Une rivalité de longue date

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                       Donald Trump se leva, il quitta le studio sans dire un mot. Alex clôtura l'émission. Il avait l'habitude de tenir tête aux plus puissants de ce monde. Il n'aimait pas ce type d'interview calme, très formelles, structurées. Il préférait que les vérités éclatent, peu importe les formes employées.

Donald Trump interloqué                      

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Donald Trump interloqué                      

                         « Le contenu, pas la forme ! » Lui répétait sans cesse Barney quand il n'était encore qu'un simple pigiste. Alex sortit du studio et se dirigea vers les toilettes les plus proches. Là, face au miroir, il sortit un flacon de médicament. Il avala deux pilules, puis quitta la pièce. Cela faisait un an qu'Alex était sous anti-dépresseur. C'était le seul moyen pour lui de tenir la pression. À l'extérieur, il faisait mine que tout allait pour le mieux. A l'intérieur, il était rongé par le stress et l'anxiété.

                       Il était dans le couloir, attendant l'ascenseur. Après cet exercice, il rencontra Arthur à la sortie des studios. C'était un des journalistes de la rédaction. Il remarqua aujourd'hui un homme plutôt en forme, affichant un sourire narquois. Ses cheveux blonds étaient biens peignés, cela lui donnait un aspect très intellectuel, ce qu'il n'était pas du tout ... Arthur enviait profondément Alex et ne cachait pas sa jalousie. Ce jour-là, il tint des propos très offensants à son égard ...

                         Arthur,lui, ne se cachait pas et affichait ostensiblement une rivalité de cour de récréation. Il désirait sa place et ne s'en cachait pas.Ils se connaissaient depuis l'école de journaliste mais cette animosité remonte bien au-delà de la simple jalousie au sujet de la situation d'Alex. Alex avait séduit la petite-amie d'Arthur à l'Université de Columbia qui n'était autre que Suzan, son épouse.

                       Depuis cette querelle d'ego, les deux hommes entretenaient des rapports plus que froids et Arthur avait failli en arriver aux mains. Il n'avait toujours pas digérer cette histoire qui remontait à il y a presque 20 ans, sur les bancs de la fac.

 Il n'avait toujours pas digérer cette histoire qui remontait à il y a presque 20 ans, sur les bancs de la fac

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     L'Université de Columbia à New York

                      Alex repensait à son père. Le seul qui était parvenu à lui transmettre le sens de l'effort. Le seul qui lui avait transmis sa détermination et sa force. Bertrand Barro était un riche homme d'affaire blanc. Il travaillait dans la finance, à Wall Street. Alex détestait les financiers pour cette raison. Il accusait le travail de son père de l'avoir tué. Bourreau de travail, il quittait la maison à six heures et ne revenait jamais avant au moins 20 heures passées.

                     Il se remémora les obsèques de son père, il se souvenait parfaitement de la date, le 11 mars 1990. Il était très jeune, il avait à peine cinq ans. C'était au moment de la mise en bière. Le cercueil était ouvert au fond de la pièce. Alex pleurait.

— Je ne veux pas y aller, je ne veux pas le voir. pleura-t-il.

— Mais si, tu peux y aller, c'est important, répondit sa mère.

— Non, je ne veux pas maman.

— Qu'est-ce qu'il y a ? demanda son oncle.

— C'est rien, il a juste peur d'y aller.

— Oh, ce n'est rien, viens avec moi, ça va bien se passer ... répondit son oncle en lui tendant la main.

                      Alex prit la main de son oncle et se rendit au cercueil, il vit son père,là, gisant inerte. Son héros avait disparu.

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L' Écho des disparusWhere stories live. Discover now