Ce jour-là {PLK}

8 - Mathieu

Salut à tous, je voulais m'excuser pour ne pas avoir poster de chapitre hier. Je suis malade enfin bref.
Merci du fond du cœur pour ceux qui suive mon histoire 💕.

Mon interphone sonne. Etonné que quelqu'un vienne sonner à cette heure-là, je regarde dans l'écran et aperçoit quelqu'un que je connais très bien. Ambre.

— Ouvre-moi je t'en supplie...

Elle a dû mal à parler. Je lui ouvre immédiatement et l'attend curieusement. La porte s'ouvre en grand et laisse apparaître une Ambre complètement paniquée. Je me dirige vers elle et l'enlace. Elle s'effondre en pleurs.

— Il... il... je savais pas... j'étais perdue...

— Hey, détends-toi, allez viens là je vais te préparer un truc.

Elle me raconte ce qu'il vient de lui arriver.

— Et... et j'arrive pas à me sortir... cette putain d'image de la tête... j'ai eu tellement peur... j'ai crue que...

— Je suis là maintenant, ne t'inquiètes pas.

Mon premier réflexe serait de retrouver cet enculé et de lui faire payer. Mais comment faire si je ne sais pas qui chercher ?

— Es-ce qu'il y aurait des détails qui auraient pu te marquer ? Sur son visage par exemple.

— Il y a bien un truc... se remet-elle. Il avait une cicatrice... sur l'arcade.

— Il était plutôt jeune ou vieux ?

— J'en sais rien, jeune, la trentaine.

*

Après avoir appelé la police en signalant une agression, je décide de me poser tranquillement même si Ambre est dévastée sous mes yeux sans que je ne puisse rien faire.

— Tu peux rester ici cette nuit si tu veux... je te laisse mon lit.

— C'est gentil mais je t'ai assez dérangé comme ça...

Je pose ma main sur son bras.

— Hey, tu ne me dérange pas, tu peux même aller prendre une douche si tu veux, je peux te prêter quelques habits.

— T'es sûr ?

— À cent pour cent.

Elle me souri gentiment puis se lève et va dans la salle de bain. Je décide moi d'aller chercher des affaires propres pour Ambre. C'est-à-dire un jogging et un t-shirt.

Une fois rhabillée, Ambre vient me rejoindre sur le canapé.

— Écoutes, je suis désolé de t'en reparler maintenant mais il va falloir que tu ailles porter plainte...

— Je sais, j'irai demain. Tu pourras...

— T'accompagner ? proposé-je.

— Oui, ça me rassurerait d'avoir quelqu'un en qui j'ai confiance à mes côtés. avoue-t-elle.

— Pas de problème.

La conversation ne se poursuit pas. Nos deux regards se croisent sans pour autant signifier quelque chose.

— Il faudrait qu'on parle... je suppose. engagé-je.

— Ouais.

— De la dernière fois. J'ai été trop cru dans mes paroles. J'aurais pas dû dire ça.

— Si tu l'as dit c'est bien que tu le pensais.

— Non, enfin oui mais je savais pas trop où on en était.

— C'était pourtant clair. Quand on embrasse quelqu'un ça veut peut-être dire qu'on est pas de simples amis.

— Je le pensais, quand je t'ai dit que tu me plaisais. Tu me plais et j'ai envie d'aller plus loin avec toi.

Elle m'adresse un regard triste. Je pose ma main sur sa joue en essuyant une larme.

— Tu sais bien que c'est impossible Mathieu...

Je fronce les sourcils.

— Pourquoi ?

— Nos caractères sont trop forts autant l'un que l'autre, on arrivera jamais à construire quelque chose.

— Et si on essayait ?

Je lui souri tendrement, un sourire auquel elle me répond.

— Je vais réfléchir.

— D'accord mais ne gâchons pas cette soirée bêtement. Tu veux regarder quoi ?

— Y'a une nouvelle série qui est sortie y'a pas longtemps. Mortel je crois.

— Ok je mets ça alors.

*

Trois heures du matin passées, Ambre est allongée, la tête posée sur mes genoux. Nous avons regardé trois épisodes mais la fatigue s'installe peu à peu, autant pour elle que pour moi. Je me redresse pour lui faire comprendre que l'épisode touche à sa fin. Elle m'imite puis passe sa main sur son visage avant d'ouvrir les yeux.

— T'es sûr que tu veux pas dormir dans ton lit ? propose-t-elle.

— Honnêtement, t'as vécu plus de trucs ce soir que moi en une semaine donc je pense que la personne qui doit le plus se reposer c'est bien toi.

Un sourire illumine son visage.

— Merci d'être là Mathieu.

— C'est normal. dis-je en effleurant les phalanges de ses mains.

Elle se lève puis se dirige vers ma chambre après que j'ai pris ce qu'il me fallait.

*

Je me réveille en sursaut par des cris vers quatre heures du mat'. Après quelques secondes, je me rend compte que ces cris viennent de ma chambre. Paniqué, je fonce puis tombe sur Ambre, recroquevillée sur elle-même en train de crier. Je m'accroupis devant elle et essaye de la rassurer autant que je peux.

— Hey, Ambre, qu'est-ce qu'il se passe ?

Pas de réponse.

— Ambre, réponds-moi...

Elle ose juste relever la tête. Des  larmes roulent sur ses joues et descendent jusqu'à son cou.

— Mathieu...

Elle tend ses jambes, se relève et m'enlace en nichant son visage dans mon cou. Mes mains passent dans ses cheveux en l'embrassant sur le front. Elle a dû cauchemarder de ce qu'il s'est passé hier soir, ne me lâchant pas, je décide de lui demander ce qu'il s'est passé.

— J'ai cru qu'il était vraiment là... panique-t-elle.

— Y'a aucun risque qu'il vienne ici.

— Et si, il m'avait suivi ? Et si, il m'attend en bas.

— Ambre, t'es crevée, faut que tu dorme. lui conseillé-je.

— Je peux pas.

Je n'ose pas vraiment lui demander si elle veut que je reste avec elle.

— Tu peux rester ? Avec moi ? demande-t-elle en rougissant.

— Si tu veux. accepté-je.

Je me retrouve dans ma chambre avec Ambre dans mes bras lui tenant compagnie durant toute la nuit.