Tatouage n°52: Baudroie

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La baudroie incarne la profondeur, la douceur, la blancheur, la fermeté.

Tout d'abord, ce poisson marin ne doit pas être confondu avec la lote de rivière (avec un seul «t»), Lota lota, qui fait partie de la famille des gadidés, comme le merlu.

Le nom vernaculaire baudroie désignent plusieurs poissons appartenant à la famille des lophidés, parfois appelés «diables» ou «crapauds de mer», en raison de leur apparence repoussante. La baudroie commune, Lophius piscatorius et la baudroie rousse, Lophius budegassa, qui ne se distinguent que par la couleur de leur ventre et par leur taille.

Elles possèdent toutes une tête énorme, aplatie et qui est bien plus large que le reste du corps. La bouche est large, formant presque un demi-cercle et surmontée de nombreuses dents pointues, recourbées vers l'intérieur pour mieux happer les proies. L'ensemble du corps est recouvert de lambeaux de peaux ressemblant à des algues : une véritable tenue de camouflage avec leur dos brun, plus ou moins marbré, se confondant tout à fait avec le fond marin.

La baudroie commune peut mesurer jusqu'à 2m et peser jusqu'à 45kg. La baudroie rousse est plus petite, ne mesurant que 90cm au maximum.

La baudroie est un poisson benthique. Elle vit dans les fonds meubles de l'Atlantique, jusqu'à 1000m de profondeur. On trouve la baudroie commune en Atlantique Nord-Est de la mer des Barents au golfe de Guinée, alors que la baudroie rousse est plus présente en Atlantique-est.

En anglais, la lotte se nomme «anglerfish» autrement dit poisson pêcheur. Ce poisson est en effet dotée d'un leurre pendu à un filament qu'il déploie devant sa bouche énorme pour attirer ses proies.

La plupart des espèces abyssales de cet ordre se reproduisent de manière tout à fait étonnante. Puisque les individus sont vraisemblablement épars, et les rencontres donc probablement rares, trouver un(e) partenaire est sûrement problématique. Lorsque les scientifiques ont capturé pour la première fois des Lophiiformes, ils remarquèrent que tous les spécimens étaient des femelles.

Ces individus mesuraient quelques centimètres et la plupart semblaient avoir des parasites leur étant attachés. Il s'est avéré que ces «parasites» étaient les restes de Lophiiformes mâles.

À la naissance, les Lophiiformes mâles sont pourvus d'organes olfactifs pouvant détecter de faibles doses de phéromones dans l'eau. Ils ne vivent que pour trouver une femelle avec qui s'accoupler. Beaucoup plus petits que les femelles, ils ont des problèmes pour se nourrir dans des eaux profondes.

Cela les oblige à trouver rapidement une femelle Lophiiforme pour ne pas mourir. Quand le mâle a détecté une femelle il mord dans sa peau, et libère une enzyme qui digère la peau de sa bouche ainsi que celle de la partie du corps de la femelle qu'il a mordu, les fusionnant ainsi jusqu'au niveau des vaisseaux sanguins. Le mâle dépérit ensuite progressivement, d'abord en perdant ses organes digestifs, puis son cerveau, son cœur, ses yeux, et finalement, il n'en subsiste plus qu'une paire de gonades, libérant du sperme en réponse aux hormones véhiculées par le sang de la femelle.

Une fois la fusion effectuée, cet extrême dimorphisme sexuel assure à la femelle, lorsqu'elle est prête à pondre, de disposer d'un «partenaire», et même généralement plusieurs, immédiatement disponible.

Les femelles pondraient jusqu'à 3 millions d'oeufs sous forme d'un ruban muqueux qu'on appelle «voile pourpré». Les deux espèces de baudroie ont une croissance lente et sont particulièrement sensibles aux effets de la surpêche.

Personnellement, elle symbolise les relations amoureuses/affectives et/ou sexuelles très voire trop fusionnelle, mais aussi la dépendance affective dont ces personnes souffrant de ce mal être ont l'impressiom de ne pas du tout survivre sans l'Autre mais, aussi un guide entre un couple apportant l'un•e pour l'autre.

Recueil d'une tatouéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant