Chapitre 4.2: Un souffle obscur

Începe de la început
                                    

— Car je te le demande.

— Peu convaincue.

— Et que je sais que ces cours t'ennuient à mourir.

— Pas faux.

Bon ma promesse de ce matin de ne pas décrocher des cours vient de partir en fumée. De toute façon vu mon état mental je ne suis attentive à aucun cours.

— Bon ça marche mais tu m'emmènes où?

— Surprise mon ange!

Son côté dragueur revient en force.

— Ne m'appelle pas mon ange, dis-je en roulant des yeux.

— Tout ce que tu voudras mon ange.

Nous marchons dans la ville dans un silence apaisant après avoir acheter de quoi grignoter dans une boulangerie. C'est bizarre, sa présence peut à la fois me détendre comme me crisper. Il marche devant moi et je le suis jusqu'à ce qu'il s'arrête aux portes d'une clairière.

— C'est ici?

—Patience chaton.

— T'as fini avec tes surnoms.

— Jamais! Ça t'énerve trop pour que j'arrête bébé.

—T'es insupportable.

—Je sais mais tu m'aimes pour ça.

— Non mais al...

J'allais répliquer mais je reste bouche bée devant le paysage qui s'offre à moi. Ce qui fait rire Daniel bien évidemment. L'endroit où il m'a emmené est magnifique. Nous sommes au milieu d'une clairière aux bois verts qui diffusent une odeur agréable, le soleil perce de ses rayons les grands arbres. Le plus impressionnant est l'eau claire qui jaillit de la cascade entre les rochers scintillants au soleil.

—Alors la demoiselle est impressionnée?

Même si je le voudrais pour le faire chier, je ne peux pas mentir vue la réaction que j'ai eu. Mon émerveillement se lit sur mon visage.

— Laisse moi deviner. C'est là où tu emmènes toutes les meufs que tu veux gérer? Dis-je taquine.

— Cela sous-entendrait que je voudrais te gérer chaton et je suis dans le malheur de t'annoncer que ce n'est pas le cas.

— Je suis très déçue, Daniel Salor ne veut pas de moi. Apportez moi un mouchoir! Me moqué-je théâtralement.

—En revanche, tu es la première.

Je ne comprends pas toute suite:

— Comment ça?

— Tu es la première avec qui je viens ici.

Alala qu'il est bon! Ce mec est un tchacheur inné. Je pourrais presque tomber dans le piège. Mais au fond de moi j'aimerais croire que ces paroles sont vraies...

— Vous me faites trop d'honneurs monsieur!

Il sourit et sort les viennoiseries que nous avons acheté à la boulangerie.

—Tiens ton éclair.

Il me le tend et je le dévore en un rien de temps. Ce sucre est mon réconfort.

— Eh bien madame avais faim. Tu as un petit bout de...attends.

Daniel se lève et s'approche de moi et délicatement il vient retirer le bout de crème sur mon nez. Son contact avec ma peau est comme une onde électrique. C'est fou comme mon corps réagit quand il est dans les parages. Je suis perdue dans ses yeux verts hypnotiques, ils sont magnifiques. Il faut que j'apprenne à garder le contrôle de moi même en sa présence, ce mec a une sorte d'emprise sur moi et je dois m'en libérer. Je réussis avec peine à me détacher de son regard envoutant en faisant semblant de regarder mon téléphone pour me donner une contenance. Il retourne à sa place ce qui me permet de retrouver un espace vital plus grand.

— On va jouer à un jeu, me surprend-il.

— Tout dépend la nature du jeu, je te préviens toute suite je...

— Oh! Calme toi là avec tes sous-entendus chelous je ne suis pas un obsédé.

— C'est l'hôpital qui se fout de la charité. Bref, Quel est ton jeu?

—Chacun à le droit de poser une question personnelle à l'autre.

— Je vois très bien où tu veux en venir. Je vois pas ce que je gagnerai à te raconter ma vie.

—Tu gagnerais le privilège de connaître la vie personnelle et exceptionnelle de Daniel Salor. Pleins de meufs tueraient pour ça!

—Mon dieu! Cet égo va exploser.

Mais la vérité est que la curiosité me ronge et j'aimerais en apprendre plus sur lui.

— Ok je commence, dis-je, as-tu déjà été amoureux?

—Non.

— Pourquoi?

—J'ai dit une question chacun. Alors ma question pour toi est...

—Non mais tu crois que ta réponse me convient si tu veux que je coopère il va falloir développer.

Il me regarde droit dans les yeux pour répondre:

— Je n'ai jamais été amoureux car je ne crois pas en l'amour. Les gens se lassent et sont ensembles que pour le sexe.

—hum belle vision des relations humaines, dis-je avec ironie.

—A moi. Qu'est ce qui s'est passé pour que t'es un hématome sur la gueule et les mains en sang?

Il ne me lâchera pas tant que je ne lui aurai pas expliqué.

— Je travaille dans un bar le dimanche soir. Un mec bourré ne voulait pas partir alors qu'il était 1h du mat et que nous allions fermer le bar alors je lui ai simplement dit de s'en aller et ce putain d'alcoolos m'a mis son poing dans la gueule.

—Et tes mains?

—Je lui ai fait regretter de m'avoir frapper.

—Mais tu l'as éclaté vu l'état de tes mains?

—J'étais... on va dire que j'étais en colère.

—Mais tu risques de te faire virer de ton taf si tu l'as trop amoché. Pourquoi tu n'as pas retenu tes coups?

—Mais c'est l'heure de mon procès ou quoi? Et puis comme tu l'as si bien dit c'est une seule question.

C'est vrai putain et si j'étais virée. Comment je vais m'en sortir? J'aurais plus assez d'argent pour payer mes factures. Daniel remarque mon regard sombre et perdue.

—Oui t'as raison, dit-il. 

—C'était à cause de ma rage.

—De quoi tu parles?

—Les coups. La violence de mes coups était à cause de ma rage.

Il n'ajoute rien et plonge ses yeux dans les miens ça nous suffit pour nous comprendre. Je le vois dans ses prunelles, cette rage, il s'est de quoi je parle. Nos yeux se reflètent comme deux miroirs en face l'un de l'autre reflétant l'éternité. 

-------------------------------

J'espère que vous avez apprécié ce nouveau chapitre. 

Dites votre avis en commentaire ça m'intéresse!

- les personnages, l'intrigue, le style d'écriture? 

(Si vous croisez des fautes d'orthographe n'hésitez pas à les corriger en commentaire)

IllusionsUnde poveștirile trăiesc. Descoperă acum