2-Pris Au Piège

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Je vous en offre un troisième pour la route ! Profitez bien😘

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Je ne suis sûr que d'une chose; je suis mal en point et ça ne va pas aller en s'améliorant. Je sens une mâchoire pourvue de crocs aiguisés se refermer sur mon flan. une autre s'acharne sur ma patte avant qui, dans un craquement sonore, se brise. Je retiens un hurlement, je ne veux pas faire plaisir à ces salops. Le troisième en profite pour tenter de m'attaquer en bondissant sur mon dos mais d'un mouvement violent de la tête je me retourne et l'attrape à la gorge. Je n'hésite pas une seule seconde et lui broye la trachée. Je serre un peu plus fort pour m'assurer qu'il n'y survive pas et le projette a l'écart.

Je me concentre sur les deux restants, l'un me regarde avec doute et l' autre me fusille d'une violence sans nom. Wohoho ! je crois qu'il n'a pas apprécié que je Zigouille son pote.

Le loup n'étant plus si sûr de son coup s'est enfuie lorsque je lui ai croqué l'oreille. Pff, aucune tolérance et il n'a même pas bon goût.. J'ai des poils plein la langue maintenant. Il ne reste plus que l'insecte et moi. Oups... J'ai été distrait un peu trop longtemps.

Je reçu un violent coup de patte sur la tête me projetant au sol. Je me relève le plus rapidement possible après avoir roulé pour éviter sa mâchoire dangereusement proche de mon encolure. Je commence à voir trouble. Il ne m'a pas raté, je sens mon sang couler le long de mon museau en partant du sommet de ma tête. Au loin un hurlement se fait entendre. Nous sommes tout deux épuisés. Vite Réfléchi ! Comment m'en débarrasser sans gaspiller le peu d'énergie qu'il me reste ? Je repère un peu plus loin un tronc d'arbre brisé couché au dessus d'un talus .

Un début de plan se forme dans ma tête. Un rictus ourle mes babines. D'une torsion du corps je me dégage de sa prise et fonce tout droit, je ne perds pas de vu ce tronc. Je l'entends me talonner de près alors j'accélère mes foulées d'un bond je passe le tronc et me stop net en me retournant. Je me dresse sur mes pattes et attends le moment propice.. Celui-ci ne se fait pas attendre lorsque mon adversaire saute à son tour par dessus le tronc.

Je l'attendait de patte ferme ! Il n'y a rien de plus vulnérable pour un loup que son ventre. Je lui saute dessus et enfonce mes griffes sur ce dernier. Avec l'élan de son saut, une longue déchirure apparaît alors et un gémissement de douleur se fait entendre. Il s'effondre, ses pattes ne le supportant pas. Je m'éloigne de quelques pas pour reprendre mon souffle lorsque le bruit de craquements de feuilles se fait entendre. Je ne tarde pas à faire le lien entre le hurlement de tantôt et ces piétinements. Le bêta de tout à l'heure a appelé du renfort.

-fait chier..

Dans un ultime grognement Je puise dans mes dernières forces et détale comme un lapin. Je fatigue de plus en plus mais le talonnement des nouveaux arrivants me défend d'y céder. Je slalom entre les arbres sans me retourner. Une seconde d'hésitation et c'est la fin.

Je ne sais ni que faire ni ou aller, je ne suis plus en sécurité nul part. Lorsque je me rends compte de la direction prise inconsciemment, je tente de dévier ma trajectoire, je ne veux pas atterrir sur le territoire voisin. Et vu le propriétaire, je ne pense pas qu'il sera ravie de m'y voir. Mais Malgré toutes mes feintes, l'issue est inévitable.

Je comprends peu à peu leur plan. Ils me traquent comme lors d'une chasse et me poussent vers la frontière de la meute voisine. Ils pensent sûrement que je serai acculé... C'est mal me connaître. Avec une seconde d'hésitation tout de même, je franchi la frontière. Je les entends piler net et grogner dans ma direction. Ils ne sont pas assez fou pour m'y suivre. Je me retourne leur fais un sourire goguenard et part en trottinant la queue en l'aire, la tête haute.

Une fois à l'abri des regards, je reprends une attitude discret et me fonds dans la végétation. Restant sur le qui-vive, je furète un peu partout, je dois absolument me reposer et panser mes plaies.

