12. Face to face

497 53 2
                                    


Je me tourne vers Bachir.
      - Cava ?
Je suis éblouie par son sourire il est vraiment beau.
       - Oui merci et toi ?
Je trouve notre conversation complètement ridicule mais en même temps de quoi on peut parler on ne se connaît pas.
      - Oui merci, dis à ma femme à côté de toi qu'elle m'as manquée, je sais qu'elle boude mais doucement elle aussi, je l'appelle elle réponds pas.

Je me tourne et comprends qu'il parle de Mami.
- Oh Bachir laisse moi ! Toi t'appelles personne après quand tu me vois tu me dis des mots doux, va la bas !!

Bachir éclate de rire et moi je sais plus où me mettre, son rire est communicatif il me touche en plein cœur, je ne comprends pas, je ne sais pas ce qu'il se passe chez moi mais je me sens différente. On ne peut pas tomber amoureuse au premier regard c'est pas possible !

Je sais qu'il charrie Mami mais je ressens quand même une pointe de jalousie. Il faut vraiment que je me calme cette situation me parait trop incroyable.

Lamine termine de faire le thé, et ma tante nous demande d'aller rendre visite à de la famille. On va se laver, on s'habille et on part. Il fait une chaleur étouffante, on en peut plus, on fait le tour des maisons pas trop loin de la nôtre puis on rentre en fin de journée.

Durant les jours qui viennent, il ne se passe rien on profite de la famille on rigole bien mais je ne croise pas Bachir et il ne passe pas à la maison non plus. Je suis déçue mais je me dis qu'en faite j'ai exagéré et qu'il n'était pas aussi spécial que je le pensais.

Entre temps Kara s'est mis en couple avec un garçon il s'appelle Mohamed. Quand elle me l'as dit je lui ai demandé ce qu'elle allait faire de Bouba à Dakar.

- Oh mais Bouba et moi c'était pas si sérieux, qu'il pense pas qu'on va se marier demain et puis il est pas là donc je vais pas me prendre la tête.

Kara et son cœur léger me surprendront toujours.

Aujourd'hui on a rien fait de la journée, le soir après manger on monte sur la terrasse pour profiter de l'air frais.
Lamine revient de la boutique avec un pot de lait et du thé. Il s'installe pour faire du ataya.

On discute y'a une bonne ambiance les gens du voisinage sont venus, tout le monde rigole, quand la porte de la terrasse s'ouvre, c'est Bachir avec des amis à lui.
J'essaie de faire celle qui ne l'as pas remarquée et je me débrouille plutôt pas mal.
Il salue tout le monde et s'assoit sur le banc en face de moi.
Je décide de l'ignorer ou au pire de le considérer comme quelqu'un de normal parce qu'après tout, je n'ai pas de raison de le mettre sur un piédestal ou d'être intimider face à lui.

Mon téléphone sonne c'est ma mère, je me lève et m'éloigne pour lui répondre, elle me demande si on va bien ce qu'on fait, je prends des nouvelles de mes sœurs, de mon père, depuis que nous sommes je ne lui ai pas parlé, pas parce que je suis fâchée non, mais parce qu'il travaille et qu'on se loupe à chaque fois. Maman m'annonce que Lassana et Sidou nous rejoignent au village demain parce que Messieurs avaient décidés de rester à Dakar pour faire « la noss ».

Je raccroche et m'apprête à rejoindre les autres quand je vois Bachir venir vers moi ...

Chronique d'une Sénégalaise : "Tout n'est que Destin" Where stories live. Discover now