L'amour surmonte tout

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Suite à l'aveu d'Aboubacar Diallo, Malika ne savait plus quoi dire. C'était trop de révélation pour elle. Elle ressentait l'envie de pleurer mais aucune larme ne sortait. Elle était là comme paralysée à regarder son père, sa mère, Mariam et certains membres de la famille qui pleuraient. La situation était vraiment mélancolique. Un silence de cimetière régnait dans toute la pièce. Ce fut Ahmed Diop qui le brisa.

- Je vous rappelle que nous ne sommes pas venu à un enterrement mais à un mariage. Aboubacar Diallo, je vais faire fi de l'humiliation que vous êtes entrain de nous faire subir à moi et à ma famille. Retournez la mariée dans sa chambre et installez vous afin qu'on achève la cérémonie.

- Ahmed Diop, je dis qu'il n'y aura pas de mariage !

- Alors, tu sais ce qui t'arrivera, sale voleur !

- Oui et je suis prêt.

Après cette phrase d'Aboubacar, les policiers le saisirent et lui mirent les menottes.

- Allons y sale voleur, affirmait un policier.

- Non, arrêtez. Nous vous en supplions, s'il vous plait monsieur Diop. Suppliait Fanta tout en larme.

Spétactrice de cette scène, les larmes de Malika ne faisaient que couler. Malgré les supplications de sa mère, Ahmed Diop ordonna aux policiers d'emmener Aboubacar. En seulement trente minutes, la famille Diallo venait de s'écrouler. Pourquoi la vie s'acharnait autant sur sa famille ? Quel crime avait-elle commis ? Malika s'interrogeait mais c'était sans réponse. À ce moment précis, elle n'avait qu'une envie, disparaître. Sa mère, ses grand-parents et Mariam suivirent les policiers. Les Diop rentrèrent chez eux. Toutefois, comment Ahmed Diop allait annoncer la nouvelle à son fils ? Malika était resté au milieu du salon. Elle était encore sous le choc. Quelques instants après, elle comprit que ce n'était pas en pleurant que son père allait être libre. Elle prit son téléphone et elle contacta Mariam. Cette dernière lui dit qu'ils étaient au commissariat qui était près de la maison. Malika les rejoignit dans les minutes qui suivirent. On l'informa qu'ils ne pouvaient pas voir leur père pour le moment. L'important était de lui trouver un avocat. Mariam étudiait le droit, donc elle proposa d'aller voir l'un de ses professeur qui connaissait assez d'avocats. Après leur rencontre avec le professeur, ce dernier les conduisit chez maître Blé qui était un ami à lui. Maître Blé leur fit savoir que la situation était assez délicate, qu'il fera tout son possible pour sortir leur père de prison. Ils se sont donc donner rendez-vous le lendemain au commissariat. Sur le chemin du retour, Mariam et Malika décidèrent de faire une balade afin de dé-stresser un temps soit peu. Elles marchaient sans parler. Elles pensaient à la situation dans laquelle se trouvait leur famille. Ces révélations qu'Aboubacar venait de faire les laissaient vraiment dans le désespoir. Cependant, elles entendirent des hurlements qui les sortirent de leurs pensées. C'était les cries d'une dame qui semblait faire une crise. Elles ont accouru immédiatement vers la dame. Toutefois, Malika fut surprise à la vue de la dame.

- Mon Dieu, je n'arrive pas à le croire. C'est elle. Même si je ne l'avais vu que sur une photo, je la reconnaissais. La ressemblance est trop flagrante. Dit Malika.

- Quoi ? Que dis-tu ? Je ne comprends rien. Répliqua Mariam.

- Cette dame, c'est la mère de Paul. Répondit Malika. Je me demande bien si elle était informée de notre relation.

- Mais, ne reste pas là, vas l'aider.

Après quelques minutes de frayeur, Marguerite était revenu à elle. Et vu sa réaction, l'on pouvait comprendre qu'elle ne connaissait pas Malika. Ainsi, Malika se proposa de la raccompagner. Chose qu'elle accepta. Étant donné que Mariam semblait fatiguer, Malika lui demanda de prendre un taxi et de rentrer se reposer. Après le départ de Mariam, Malika et Marguerite prirent également un taxi puis elles partirent. Quand elles sont arrivés, Marguerite invita Malika à entrer dans la maison. Quelques photos de Paul étaient accrochées au mur.

Le crime de l'aimerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant