Chapitre 8: ... avant la tempête

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Trois heures du matin, j'ouvre les yeux en sursaut, Aélia en fait de même. On se regarde droit dans les yeux. Ça fait quatre jours qu'on a pas nourrit nos parasites. On ressent leur faim, comme s'ils commençaient à faire partie de notre cerveau. Il nous faut des esprits. Il faut que l'on mange. On se précipite à l'extérieur pour ne pas risquer de tuer Eden et Énoha... qu'est-ce qu'ils diraient s'ils nous voyaient comme ça. Nos yeux commencent à rougir. Que faire ?

-Les voisins...

-Quoi ?

-Eden a dit qu'il les haïssait.

-C'est pas une bonne idée...

-T'en as une meilleure ?

-...

Fuck... On rentre par l'une des fenêtres ouverte. C'est la fenêtre de leur chambre. On se transforme et l'on fait ce qu'on a à faire. Ils ne se sont pas débattus. La femme avait ouvert les yeux avant de les refermer dans un dernier souffle...

-Aélia...

-Oui ?

-C'est monstrueux ce que l'on fait non ?

-Oui mais on a pas le choix, c'est eux ou nos proches.

-Je sais mais... on est en train de devenir des monstres.

-Quoi que l'on devienne, quoi que l'on fasse, on le fera ensemble.

Nous ressortons, un peu abattu. On retourne discrètement dans la chambre et on se rendort.

Le lendemain, à peu près 10 heures. Eden et Énoha débarquent dans la chambre en trombe et nous sautent dessus pour nous réveiller... Heureusement qu'on n'était pas à poil. On se lève donc durement, suite à cette nuit mouvementée. La journée se passe bien. Toujours du Mortal Combat, un peu de Baby-foot et de discussions en tout genre. Une journée normale pour un groupe d'ado. Le soir commence à tomber et on doit rentrer chez nous. On se sépare donc et on rentre chacun chez nous en se disant "À lundi". Sur le chemin pour rentrer chez moi, je croise une magnifique femme: des cheveux courts, colorés d'un bleu pâle, de magnifiques yeux verts. Évidemment ce n'est pas les seules choses que j'ai remarqué chez elle mais je ne développerai pas plus. C'est le genre de beaux visages que l'on oublie pas de suite. Ouai je sais que je suis en couple mais ce n'est pas parce qu'on est au régime qu'on ne peut pas regarder la carte. De la même manière qu'on continue à regarder du porno en étant en couple. Après évidemment il y a une différence entre regarder la carte en passant et de manière respectueuse (le regard qui ne descend pas trop bas) et les petits cons qui sifflent les filles dans la rue. Enfin bref. Je rentre chez moi et prends une douche. La soirée défile sans que j'ai le temps de la voir passer, je m'effondre de fatigue à 22 heures, grand maximum. Lendemain je me réveille un peu avant que mon réveil ne sonne, je crois que j'ai bien dormi. Tiens d'ailleurs ça fait plusieurs jours que je n'ai pas entendu Kaimetsu. Bizarre. Qui plus est il ne m'a pas prévenu qu'il avait faim, j'ai ressenti sa faim.

~Eh Kaimetsu !

~Oui ?

~Qu'est-ce qui s'est passé la nuit dernière.

~Ah ça. Étant donné que ça fait plusieurs semaines que je me suis lié à toi, le lien se renforce et la partie primaire de mon cerveau commence à fusionner au tien. Pas d'inquiétude, ce ne sont que nos cerveaux reptiliens qui vont fusionner. Tu garderas le plein contrôle de tes actes et de tes pensées quand tu ne seras pas transformé. Cela couplera simplement nos réflexes dans le but d'optimiser ta survie et te feras également ressentir mes besoins primaires en plus des tiens tel que la faim. C'est ce qui est arrivé hier soir.

~D'accord, t'as encore d'autres trucs dans le genre à m'annoncer ?

~Je ne pense pas... on verra bien.

~Tssss

Bon si ce n'est que ça, ça va. Et il a sûrement dû arriver la même chose à Aélia vu qu'on avait pris notre dernier repas ensemble. Quatre jours, comment on a pu oublier. Bon le passé c'est le passé. Au fait, on a toujours pas parlé de la mort de ses voisins ? Je prends mon petit-déj et je fais mon sac pour partir en cours. J'entre dans l'établissement, je passe par le hall et rejoins la cours. Eden est déjà là, assis sur un banc en regardant dans le vague. Je m'approche de lui.

-Eh mec, tu vas bien ?

-Mes voisins sont morts hier, la police n'a aucune idée de qui ça peut être mais moi je sais qui c'est...

Oh putain, j'lui avais dit que c'était pas une bonne idée. Comment on va faire ? FUUUUCK !

-...C'est forcément le Black Clown.

Hein ?

-Quoi ?

-Si c'est forcément lui, c'est le seul tueur en série de la région, ça ne peut être que lui.

Ouf...

-Mais non, ça peut très bien être n'importe quel autre barge qui leur en vou-

-BORDEL ULBIN ÇA AURAIT PU ÊTRE NOUS !

-WOH ! Tu te calmes ! Ce n'a pas été nous alors calme-toi. Rien ne prouve que ce soit bien lui. Il y a beaucoup plus de chances que ce soit une personne qui leur en veuille pour une quelconque raison. Donc réfléchis avec ta raison au lieu de réfléchir avec ta peur !

-Oui... pardon.

-Ça va aller mon pote.

-Si tu le dis...

-Je te le promets.

-Comment tu peux promettre quelque chose comme ça ?!

-Parce que je te connais, tu es un battant. En plus tu as tes amis et l'homme que tu aimes à tes côtés. Donc je te le promets: ça va aller.

-....... merci...

Bon, va falloir qu'on parle avec Aélia pour faire en sorte que ce genre d'incident n'arrive plus, plus jamais. La journée défile. On réussit à trouver un moment seule à seul. On est du même avis mais on arrive pas à trouver de solution plus efficace que celle qu'on a déjà. Si ce n'est de se nourrir la veille avant d'aller chez quelqu'un.

-Y'a très peu de chance qu'on soit accusé.

-Mais ce n'est pas ça le problème Aélia !

-Je sais...

Je la prends dans mes bras et on se met à pleurer, un peu. La sonnerie retentit et on doit retourner en cours.

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Bonjour à tous, toutes et touxtes.

J'aimerais savoir si ce chapitre vous a plus et si vous voyez potentiellement quelques modifications à lui apporter 😊

Question: que pensez-vous de la dynamique entre Ulbin et Aélia ?

J'espère que la suite vous plaira 😉

Kaimetsu, le dévoreur d'espritsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant