Un cœur en deux, un cœur pour deux

Chapitre 1

Tony était mal depuis près de cinq mois. Depuis qu'il avait compris ses réels sentiments pour Steve.

En temps général il en aurait joué, il aurait flirté avec lui, il se serait amusé de ses joues rougies, il l'aurait effleuré, poussé à bout même pour voir s'il avait une chance. Mais il n'avait rien fait de cela, il était tombé dans la déprime car Steven Rogers, alias Captain America avait une petite-amie.

Il pensait vivre seul sa torture, mais il avait trouvé une âme ressentant la même peine, Loki. Ce dernier était sur Terre sans pouvoirs, une punition plus légère après 1000 ans asgardiens de tortures pour ses crimes. Il avait compris que l'ancien dieu ressentait la même chose en voyant son regard quand Thor parlait de Jane et qu'il partait la rejoindre.

- Allez patron, debout.

Happy veillait aussi sur lui, sur eux. Il cuisinait, il apprenait la cuisine à Loki qui malgré son côtés diva adorait cela, il s'occupait du linge. Happy était un vrai soutient pour le Jotun et lui.

- Je suis bien là.
- Loki est en cuisine et vous savez comment il est quand on n'est pas à table quand il le désire.

Il soupira pour deux raisons. La première, Happy le vouvoyait encore alors qu'il lui demandait sans arrêt de le tutoyer. La seconde, Loki était en mode maman sévère quand il était le cuisinier.

- J'arrive. Mais si tu m'appelles à nouveau patron en me vouvoyant, je dis à Loki que tu n'as pas trouvé bon son plat.

Il sourit en voyant que la menace avait touché son ami.

- J'ai compris Tony.
- Bien.

¤¤¤

Ils entraient dans la cuisine, le jotun se tourna vers eux, surtout lui d'ailleurs, en le menaçant avec la spatule.

- Enfin. Il était temps. J'étais à deux doigts de demander à Jarvis de faire que tu m'entendes gueuler.

Heureusement qu'il avait écouté Happy. Une fois, il avait eu droit à un réveil made in Loki, plus jamais il ne voulait vivre cela.

- Je suis là, comme tu vois.
- J'ai fait des pancakes et des muffins.
- Ça sent très bon.
- Merci.

Même s'il avait encore par moment de la verve agressive, qui lui servait de protection, Loki était quelqu'un de sensible et surtout, il n'avait aucune confiance en lui. Donc dès qu'on lui faisait un compliment, il rougissait. Malheureusement, Thor n'avait jamais pu assister à ce moment.

Il prit des pancakes et des muffins, peu importe à quoi ils étaient puis il se servit un café. Il commença à manger.

- C'est délicieux Loki.
- Vraiment ?
- Oui.
- Tony a raison. Vous avez réussi à merveille.
- Merci Professeur.

Il sourit. Comme il lui apprenait la cuisine, le jotun appelait professeur Happy.

¤¤¤

Il finissait de manger quand il le vit arriver le sourire aux lèvres. Cela lui fit mal. Quelle idée avait-il eu de proposer aux Avengers de venir vivre dans sa tour ? Et surtout, pourquoi après avoir refusé, Steve était venu ?

- Bonjour à tous. Dit le blond.
- Bonjour Monsieur Rogers. Dit Happy.
- Steve. Dit simplement Loki.
- 'Jour...

Il vit le blond perdre son sourire et froncer les sourcils.

- Tout va bien Tony ? Tu es pâle. Tu es malade ? Tu as....

Il repoussa la main que Steve voulait poser sur son front.

- Je ne suis pas malade. Je vais bien.
- Mais tu....

Il ne put finir sa phrase qu'ils entendirent un tonnerre et pas naturel. Il vit le visage de Loki changer. Ils devaient avoir à peu près le même.

- Bonjour les amis. Bonjour mon frère.

Il vit que cette appellation était la plus forte douleur pour le jotun.

- Salut point break.
- La nourriture sent bon. Je peux en avoir.
- Bien sûr. Répondit Happy.
- C'est Loki qui a cuisiné, c'est un chef. Dit-il à son tour.

Le brun lui fit un petit sourire avant de se figer quand Thor l'enlaça par les épaules.

- