Precious-Woosan

18

Son manteau royale balayait les sols, créant un léger bruit dans le silence qui régnait dans les couloirs. Il saluait chaque gardes qu'il croisait, sa main crispée sur un petit objet, impatient mais anxieux d'arriver à sa destination. Il toisait la porte devant lui, prenant une grande inspiration avant d'insérer la clé dans la serrure. Le bois, n'ayant pas été ouvert depuis quelques semaines grinça légèrement et laissa entrevoir une pièce illuminée devant lui. Le roi se tourna vers les deux gardes qui gardait la salle et dit :

-Je ne veux pas être dérangé pendant que je serai à l'intérieur, veuillez à ne laisser entrer personne.

Les deux soldats hôchèrent la tête et Wooyoung entra, fermant la porte derrière lui. Le bureau de son père était comme il l'avait imaginé, simple mais personnel. Des tonnes d'étagères se dressaient devant lui, regorgeant de livres ou de parchemins insérés ici et là. Le bureau en bois était au fond, derrière une immense vitre qui laissait le soleil et le beau temps éclairer ces murs trop ternit par le temps. 

Un énorme tableau de ses parents, presque identique à celui dans la salle du trône, reposait sur un des murs en face du bureau. Wooyoung soupira, il allait devoir éplucher chaque document laissés par son père derrière lui, pour prendre sa relève. Le meuble croulait sous les papiers et Wooyoung sentait un mal de tête arriver.

-Je suppose que je n'ai pas le choix, chuchota-t-il.

Il s'avança, enleva son manteau royale et le posa sur le dossier de la chaise, où il s'y assit la seconde d'après. La mort de son père, encore fraîche dans sa mémoire, n'arrangeait pas les choses, et il sentait déjà les larmes lui monter aux yeux. Il secoua la tête, énergiquement. Il ne pouvait pas céder maintenant, il fallait qu'il s'occupe de la paperasse aujourd'hui. Il posa ses deux mains sur le vieux bois, qu'il observa.

Depuis l'incident dans sa salle de bains, des événements bizarres n'étaient pas encore apparut. Il pensait que la fatigue lui avait fait perdre la tête, mais il se souvient très bien de ce qu'il s'était passé, et même s'il ne le montrait pas ou qu'il essayait de pas y penser, il avait peur que ça se reproduise. Car tout ceci n'était pas normal.

-Tu perds l'esprit Jung Wooyoung.

Il se donna une claque mentale et se concentra sur l'essentiel. Il avait passé, de ce qu'il estimait, sûrement deux ou trois heures à lire chaque parchemin. Comme il l'avait présumé, un mal de tête avait pointé le bout de son nez, il soupira. Il avait classé les manuscrits avec soin, et il se demanda comment son père pouvait se retrouver là-dedans car c'était un vrai casse-tête.

Wooyoung passa la main dans ses cheveux quand un bruit interrompit ses pensées. Il fronça les sourcils, il l'avait pourtant dit, il ne voulait pas être dérangé. Il se leva et alla ouvrir la porte.

-Hae-Rim ?

-Bonjour Majesté, je voulais savoir comment vous allez ! Je vous ai apporté ceci !

La jeune fille tenait un plateau dans les main où était déposé un bol plein de framboises. Il plissa les yeux, jetant un regard aux soldats qui les regardait d'un air desespéré, comme pour dire qu'ils avaient tout fait pour essayer de ne pas l'a laissé passer. Cette dernière affichait un grand sourire, son cadeau toujours tendu.

-Uhm, et bien, merci ? 

Wooyoung prit délicatement le plateau et sans qu'il ne s'en rende compte, Hae-Rim parvient à se faufiler à côté de lui pour entrer dans la pièce. Le roi soupira et ferma la porte. Il alla déposer ses précieuses framboises sur le bureau et vit que la brunette était plantée devant le tableau.

-C'est majestueux, commenta-t-elle.

-Oui, mais j'aimerai que vous partiez s'il vous plaît, je ne voulais pas être dérangé.

Hae-Rim fit semblant de ne pas l'écouter et Wooyoung se dit que ça ne servait à rien d'insister alors, il se déplaça pour se mettre à côté d'elle.

-Votre père aimait beaucoup votre mère, ça se voit dans son regard, dit-elle. Tout le monde ne regarde pas une personne comme ça...

Sa voix semblait étranglée, triste comme si elle voulait ravaler ses larmes. Wooyoung ne dit rien encore une fois, ne sachant pas quoi répondre à cela, perturbé par la remarque de la jeune fille.

-J'imagine que c'est son bureau, continua-t-elle.

-Oui, c'est son bureau, j'étais en train d'essayer de déchiffrer l'écriture brouillonne de mon père, répondit le noireaud.

Hae-Rim rit doucement, et Wooyoung tourna légérement la tête vers elle, content d'avoir pu la faire rire. Mais quelque chose avait retenu son attention alors que son regard avait glissé jusqu'à son cou. Quelque chose qui lui était extrêmement familier, et son estomac se tordit d'un seul coup. Des tâches de rousseurs, semblables à des constellations, décoraient la peau de son cou. Et il connaissait ses tâches de rousseurs, il les connaissait par coeur, ayant prit l'habitude de les contempler pendant des heures étant petit.

Il leva ses yeux et il ne put en croire ses yeux, c'est comme si les cheveux de Hae-Rim devenaient court au fur et à mesure des secondes. Ils changeaient de couleur aussi, ils devenaient plus sombre. Wooyoung ouvrit grand la bouche, pensant qu'il avait perdu définitivement la tête, en voyant le visage de la jeune fille se transformer en traits plus masculins. Alors le sang de Wooyoung ne fit qu'un seul tour.

La personne à côté de lui se retourna et Wooyoung avait eu raison. Le sourire de San se décomposa et il essaya de faire demi-tour afin d'échapper au roi, mais le noireaud fut plus rapide et le plaqua sur l'étagère derrière lui.

-Choi San, si un jour je t'aurai retrouvé habiller d'une robe sous mon propre château, je lui aurai ris au nez, lâcha Wooyoung, amer mais un peu amusé de la situation où San se retrouver.

En retour, il reçut qu'un regard haineux et Wooyoung eut un sourire en coin. Quel hasard, mais quelle chance d'avoir écouter son instinct et son frère, il le savait que cela cachait quelque chose.

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Bon, une fin de chapitre un brouillon désolée :((

MAIS

je suis assez fière de ce chapitre, j'ai tellement hâte d'écrire la suite :)

j'espère que vous l'aurez aimé !

prenez soin de vous, à bientôt !