Quelques heures plus tard, mardi 1er octobre 2024...
Pour faire simple, voici ma réaction lorsque mes parents m'ont annoncé que GABIN me conduirait à l'aéroport.
— Non. Non, non, NON.
— Émilie ! Ce n'est pas le moment de faire un caprice !
— UN CAPRICE ? m'étranglé-je, au comble de l'indignation. Si vous croyez que je vais passer une heure avec ce sac-poubelle troué épris de vomi, vous vous fourrez le doigt dans l'œil !
— C'est la seule solution, temporise mon père. La voiture est au garage, et ton petit ami...
— EX !
— ... ex-petit ami en a une, lui. Et le permis qui va avec, contrairement à toi.
C'est la cerise sur la quiche ! Parce qu'en plus de jouer le Papa relou, Monsieur Jaouen me fait des reproches ? Ça l'a bien arrangé, de ne pas avoir à me refiler la vieille Kangoo familiale ! On verra s'il dit toujours la même chose quand Rozy entamera ses leçons de conduite.
— Si c'est comme ça, j'appelle un taxi.
— NON ! s'exclament mes parents, comme si je venais de leur annoncer que je me reconvertissais en sosie officiel de Julie Pietri.
— Ça va, ça va ! J'aurais pu dire « j'égorge Patrick » ou « je coupe les moustaches de Kurt et George ». D'ailleurs, vous savez que votre gendre idéal pratique le lancer de chats, dans son temps libre ? Pauvre Minette ! Elle est infecte, d'accord, mais ce n'est pas une raison pour la jeter à la poubelle. Puisque c'est comme ça, je vais me débrouiller par moi-même. Je suis majeure...
— Mais fauchée !
— ... indépendante financièrement...
— Mais au chômage !
— ... j'ai des amis sur qui compter...
— Mais tu es SDF !
— OUI, ET ALORS ? VOUS ÊTES MA FAMILLE. VOUS ÊTES CENSÉS ME SOUTENIR, PAS M'ENFONCER !
Voilà comment je me retrouve dans le salon à 3h du matin, un sac de voyage improvisé dans une main et une énorme tasse de thé dans l'autre.
Est-ce que je suis prête à vivre l'expérience la plus incroyable de ma vie ?
Absolument pas.
Est-ce que j'ai réussi à me dégoter un chauffeur ?
Oui. Je ne sais pas comment, mais oui.
Pourtant, la silhouette qui se dessine derrière la porte n'est pas du tout celle que j'attendais.
Non, vraiment pas.
🧡🧡🧡
Quelques secondes et une expression de franche terreur plus tard...
— On part sans dire au revoir ?
NOM D'UN BOUDIN À LA SAUCE PIQUANTE !
Là, tout de suite, maintenant, je donnerais tout pour claquer la porte au nez de Gabin – oui, encore lui.
Et c'est ce que j'aurais fait, si je n'avais pas remarqué le minuscule bout de tissu suspendu à son poignet.
Ma petite culotte !
Ma préférée, en plus : la noire avec des broderies en dentelle.
— J'avais zappé de te la rendre.
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LES AMOURS ÉPONYMES 2
ChickLitMoi, c'est Emy. Si vous êtes là, c'est que vous suivez mes mésaventures depuis un roman déjà. Ou alors, vous êtes maso. Pardon, mais je ne vois pas quelle autre raison il y a à parcourir le résumé d'un deuxième tome sans avoir lu le premier. C'est...