43. Emy Jaouen et les reliques de l'enfance

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Un jour plus tard, lundi 7 octobre 2024, à Londres... 

Des guirlandes de papier. Des bannières bleutées. Une rue, une ville animée. 

Londres, ses bus rouges et les feuilles d'automne virevoltant au gré de mes incertitudes. 

J'ignore encore ce que va donner ce mélange, mais je suis déterminée à profiter de mes quelques jours dans la capitale anglaise. 

L'hôtel particulier loué par Wattpad pour la finale de la WattySélection afro-européenne est encore plus grand que celui de Paris. J'ai perdu Megan et Antoine de vue depuis notre arrivée à Londres, tard hier soir, et Eliott s'est envolé à la minute même où notre taxi nous a conduits sur Oxford Street, la plus grande avenue commerçante de Londres. 

Je ne sais même pas s'il est rentré chez lui ou s'il séjourne dans les environs.

Ça ne change rien, bien sûr, mais maintenant qu'il n'est plus là, je pense à tout ce que j'aurais pu lui dire, et je me sens quiche. 

Très quiche. 

Moi qui critiquais les deux jeunes femmes à Paris, me voilà bien embarrassée ! S'il y en a une qui s'est montrée timide, c'est moi, finalement. Je peux me trouver toutes les excuses du monde, rien n'y changera : je me suis dégonflée. 

Alors en attendant de retrouver Eliott, peut-être, j'essaie d'écrire.

J'essaie... pour mieux échouer. Tout est source de distraction : mes notifications qui n'arrêtent pas de s'enflammer, l'agitation de la ville visible depuis la fenêtre de ma chambre... Même mes proches n'arrêtent pas de me harceler, à commencer par Rozy, qui veut que je lui envoie un selfie potable pour illustrer ma nouvelle page Facebook créée par ses soins.

L'enthousiasme de mes proches fait plaisir à voir, mais une part de moi ne peut s'empêcher de s'interroger sur ce qui se passera après. 

Après la WattySélection. 

Après mon retour à Crozon. 

Après... 

Zut. Plus mon cerveau élabore des théories, et plus le stress monte. L'adrénaline ne parvient plus à le réguler, et je me retrouve bientôt à faire les cent pas face à mon bureau, à la recherche d'une idée.

Une idée, rien qu'une idée. Quelque chose qui m'inspire assez pour continuer mon histoire sans titre et publier mon chapitre.

Mais je suis bloquée, et le syndrome de la page blanche a vraisemblablement décidé de me coller aux basques. 

Plutôt rassurant, quand on sait que la WattySélection afro-européenne s'apprête à s'ouvrir sur une épreuve de rédaction – merci Megan pour l'info. 

À bout de nerfs, je décide de sortir prendre l'air. Ce n'est pas très raisonnable alors que l'épreuve débute dans deux heures à peine, mais j'en ai besoin. 

Viscéralement, intrinsèquement besoin. 

Sans ça, je risque de rendre copie blanche.

Résignée, je descends au rez-de-chaussée et me précipite à l'extérieur, sans trop savoir où aller. Puisque l'hôtel se situe dans une impasse parallèle à Oxford Street, je rejoins la rue principale et me mêle au tumulte de la vie londonienne. Des dizaines d'échoppes se présentent à moi, toutes plus incroyables les unes que les autres. J'y retrouve les habituelles boutiques de luxe, mais aussi des commerces plus surprenants, comme un immense magasin de jouets divisé en plusieurs étages : Hamleys. 

Attirée par sa façade rouge pétant, je pénètre à l'intérieur, et suis aussitôt assaillie par une armée de peluches et de bulles de savon sorties de nulle part

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Attirée par sa façade rouge pétant, je pénètre à l'intérieur, et suis aussitôt assaillie par une armée de peluches et de bulles de savon sorties de nulle part. J'ai l'impression de me retrouver au paradis des amateurs de farces et attrapes, ou dans la boutique des frères Weasley. 

Comme par magie, je retombe aussitôt en enfance en découvrant les cordes à sauter, têtes à coiffer, maisons de poupée, petites voitures et autres jouets par milliers. 

Mais ce qui me laisse véritablement pantoise, ce sont les scoubidous – mon passe-temps de l'été. Il y en a de toutes les tailles et de toutes les couleurs, du rose fluo plastique au gris métallisé. Avec un sourire, je m'empare d'une quantité excessive – pour ne pas dire franchement déraisonnable – de fils, et me dirige vers les caisses. 

Je profite des larges files d'attente pour jeter un coup d'œil à mon téléphone – autant mettre ce temps à contribution pour répondre à un ou deux commentaires.

Mais je n'aurais pas dû. 

Enfin, j'aurais dû le faire plus tôt. 

Horrifiée, je lâche le sachet de scoubidous et me rue dehors, abandonnant mon soupçon d'enfance retrouvé. Je suis en retard, et ça va me coûter cher.

Bien plus qu'un paquet de scoubidous. 

Hamleys est vraiment un endroit exceptionnel ! Si vous avez l'occasion de vous rendre à Londres, je vous conseille d'y faire un tour

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Hamleys est vraiment un endroit exceptionnel ! Si vous avez l'occasion de vous rendre à Londres, je vous conseille d'y faire un tour. 🤩

Quels étaient vos jouets préférés, quand vous étiez petit.e.s ? (rien de très original pour moi : les Barbies et les billes 😅)

Quel impact le retard d'Emy aura-t-il sur sa performance lors de la première épreuve ? 🥶

Quel impact le retard d'Emy aura-t-il sur sa performance lors de la première épreuve ? 🥶

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LES AMOURS ÉPONYMES 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant