Chapitre 8: Grace's secret.

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Après cette soirée bien arrosée, Arthur a demandé à son chauffeur j'imagine de me raccompagner chez John.
Je descend de la voiture noire et pousse la porte de la maison. J'avance jusqu'au salon en titubant, si j'en crois mes rires sans raison et la chaleur qui me monte à la tête, j'ai un peu trop abusé sur la boisson. John est là, sur le canapé.

John: T'étais où Mary?

Moi: Au Garrison, avec Arthur. On s'est bien amusés !

Et je lâche un rire sans savoir pourquoi.

John: Tu as bu?

Moi: Non je... Un peu. Quelques verres c'est tout y a pas mort d'homme. rigolais-je.

John: Putain Mary je m'inquiète pour toi et tu te saoûles dans un bar.

Moi: Le grand John Shelby s'inquiète pour moi?

PDV John.

Alors c'est tout ce qu'elle a trouvé à faire ? Aller se saoûler avec mon frère. Bon, je suis peut être mal placé pour parler mais quand même, je n'aurais jamais cru voir Mary ivre un jour.

Moi: Oublie Mary.

Soudain, elle tourne la tête et vomit. En plein sur le tapis. Je soupire, prend un mouchoir et lui apporte. Elle me fait un petit signe de tête en guise de remerciement et s'essuie la bouche. Puis elle me fixe, et je plonge mon regard dans ses prunelles vertes et perçantes, frangées de cils longs et bruns.

Mary: Tu sais que t'es plutôt séduisant John?

Même si je sais qu'elle a trop bu, je ne peux empêcher le sourire qui apparaît sur mes lèvres.

Moi: Allez tu es bourrée tu racontes n'importe quoi. Je vais te mettre au lit.

Elle esquisse une moue boudeuse, comme un enfant, et croise ses bras sur sa poitrine. Exaspéré, je m'approche d'elle et la porte. Je monte les escaliers et arrive jusqu'à la chambre, où je la dépose sur le lit. Elle se relève aussitôt et enlève sa chemise blanche pour se retrouver en soutien-gorge devant moi. Je détourne la tête et la voit enlever son pantalon. Toujours la tête tournée, je la vois s'approcher de moi du coin de l'oeil. Elle prend mon visage entre ses douces mains et le tourne vers le sien.

Mary: John John John. Si je m'écoutais, je t'embrasserais sur le champ.

Moi: Mais tu es ivre Mary. Va te coucher, et met un pyjama.

Elle ne bouge pas et garde une main sur ma joue, tandis qu'elle plonge son regard dans le mien. J'enlève doucement sa main et la porte une nouvelle fois jusqu'au lit. Je rabat les draps par dessus son corps. J'hésite un instant puis lui embrasse le front, avant de sortir.

Mary: John!

Moi: Quoi?

Mary: Est ce que tu peux... Tu peux rester s'il te plaît.

Je la regarde et remarque ses joues rosies et son air gêné. Ça change de la Mary et sa répartie légendaire, de ses réponses à tout, soudainement ébranlés. Je me met en tenue pour dormir et vais m'allonger à ses côtés. Elle se tourne vers moi et me regarde en souriant.

Mary: Bonne nuit John.

Moi: Bonne nuit Mary.

Nous avons donc, une nouvelle fois, passé la nuit ensemble, sans qu'il ne se passe quelque chose, ce qui n'est pourtant pas dans mes habitudes.
Mary est différente.

J'ouvre mes yeux difficilement après cette nuit mouvementée. Vague, vient de la fenêtre la rumeur lointaine de la ville. C'est l'heure du travail pour chaque ouvrier dans cette ville.

A new Shelby.Where stories live. Discover now