29. L'amitié empoisonnée

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Un jour plus tard, vendredi 4 octobre 2024, dans la chambre d'hôtel d'Emy

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Un jour plus tard, vendredi 4 octobre 2024, dans la chambre d'hôtel d'Emy...

— Emy ? s'enquiert Hugo en penchant la tête vers moi. 

— Oui ? marmonné-je en daignant à peine sortir la tête de mon bouquin. 

Le sien, en l'occurrence.

— Tu réalises que c'est l'avant-dernier jour de la toute première WattySélection française ? 

— C'est passé tellement vite !

— Il faut fêter ça, déclare-t-il en se redressant. 

Il est très déterminé, pour un type qui a passé l'après-midi à établir une fiche de lecture sur mon roman, après avoir enchaîné les épreuves visant à déterminer son niveau de langue. 

Wattpad nous a tous convoqués tour à tour pour des exercices de syntaxe, de grammaire, d'orthographe. Rien n'a été laissé de côté, ce qui explique probablement pourquoi je suis tout sauf en état de « fêter ça », sauf si « fêter ça » implique un bain moussant, des pyjamas moumoutes et une panoplie de masques relaxants et des hydrolats pour mes yeux fatigués, sous peine de me transformer en larvabée.

Définitivement, cette fois.

— Hugo, je ne suis pas sûre que... 

— Tada ! s'exclame-t-il en une bouteille de champagne de derrière son dos. 

Nom d'un zèbre sans rayures ! 

— Toi, moi, des bulles et des livres. Comment résister ? 

En dormant, Hugo. En dormant. 

— Juste un verre, alors. Je ne veux pas avoir la gueule de bois pendant l'annonce des résultats.

Ce n'est absolument pas raisonnable, et Bleuenn me tuerait si elle me voyait faire ça, mais tant pis. Quitte à célébrer notre aventure wattpadienne, autant le faire à la mode parisienne. 

Avec un sourire, je m'étire, saute du lit et fonce à l'autre bout de la chambre. 

— Qu'est-ce que tu fous ? s'étonne Hugo en débouchant la bouteille.

— J'essaie d'ouvrir la fenêtre pour qu'on puisse accéder au balcon, mais les battants sont coincés. 

— Attends, j'arrive. 

Il apparaît quelques secondes plus tard et me tend une coupe. Je m'en empare et avale aussitôt une gorgée, sans penser à trinquer. 

— Emy ? 

— J'ai soif... m'excusé-je timidement en enlevant mon pull. Il fait beaucoup trop chaud, ici !

— J'avoue, renchérit-il en donnant un coup sec sur la vitre. 

Sans succès. 

— Je crois qu'elle est cassée.

— Ouais... concède-t-il en braquant son regard sur moi. 

LES AMOURS ÉPONYMES 2Where stories live. Discover now