4-Peur Panique

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Chapitre 5😘

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Lorsque je reprends conscience, il fait nuit noir. Je papillonne des yeux, pas tout à fait réveillé. Mon regard parcours la pièce. Je suis dans une chambre. Je bouge légèrement et mon corps s'enfonce dans le lit.

Il y règne une chaleur bienfaisante qui me pousse à nouveau dans les bras de morphée. Je soupir et me cale plus confortablement, repliant mes jambes. Un doux ronronnement sors de ma cage thoracique,preuve que je me sens bien et en sécurité. Cette odeur musquée que j'affectionne est présente tout autour de moi. Je plonge mon nez dans le coussin prenant une forte inspiration puis me rendors.

Les rayons du soleil furent ce qui me réveilla cette fois ci. Mes yeux s'ouvrirent lentement, plein de sommeil. C'est la première fois depuis quelques jours que je me sens aussi reposé. Au loin le crecillement des cigales se fait entendre. Je ferme à nouveau les yeux, détendu. Je sens un souffle léger s'abatte régulièrement contre le bas de ma nuque. C'est agréable. Un sourire bienheureux étire mes lèvre.

Je me fige. Minute... Un souffle ? Je prends alors conscience que je ne suis pas seul dans le lit, et que le bras musclé enserrant ma taille, est en fait relié à un autre corps. Je tente de me dégager le plus silencieusement possible mais le seul résultat que je réussit à obtenir, fut d'être ramené à ma place précédente d'une simple traction du bras.

Je rougi violemment, mon cœur battant à cent à l'heure. Je suis maintenant collé à lui. Ou plutôt, Il est totalement collé à moi. Je sens tout. son bras enroulé autour de moi, son souffle chaud dans ma nuque, son torse qui épouse mon dos, ses jambes emmêlés au miennes, absolument tout. Oui. Même cette partie là.

Je le sens frotter son nez dans mon cou je vois ses yeux s'ouvrir sur de magnifiques billes bleu océan striés sur le pourtour de la pupille, d'un bleu d'outre-mer. Lorsqu'il voit que je le fixe depuis quelques minute, il m'adresse un petit sourire au coin des lèvre, l'œil brillant.

-salut louveteau, bien dormi ? Il parcours mon corps du regard, semblant apprécier la vue. Je lui jette alors mon regard le plus noir.

-je peux savoir ce qu'on fou dans le même lit ? Dis-je sans même répondre à sa question. D'un même temps, je lui attrape un doigt et lui tords, le faisant lâcher ma taille par la même occasion.

-Outch ! Il grimace de douleur. Tu pourrai être un peu plus reconnaissant louveteau, je t'ai sauvé, soigné, protégé et je me suis occupé de ta sœur. Je le vois retenir un sourire. La colère me prends et je ne retiens pas mes mots.

-sauvé ?! Non mais tu te fou de moi ? Tout allait très bien sans que toi et ta meute n'interveniez. Soigné ?! Je jette un coup d'œil sur mon corps parcouru de bandages sous mon tee-shirt. Peu importe.
À qui la faute si je suis dans cet état ! S'il ne nous avait pas coursé, rien de tout cela ne serai arrivé.

Il me lance un regard noir. Ah, monsieur n'aime pas qu'on lui cris dessus à ce que je vois. Je lui adresse un sourire venimeux et il me répond par un grognement de plus en plus fort. Je le vois se pincer l'arrête du nez.

-déjà louveteau, tu va te calmer et me parler autrement. Je ne tolérerai pas ce type d'attitude sous mon toit donc change de comportement. Son aura se fait plus pesante.

-ou est ma sœur ?! Si vous lui avez fait quoi que se soit, vous me le paieraient. Tous. Je soutiens son regard. J'aimerai agir plus calmement mais c'est impossible pour le moment. Je me trouve sur un autre territoire, dans la même pièce qu'un autre alpha et Héla est loin de moi. Je ne me sens pas à l'aise. De plus je ne sais ce qu'Aiden compte faire de nous.

Il laisse échapper un profond soupir puis me regarde froidement. La pièce semble avoir perdu quelques degrés.

-en sécurité dans une autre chambre. Elle est avec d'autres oméga pour qu'elle puisse s'acclimater. J'aimerai que tu te tienne à distance pour qu'elle puisse prendre en assurance, donc tu vas attendre sagement ici. J'ai du boulot qui m'attends. Les bras toujours croisé, il fait demi tour et quitte la pièce sans que je puisse faire le moindre geste. La porte claque.

