P R O L O G U E

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« ... À Séoul, il fera beau toute la journée !

Les quartiers populaires comme Itaewon ou bien Hongdae risquent donc d'être bondés pour cette première soirée de jour d'été !

Préparez-vous à avoir chaud-*... »















Doucement, le châtain se laissa glisser de son canapé dans un long et bruyant râle avant de frissonner lorsque sa joue puis tout son corps rencontra le parquet froid de son appartement.

Il venait d'éteindre sa télé, celle-ci étant restée allumée toute la nuit, laissant alors défiler les visages parfaits et les voix nasillardes de plusieurs présentateurs et présentatrices télé.















- On est déjà le premier jour d'été ? Se demanda le châtain de sa voix cassée du matin.

Il soupira longuement avant de finalement ouvrir lentement les yeux.
Il regarda ensuite autour de lui, laissant ses yeux se perdre sur toutes les canettes de bière que son salon hébergeait depuis la veille, puis sur sa pendule au dessus de sa TV. Elle affichait dix heure du matin, ce qui le fit râler une fois de plus.
Non seulement parce qu'il devait normalement être entrain de travailler et que sa compagne ne l'avait pas réveillé, mais en plus parce que, tous les ans, il regrettait ce jour.

Le premier jour d'été le déprimait, lui rappelait de mauvais souvenirs comme de bons. Lui rappelait ce qu'il avait si simplement trouvé, ce qu'il avait si simplement détruit, et ce qu'il avait si simplement perdu.













- Je déteste déjà cette journée..., fit-il tout en se relevant difficilement du sol. Bébé ?! Pourquoi tu m'as pas réveillé putain ! J'suis en retard maintenant !! S'exclama-t-il ensuite.

Une fois debout, un mal de crâne le prit soudainement, l'obligeant à s'assoir sur son canapé et à fermer les yeux pour ne pas tomber au sol.

- Argh ! Merde... J'aurais pas du boire autant hier...

Lorsque celle-ci s'atténua peu à peu, il put rouvrir ses yeux et ceux-ci tombèrent directement sur la petite table en bois qui se tenait en face de lui et où le reste des canettes vides se trouvaient. Sur l'une d'elles avait été soigneusement collé un post-it jaune clair où il était écrit quelques mots au feutre noir :












Des médicaments contre le mal de tête sont sur la table de la cuisine. Tu dormais si bien que je n'ai pas osé te réveiller... Alors j'ai appelé le magasin pour leur dire que tu ne travaillerai pas ce matin.

Repose-toi bien mon amour, cette journée passera vite, tu verras :)

• Une Alice qui t'aime mais qui a du boulot ♥︎
















Un léger sourire fleurit sur les lèvres du châtain, mais il se transforma bien vite en grimace, annonçant sûrement de prochains pleures. Il n'osa pas détacher le post-it lorsqu'il se mit à pleurer. De grosses larmes roulèrent alors le longs de ses joues déjà tracées de marques rouges.
Ses mains vinrent instinctivement se poser sur ses paupières fermées, et il commença à bruyamment sangloter.















Il avait honte de s'avouer à lui même ce qu'il ressentait vraiment.

Mais il savait aussi que tous ces mensonges ne pouvaient plus durer.

Il en avait parlé à Alice et elle avait compris, elle l'acceptait. Mais lui, l'acceptait-Il vraiment ?
























Non.















- Alice pardonne-moi... je t'adore... Mais..., commença-t-il à dire doucement.

Il se pencha en avant pour déposer ses coudes sur ses genoux tandis qu'il laissait -comme à son habitude- ses larmes couler.

Il était si désolé de lui même. Toutes ces années à essayer d'oublier quelque chose... ou plutôt quelqu'un. En vain.

Il n'y arrivait pas.
Il ne pouvait pas.

Cette personne resterait à jamais dans ses pensées et dans son cœur.





















- ... Vraiment je t'adore... t'es la femme de ma vie...


















Mais lui... je l'aimais tellement...


















Après ces mots, il continua à pleurer pendant encore quelques heures. Incapable de s'arrêter. Incapable de se calmer. Comme tous les premiers jours d'été.



























Il les détestait. Les redoutait toute l'année.























Il les détestait à cause de lui.





















S'il ne l'avait pas rencontré ce jour là, peut-être que tout aurait été plus facile.

















Il n'aurait jamais autant angoissé, autant crié, autant pleuré.

Il n'aurait jamais autant sourit, autant rit, autant aimé vivre.


















Il n'aurait jamais autant aimé.






















Mais surtout,
il n'aurait jamais autant détesté les premier jour d'été.

chanthekangourou🏷

CLOSE 𝘤𝘩𝘢𝘯𝘨𝘴𝘶𝘯𝘨  TERMINÉE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant