Ce jour-là {PLK}

12 - Ambre

Après avoir raccrocher, Mathieu se met dans une colère noire, si bien qu'il met un coup de pied dans une de mes plantes. Je me lève pour le rejoindre et essayer de le calmer en posant mes mains sur ses épaules.

- Hey, qu'est-ce qu'il se passe ?

- C'est Enzo, il a fait une connerie et il se retrouve en gav. m'explique-t-il.

- Quoi ? m'etonné-je.

- Ça me casse les couilles.

- Je comprends mais ça ne doit pas être si grave...

- Je crois que tu comprends pas là.

- Comment ça ?

- Bordel ! J'ai pas envie qu'il fasse comme moi, j'ai pas envie qu'il devienne comme moi et j'ai encore moins envie qu'il suive mes pas.

J'essaie de le rassurer tant bien que mal mais sans résultat. Je commence à désespérer tandis que sa colère ne redescend pas.

- Tu veux qu'on aille dans un bar ? Avec Ken et Pauline ?

- Tu crois vraiment que j'ai envie d'aller me bourrer la gueule ? dit-il en colère.

Je fronce les sourcils.

- Euh par contre je suis d'accord que tu sois en colère mais commence pas à m'embrouiller. le corrigé-je.

Il s'en veut, il ne pas crie gare et baisse son regard vers sol.

- Ok pour le bar... ça va me changer les idées... conclut-il.

Je passe ma main dans ses cheveux blond décolorés en souriant. J'appelle ensuite Nek et Pauline afin d'apprendre à mieux connaître notre nouvelle amie.

*

- Quatre bières s'il vous plaît !

J'étais censé aller travailler ce soir mais j'ai pris ma journée, j'ai vraiment envie d'apprendre à connaître Pauline. Pour une fois qu'une fille intègre notre petit groupe, je ne dis pas non !

- Alors, comment vous vous êtes rencontrés ? engagé-je.

- J'avais décidé de partir en Grèce pendant quelques temps et je suis tombée sur Ken qui était sur son île avec sa grand-mère. commence Pauline.

- Elle m'a tout de suite tapé dans l'œil, je lui ai demandé son numéro et le hasard a fait qu'on s'est revus en France. finit Ken.

- C'est grave mignon, tu es de quelles origines Pauline ?

- Mes parents viennent d'Espagne où je suis née.

- Vraiment ? Je viens de Colombie !

- Je n'ai jamais eu l'occasion d'y aller malheureusement.

Je vois bien que Mathieu n'est pas dans son assiette. Pourtant la soirée se poursuit, je me découvre une nouvelle amie, nous avons des centres d'intérêts pas si différents l'un que l'autre. C'est ainsi que notre amitié a évolué, nous nous faisions des sorties en ville, je lui ai confié mes craintes pour Mathieu et elle les siennes envers Ken. On est devenues de vraies amies.

Je n'ai pas reçu Camille et Clara depuis un bon bout de temps, je n'ai aucunes nouvelles et je ne cherche pas à en avoir. Après mon agression, elles n'ont même pas pris la peine de venir me voir -je ne suis pas le centre du monde je sais mais je pensais quand même qu'elles tenaient à moi- pas assez apparement. Et si vous vous demandez, oui elles sont au courant car dès que j'ai commencé à fréquenter Mathieu, Camille à directement draguer Lesram et d'en est suivie une relation complètement toxique entre les deux. Ils ont finit finalement par se séparer.

Quant à moi et Mathieu, c'est un peu le vide. Bien que ça fait maintenant que deux mois que nous sommes ensembles, j'ai l'impression qu'on tombe dans une routine ennuyante. D'ailleurs je lui en ai fait part, ça ne l'a pas enchanté.

En ce moment, je me sens en peu seule, à part Pauline ma nouvelle amie, j'ai l'impression que je ne peux compter sur personne. Mathieu rentre tard le soir, il me sort des excuses à trois balles du genre, j'étais au studio ou j'étais avec Ken. Nek qui d'ailleurs le couvre à chaque fois. Je suis sûre qu'ils partent de bourrer la gueule je ne sais où.

Les semaines défilent et cette putain de routine tourne sans arrêt sans s'arrêter. Quand est-ce que je vais en sortir ? Je dois prendre une décision pour que ça change. Et si, j'emménageais avec Mathieu ? Que quelques jours évidemment, mais j'aimerai vraiment casser cette routine.

- Tu... tu veux qu'on emménage ensemble ? s'étonne-t-il.

- J'aimerai ne plus être dans la routine tu comprends, et je me tue à te le répéter.

- Je comprends mais... c'est un peu tôt tu ne trouves pas ?

- Après on peut essayer je sais pas, je pourrais venir chez toi une ou deux semaines et vice versa. Pour voir. proposé-je.

- Ok, je veux bien essayer. conclu-t-il en se frottant la nuque.