Hyeonhui
Des numéros, nous n'avions été que de simples numéros...
Ils nous avaient marqué de leurs fers ardents d'une chaleur venue tout droit du plus profond des abîmes de l'Enfer. Une marque qui ne nous quitterait plus de notre existence faisant de nous les martyres d'un camp où la lumière du Soleil ne viendrait plus jamais réchauffer nos peaux pour nous apporter le réconfort d'une vie paisible, sans la moindre animosité. Ce soleil, je l'avais regardé se lever pendant si longtemps sans pour autant le voir passer la frontière de mon être, comme si même l'astre faisant vivre l'humanité n'avait plus voulu de nous, nous avait renié, effaçant notre existence aux yeux de tous. J'avais rêvé, comme l'enfant que j'eus été jadis, d'être enveloppée de sa chaleur presque maternelle qui m'aurait montré que j'existais réellement. Pourtant, la seule chaleur dont j'avais eu droit, eut été celle de l'humiliation provoquée par cet objet métallique enflammé. La douleur de notre marque ne s'en irait jamais, non pas parce qu'elle nous tiraillerait indéfiniment mais plutôt parce que la simple vu de ces numéros nous rappellerait sans cesse la souffrance, l'humiliation et les sacrifices. Marqués au fer rouge, aussi bien au sens propre qu'au sens figuré, voilà ce que nous avions été et ce que nous serions pour l'éternité. Parce que oui, nous étions des sacrifiés de ce système politique ravageur, un dictât presque invisible aux yeux d'un monde qui jouait lui même de cette cécité, ne cherchant jamais à nous venir en aide. Le monde était ainsi, témoins passif des atrocités qui se déroulaient sous ses yeux fuyants la détresse d'autrui. Nos bourreaux avaient souillé nos âmes nous déshumanisant tels des esclaves ayant perdu leur identité et condamnés à n'obéir qu'à leurs moindres désirs, même les plus abruptes, les plus répugnants, les plus inhumains, sans que rien ni personne n'aient pu nous aider, à part nous même.
- Cette marque sur ton dos Hui, qu'est ce que c'est ? Répéta Jungkook en l'absence d'une réponse de sa part.
Il faut dire que ce garçon usait d'une curiosité sans faille voulant à tout prix obtenir une réponse quitte à tout faire pour la trouver. Il regardait, par ses orbes submergés de perplexité, la nord coréenne qui ne bougeait toujours pas, ni même le moindre poil, voyant son triste passé se ressasser dans sa mémoire dévastée. Les yeux curieux de Jungkook ne se dégageaient de la jeune femme, ils attendaient une réponse claire de la part de Hui, sous condition de ne jamais la lâcher si celle-ci ne daignait s'expliquer.
La tension était palpable et la seule chose brisant ce silence presque morbide fut les gouttelettes créées par l'humidité de cette salle d'eau qui, du plafond fissuré des sanitaires, venaient s'échouer sur le sol noirci par les passages négligés des soldats du camp.
Dans ce lieu délabré où le silence régnait en maître, l'impatience se faisait ressentir par le brun qui commençait à grogner d'agacement. Ses pas faisaient écho dans la pièce se multipliant peu à peu quand lui se rapprochait de plus en plus de la femme devenu muette. Il posa sa main brusquement sur son épaule sans pour autant provoquer le moindre sursaut de la part de la brune.
- Hui! insista t-il une nouvelle fois. Répond moi!
- Cela ne te regarde pas Jungkook, laisse moi tranquille.
Elle se retourna de moitié ayant abandonné l'air innocent qui la caractérisait si bien pour un air devenu presque menaçant, froid et intimidant. Jungkook en fut littéralement surpris, si bien que son regard, lui, devint douteux et intimidé. Á ce moment précis, l'homme de 22 ans réalisait à quel point cette femme se trouvait être une parfaite inconnue pour lui. Peut être que les doutes qui avait surgi chez Jinyoung après la présentation que Hui eut faite d'elle même, n'avaient pas été complètement infondés finalement. Cette Shin Hyeonhui, d'où venait elle réellement ? Qui était elle?Pourquoi tant de mystère résidait en sa personne?
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FREEDOM || 【J.Jungkook】
FanfictionLa liberté. Son sens est si vaste que l'on se demande quelle est sa véritable signification. Parfois on pense trouver en notre utopie une réalité mais celle-ci en est tout autre, encore plus si nous venons d'un pays où la liberté n'est pas un droit...