Je lève lentement le regard, perdu. Pourquoi son air froid m'a blessé ? Un poids semble s'être logé dans ma poitrine. Puis ses mots me reviennent en tête. Il m'a clairement dit de ne pas aller voir ma sœur. Il veut m'empêcher de la voir.

Je bouillonne de rage. Ma peine de cœur vite oublié, je m'empresse d'ouvrir la porte pour la rejoindre malgré son avertissement. La poignée tourne puis se bloque. Je marque un temps d'arrêt puis retente l'expérience. Elle tourne et se bloque à nouveau. Mes yeux s'assombrissent et un cri de rage sors de ma bouche. Je respire fortement. Il a osé m'enfermer. OK. Pas de problème. Je me dirige d'un pas agité vers la fenêtre. Je vous jure que si elle est scellée, je la brise. Comme sa tête à lui si je le croise.

Ce n'est pas très bon pour mon image, mais la vérité c'est que je suis claustrophobe. Donc vous comprenez bien mon état. Ouf ! Ils n'est allé aussi loin que condamner toutes les ouvertures. Je jette un coup d'œil en contrebas. Pas étonnant en fait. Je me trouve au troisième étage. Qui serait assez fou pour sauter d'une telle hauteur ? C'est l'hôpital où la morgue assurée. Je ne suis pas encore suicidaire alors je retourne au centre de la pièce. Je tentais de m'occuper lorsque mes yeux se pose sur ses effets personnels. J'ose ou j'ose pas ? J'ose ! Je me dirige vers son bureau et fouille à la recherche de la moindre information pouvant m'être utile.

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Je me laisse tombé sur le lit comme une masse. Je n'ai rien trouvé de concluant. Il doit garder ses documents dans une autre pièce. Je soupir. Ça fait quelques heures déjà que je suis enfermé et que j'essaie de ne pas y penser mais c'est de plus en plus difficile.

La pièce semble se rétrécir de minutes en minutes et il devient plus compliqué pour moi de respirer normalement. Je commence à paniquer. Je sais comment ça va se terminer. Je suis faible dans ces moments là. L'unique personne capable de stopper une crise c'est Héla ou ma mère. Sauf que je suis seul. Livré à moi même. Ma respiration s'accélère, je suffoque. Mes yeux roulent, je deviens fou. Dans un ultime acte de raison, je me transforme. Parfois ça atténue le processus. Mais la, la situation est différente. Je ne suis pas chez moi.

Ma respiration est sifflante. Sous forme animal, la chambre semble plus spacieuse. Les murs se reculent à peine. Mon loup prend les commandes, il déteste me voir dans cet état.

Nous faisons un carnage. Sa penderie est sens dessus dessous, je me suis vengé sur ses habits. Je les ai réduit en pièce. J'eus un sourire satisfait. Ses meubles y sont passés aussi. Que se soit le buffet, la commode au pied du lit ou même son bureau. Son placard n'a pas survécu à mon poids. Seul le lit a été épargné. Je fais un tour sur moi même. J'observe l'ampleur des dégâts. Pas de doute, j'ai fais du bon boulot. Me défouler ainsi m'a permis de me calmer, mais une peur diffuse me prends lorsque je pense à la possible réaction d'Aiden quand il reviendra.

Je décide alors de me planquer sous le lit et ne bouge plus. Je crois que je me suis endormi car quand je me réveil, un claquement de chaussure dans le couloir s'arrête devant ma porte. Je retiens mon souffle puis j'entends la porte s'ouvrir. Sa première réaction est de contempler l'état de sa chambre les yeux écarquillés. Puis il semble reprendre ses esprits.

-mais c'est quoi ce bordel ! Il me regarde durement, la mâchoire contractée. Il s'avance dans ma direction et son aura déferle sur moi avec la ferme intention de me soumettre. Il est furieux. Je ploie face à la force qu'il y met et couine.

Je vois héla entrer à son tour dans la pièce attraper son bras comme pour le retenir et lui murmurer quelques mots, implorante. Un éclair de compréhension passe dans son regard mais mes émotions sont bien trop emmêlés pour m'en préoccuper.

Mes pensées s'entrechoquent dû à la panique. Aucune chance qu'il me laisse m'expliquer, j'ai été trop loin cette fois-ci. Sans réfléchir plus en avant, Une peur panique guidant mes actes, dans un bris de verre je saute par la fenêtre sous le regard estomaqué d'Aiden. Un courant d'air frais balayé mon pelage puis je chute.
Je ferme les yeux attendant le choc.

Who Are YouDove le storie prendono vita. Scoprilo ora