Ce jour-là {PLK}

11 - Mathieu

- J'vais niquer ta mère, t'entends bien ça ?

-FLASHBACK D'UN QUART D'HEURE-

La soirée s'passe tranquillement jusqu'à ce que je reçoive un message. L'autre boug de tout à l'heure m'attend en bas de chez Nek. Je sais très bien comment ça va se terminer. Je me lève discrètement mais pas assez pour que Ken et Ambre ne me voient pas. Nek l'interroge du regard tandis qu'Ambre fronce les sourcils.

- J'vais fumer une clope. prétendé-je.

- J'viens avec toi. propose Nek. Tu veux venir Ambre ?

- J'arrive.

C'est comme ça que nous nous retrouvons tous les trois devant cet enfoiré.

-FIN DU FLASHBACK-

- J'vais niquer ta mère, t'entends bien ça ?

- Parle pas trop pour rien 'culé. répliqué-je.

- J'connais ton adresse, oublies pas.

- C'est ça parle, parle...

- Tu me connais ap', un petit conseil laisse pas ta meuf toute seule chez toi.

Je commence à m'énerver donc j'avance vers lui d'un air menaçant.

- Tu vas faire quoi ? Va-y, tu vas faire quoi enfoiré.

Un coup de poing de sa part arrive de nul part. Je ne le voit pas venir donc je me le prend en pleine gueule mais je n'ai pas dis mon dernier mot. Un coup de poing dans le ventre puis une virgule me suffiront à le mettre par terre.

- Tu vas faire qui maintenant ? Deux virgules t'es au sol frère, dégage et revient plus sale pute.

Je crache un molard à ses pieds puis me retourne et revient vers mes amis. Malheureusement pour moi, le gars se relève et m'attrape par le cou en serrant. Ma respiration devient faible, il me plaque contre le mur sous un cri étouffé d'Ambre tandis que Nek est parti chercher de l'aide. Ma copine s'approche du gars.

- Mais lâche-le espèce de fils de pute !

Elle le prend violemment par les épaules et le tire en arrière mais il ne lâche pas prise. Ça commence à tourner pour moi. Je crois que je vais vraiment perdre connaissance si il ne me lâche pas. Ambre revient avec un mégot de cigarette et l'éteint sur la nuque de mon adversaire. Il hurle à la morte et le lâche enfin. Je m'étouffe et j'essaie de reprendre ma respiration. Ambre veut venir me voir pour savoir si tout va bien mais elle ne peut pas. Le gars revient à la charge. Elle lui fout un uppercut, crochet même moi je suis choqué. Il tombe assommé tandis qu'elle se rue vers moi, assis par terre contre le mur.

- Oh mon dieu ça va Mathieu ? dit-elle en posant ses mains sur mes joues que je recouvre de mes propres mains.

Je souri.

- Oui, heureusement que t'es là.

C'est à ce moment que les gars arrivent.

*

Après cette soirée riche en rebondissements, nous nous retrouvons moi et Ambre chez elle vers vingt-trois heures dans sa chambre. Je suis allongé sur le dos tandis qu'elle est assise sur ses genoux à côté de moi. Elle passe sa main le long de mon bras ce qui me fait frissonner.

- Tu te rappelles quand on s'est rencontré ? demande-t-elle.

Je souri.

- Bien sûr que je m'en rappelle, ma machine allait être livrée, je suis allé à la laverie et je suis tombé sur une jeune femme brune l'air un peu perdu, d'ailleurs elle a même fait tombé son linge propre. Et pas n'importe quel vêtement...

Ma remarque lui fait décrocher un sourire, j'effleure sa pommette.

- Et toi ? demandé-je.

- Je me souviens que quand le gars blond a ramassé ce vêtement, il était à la fois rouge mais un sourire s'affichait sur son visage.

Je rigole.

- Bah en même temps, c'était plutôt drôle. À qui ça arrive comme situation ça ? me justifié-je.

- Tu sais je suis tellement maladroite qu'il m'arrive tout le temps des situations complètement barrées. continue-t-elle.

Ses phalanges s'appuient sur ma mâchoire puis font le tour de mes lèvres plusieurs fois. Je n'hésite pas à déposer quelques baisers ce qui like esquisse quelques sourires.

Elle se rapproche de moi, ses cheveux me tombant sur le visage, le sien au dessus du mien. Nos deux regards se croisent puis ne se lâchent plus. Aucun de nous deux ne parle, nous nous contentons juste de nous regarder. J'admire ses yeux d'un marron foncé -contrairement au miens qui sont bruns noisettes-, passe ma main dans ses longs cheveux brillants, rapproche mes lèvres vers les siennes puis l'embrasse langoureusement.

Soudain mon téléphone sonne.

- Putain. râlé-je.

Je le chope avec ma main gauche puis réponds. C'est ma mère.

- Allô m'man ?

Elle me raconte qu'Enzo mon petit frère, s'est traîné dans de sales affaires et qu'il est dans la merde. Elle m'a parlé de garde à vue mais je n'en sais pas plus.