[EN COURS DE RÉÉCRITURE]
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An 9000, la Terre berceau de l'humanité possède tant de mystères encore inexpliqués : un nouveau continent apparaît en plein coeur de l'Océan Pacifique.
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➤ ELLE
Mon père grand Protecteur de la Ville-Monde Océano-Pacifiq...
Musique du chapitre 🎶 : Blessing the rain by Ivan Torrent
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PARTIE I An 9011, ère Perdue Planète Terre, continent Océano-Pacifiq,
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Pays : Néo-calyss. Commune : Mont-Doreen.
Ellëy
Age : 17 ans
Le bruit soudain d'une détonation me réveille instantanément. Allongée dans mon lit, je sens la moiteur de mon visage constellé de sueur. Mon corps encore engourdi par cette scène horrible mais si familière. J'inhale difficilement un air enfermée par une nuit trop courte. Une main sur les yeux et la deuxième que je remonte lentement sur mon corps pour me rassurer. Me prouver que tout n'est qu'illusion, qu'un cauchemar éphémère. Les deux mains sur le visage, cachant des yeux secs de toutes larmes. Voilà bien longtemps qu'elles avaient arrêtés de couler. Je me relève abruptement pour sauter hors de mon lit. Atterrissant sur mes pieds, ma vision s'assombrit, le sol tangue avant de finir une nouvelle fois dos au sol. Quand mon esprit s'éveille et que mes paupières s'entrouvrent lentement, les gazes rosées de la Nébuleuse du Papillon m'accueillent réconfortantes. Voletant allégrement sur mon plafond holographique, de loin elle semble paisible et fragile. Mais en réalité ses deux faisceaux de gaz multicolores, qui s'élèvent de part et d'autre telles des ailes de libertés, atteignent des températures inimaginables, tout en s'étalant sur des distances hors-du communs.
Un sourire s'étire sur mon visage. Il suffit que je pose mes yeux sur elle pour qu'il soit à mes côtés.
Revigorée, je me relève et entame ma routine matinale : une série d'étirements poursuivit par une série d'abdos et de pompes. Mon esprit ne pense à rien d'autre qu'à l'exécution de ces exercices habituels. Seule l'éveil de Mune, mon phon-in endormi sur son nid de charge, me ramène doucement à la réalité. Me relevant le corps en feu, je lève mon avant-bras et Mune, mon oiseau numérique s'y pose. Ses plumes fluorescentes d'un bleu lagon, m'émerveillent toujours autant, après tout c'est le premier cadeau qu'il m'a offert. La voie chantante de mon oiseau m'avertit :
— 6 heures, réveil de Lëy ?
Mon visage s'adoucit à l'entente de ma petite sœur :
— Oui va la réveiller, utilise l'ode à la lune, il n'y a rien de mieux pour la réveiller.
La porte ovale de ma chambre coulisse et alors que je me dirige vers la douche, la lueur bleutée de mon phon-in virevolte jusqu'à la chambre de ma sœur à côté de la mienne. Après un instant devant le miroir pour observer mes cernes qui s'assombrissent de plus en plus, je m'extirpe à mon reflet le corps refroidit. L'eau glacée m'irradie et paralyse mes pensées, après tout moins je pense, moins la douleur est omniprésente. Dès que je sors, un nuage de vapeurs accompagne ma sortie, une petite bouille aux boucles ébouriffées, me saute au visage.
— Grande sœur ! Tu as vu Mune il m'a chanté l'ode à la lune, c'était si beau, j'avais l'impression de voler et.
Mon index posé sur ses petites lèvres rosées, la fait taire momentanément. Ma petite sœur, mon petit rayon de soleil dans ce chaos qu'est devenu ma vie. Je la serre contre moi et elle se met à gigoter dans tous les sens :
— Ellëy, tes cheveux, c'est froid ! se plaint-elle.
— Bonjour mon petit soleil, bien dormi ?
— Oui, mais c'est froid, reprend-elle avec une note d'impatience.
Un rire sincère s'élève de ma poitrine :
— Va réveiller maman, je souffle en la déposant à terre.
Elle se précipite vers la porte de notre mère située en face de la mienne, mais s'arrête en voyant que je ne la suis pas. Une expression si innocente se dessine sur son visage, je donnerai tout pour préserver cela :
— Tu ne viens pas ? demande-t-elle alors.
Je secoue la tête, cela fait si longtemps que ma mère et moi n'avons pas partagé autre chose qu'un simple bonjour. Depuis qu'il a disparus, depuis qu'elle s'est effondrée, cette distance s'est installée entre nous. Je vois ma petite Lëy croiser les bras et m'imiter en secouant la tête avec sa moue habituelle :
— Grande sœur, ce n'est pas bien, il ne faut pas faire ça. Maman elle veut te voir aussi.
— Dépêche toi, dis-je en souriant, avant que je te mange.
Ma sœur rit et se dépêche de rentrer dans la chambre de notre mère. La porte se referme sur elle et je retourne à ma chambre. J'essuie mes cheveux, brasse mes boucles mouillée en un chignon mal peigné, enfile un bas large et un pull-over sombre pour cacher ma musculature affinée avec les années et enfilent mes bottines. Ma capuche relevée sur une mèche laissée délibérément libre pour cacher mon regard, et récupère enfin mon sac étoilé.
