58. (Presque) comme une comédie romantique

1K 226 246
                                    

Cinq heures plus tard, sur le parvis de l'hôtel de la WattySélection...

Parfois, vous n'arrivez pas à choisir vers quelle direction se tourner, alors la vie décide à votre place.

Dans mon cas, c'est retour à la case départ. Je pouvais y croire autant que je le voulais, j'étais toujours destinée à revenir à Crozon. 

En dépit de mes folles espérances, mon voyage à Londres n'était pas un aller simple, mais un aller-retour. Le problème, c'est que je ne m'attendais pas à rentrer. Je ne m'y étais tout simplement pas préparée. 

Pourtant, me voilà, à charger mes bagages dans le van qui s'apprête à nous emmener à la gare de Saint-Pancras, moi et les quatre autres Wattpadiens éliminés. 

Antoine ne fait pas partie du lot, heureusement. Je crois que je n'aurais pas pu retenir mes larmes, autrement.

— Je compte sur toi pour aller jusqu'au bout ! l'encouragé-je sur le parvis de l'hôtel en le serrant dans mes bras. 

— Aymeric n'a jamais abandonné Didine, pas vrai ? 

Ça y est, il vient de me faire pleurer. 

— Ce n'est qu'un au revoir, Emy ! Je ne doute pas une seconde qu'Antoine et toi serez amenés à vous revoir, me console Megan en m'étreignant à son tour

Oops! This image does not follow our content guidelines. To continue publishing, please remove it or upload a different image.

— Ce n'est qu'un au revoir, Emy ! Je ne doute pas une seconde qu'Antoine et toi serez amenés à vous revoir, me console Megan en m'étreignant à son tour. 

— Merci. Merci pour tout. Je ne sais pas ce que j'aurais fait sans vous.

— J'ai un cadeau pour toi, me glisse-t-elle à l'oreille. Considère ça comme un souvenir de ton séjour à Londres.

Je fronce les sourcils en découvrant l'expression de fierté qui s'affiche sur son visage. Elle me l'a dit à demi-mot lorsqu'Eliott et moi sommes revenus du café, mais elle est vraiment triste de me voir éliminée. 

Moi aussi, Megan. Moi aussi...

J'attrape le paquet en reniflant, le bonnet jaune de Martine vissé sur les oreilles. 

Il n'a pas de réelle consistance, mais je découvre pourquoi en l'ouvrant : une centaine de fils de scoubidous sont entortillés les uns aux autres. 

— Oh, Megan... 

— J'ai hésité entre ça et du pain à l'ail, précise la jeune femme, mais je me suis dit que ça te serait plus utile. 

— Attention, Meg ! Tu as la pression, maintenant : il va falloir faire encore mieux lorsque ce sera mon tour ! plaisante Antoine.

— Ah, non ! Tu n'auras pas de cadeau, toi, parce que tu vas rester jusqu'au bout ! m'indigné-je en pointant du doigt ses boucles blondes. 

— Je ferai de mon mieux pour ne pas être éjecté.

— Pour gagner, le corrigé-je avec un sourire. Si tu rentres en France dans les cinq prochains jours, je t'attendrai aux frontières pour m'occuper personnellement de ton cas. 

LES AMOURS ÉPONYMES 2Where stories live. Discover now