L'abandon d'un père

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- Écoute Malika, en toute franchise et pour le bien de tous, je m'en tiendrai à ma décision.

- Et quelle est cette décision ?

- J'ai décidé de t'affranchis.

- Quoi ?

- C'est ce que tu voulais, n'est-ce pas ?
Alors, je te rends ta liberté.

- Mais et le bébé ?
De plus, en l'islam le divorce est interdit ?

- C'est pour cette raison que tu a décidé de fuir avec Paul comme une voleuse ?
Ne t'inquiète pas, le divorce est possible en l'islam. L'islam reconnait la répudiation des femmes par l'homme et si les conditions sont remplies, il accorde aussi le divorce à la femme. Cependant, même si le divorce est une chose possible, il ne doit se produire qu'en dernier recours.
Dans notre cas, pour le bien de tous, je ne peux que te répudier. Mais, sache que c'est avec douleur que je le fais. Je t'aime toujours. Par contre, pour le moment je suis incapable de te pardonner.

- Ne t'inquiète pas, je serai patiente. Je ferai tout pour obtenir ton pardon.

- Mais, où est passé tout cet amour que tu disais avoir pour Paul ?
D'un coup, tu ne l'aimes plus ?

- Si. Si, j'aime toujours Paul. Mais, finalement j'ai compris qu'on était pas fait pour être ensemble. Depuis notre rencontre, Paul et moi avions eu assez de signes qui montraient qu'on commettait une erreur en s'aimant mais nous avons décliné cela. Dommage qu'il ait fallu que tous ces événements arrivent pour que je comprenne. Dommage qu'il ait fallu que Paul meurt pour m'ouvrir les yeux. Déclara Malika.

- D'accord. Mais, si Paul n'était pas mort dans cet accident, m'aurais-tu dit que cette grossesse était la mienne ? Aurais-tu voulu sauver notre couple ?
Je pense que non. Désolé mais je n'arrive plus à te faire confiance. Si tu es là aujourd'hui, c'est parce que vous n'aviez pas reussi à fuir. Si tu me demande pardon et m'avoue cette grossesse aujourd'hui, c'est parce que vous aviez eu cet accident. C'est parce que Paul n'est plus parmi nous. C'est parce que tu n'as plus d'autres choix que de demander pardon. Toutefois, ne compte pas sur moi. Fais comme si Paul vivait toujours et oublie moi. S'exclama Tidiane.

- Ce bébé que je porte reste quand même ton enfant et tu ne peux pas l'abandonner. Répliqua Malika.

- Pour le moment rien ne montre que cette grossesse est vraiment de moi. Je reviendrai lorsque tu aura accouché pour prélever l'ADN de l'enfant afin de réaliser un texte d'ADN aux États-Unis.

- Tu reviendra ?  Comment ça ? Questionna Malika.

- Je retourne aux États-Unis. Un endroit que je n'aurais jamais dû quitter.

- S'il te plaît, reste. Ne t'en va pas. Fais le pour notre enfant. Je t'en supplie. Même si ce n'est pas à mes côtés au moins tu seras proche de ton enfant.

- Je pars dans deux heures. J'ai mis la maison à ton nom. Si tu as besoin de quoique ce soit appelle moi, mon père s'en chargera.
Aurevoir, prends soin de toi et du bébé.

- Reste, je t'en supplie.

Tidiane ignora les supplications de Malika. Il prit la sortie sans daigner lui jeter un dernier regard. Se retrouvant seule, Malika n'avait que ses larmes pour extérioriser son mal. Elle se rendait compte que parfois le véritable amour n'était pas celui qui venait en un coup de foudre mais plutôt celui qui s'installait lentement, doucement mais sûrement.
Cependant, c'était déjà trop tard. Tidiane venait de s'en aller.

Une heure après ( au commissariat )

Caroline et Marc étaient dans la salle d'interrogatoire. Jimmy devait les interroger.

Le crime de l'aimerWhere stories live. Discover now