Je repense à l'Alpha de ce territoire. J'espère qu'il est bien trop occupé pour repérer mon intrusion. Comment s'appel-il d'ailleurs ? Je ne me souviens plus, je n'ai qu'un vague souvenir de mon père en parlant..Allen? éden? Ou peut être Ben ? Mmm.. Non.. Je crois que c'était plutôt.. Aiden.. Oui voilà c'est ça !

-Aiden..,je murmure, sentant les lettres de son prénom rouler sur ma langue.

Je pousse un soupire, J'espère que ce Trouduc se tiendra loin de moi, je n'ai aucune envie de le rencontrer!

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Aujourd'hui J'ai pu dormir une petite heure. C'est le deuxième jour que je passe ici. La veille, Je n'ai pas trouvé de grotte ou de terrier à occuper alors je me suis simplement roulé dans la boue pour cacher mon odeur avant de m'installer à l'abri des buissons.

Je me lève et part faire ma toilette, temps pis pour la discrétion , je ne supporte plus cette matière qui alourdi mon pelage. J'ai repéré la rivière proche de ma cachette. Je sors sans un bruit, grimaçant aux écorchures. Ah ! je ne vous avais pas dit. Ma planque est en fait un savant mélange de ronce et d'exochorda. Parfaite quoi ! On me voit pas et je suis protégé.

Après m'être assuré qu'il n'y avait personne aux alentours, je me plonge dans l'eau et commence à me nettoyer, je ne m'attarde pas trop, on ne sais jamais ce qui peut arriver. J'ai à nouveau faim, mais je ne ferai pas l'erreur de chasser sur un territoire qui n'est pas le mien. En plus l'odeur du sang me fera repéré en deux secondes. Je prends mon mal en patience, et lape doucement l'eau en espérant calmer mon estomac lorsqu'une odeur reconnaissable entre mille vint jusqu'à moi... C'est Héla !

Ni une ni deux, je retrouve mon énergie et un soulagement sans nom me traverse. Je me hâte de suivre ce fumet, la peur au ventre, car si moi j'ai pu la sentir, quelqu'un d'autre le peut aussi. Au fur et à mesure que j'avance, l'odeur devient plus forte. Je grimace lorsque j'arrive au niveau d'un terrier. C'est de la que semble provenir l'odeur sucré, celle d'un oméga. Une aura qui transmet la terreur et la tristesse.

Je jappe et gémi doucement pour l'attirer. Un petit museau blanc pointe le bout de son nez, elle renifle semblant vouloir s'assurer qu'elle ne craint rien. Elle marque un temps d'arrêt avant de se précipiter contre moi lorsqu'elle me reconnaît. Je produit alors un genre de ronronnement afin de la rassurer, je relâche des phéromones dans le même temps pour la mettre en confiance. Nous ne devons pas nous attarder ici, nous pouvons être découverts à tout moment.

Un sentiment de malaise me prends alors. Je me contract et des sueurs froides m'envahissent. Je me sens observé. Lentement, je tourne la tête et mes yeux s'écarquillent face aux loups qui nous encerclent. Un début de panique me prends. Dérouiller un, deux ou trois loups à la rigueur mais face à une quinzaine je ne fais pas le poids. Surtout qu'à vu de nez, le second et le troisième bêta de l'Alpha sont aussi de la partie.

J'essayais de réfléchir au meilleur moyen de nous en sortir lorsque le cercle formé se referme peu à peu. Un des bêtas ne m'a pas quitté des yeux, je le voies s'avancer prudemment en notre direction, mais c'est déjà trop pour moi, je fais claquer mes mâchoire en signe d'avertissement. Les oreilles aplaties le long du crâne, un profond grognement sort de ma cage thoracique lorsqu'il amorce un pas de plus, je le fixe les pupilles dilatés, le vert de mon œil disparaissant au profit d'une iris totalement noir. Mes instincts sont en état d'alerte maximale et me crient de protéger la petite boule de poils tremblotante cachée entre mes pattes.

J'essaye de ne pas céder à la panique quand l'étau se resserre autour de nous. Je grogne sourdement et gonfle mon pelage. Je me place devant ma petite sœur la faisant reculer lentement. Ma tentions augmente encore d'un cran.
La situation déjà critique à l'origine vient d'empirer. Une odeur d'Alpha hautement puissant à envahi la zone.

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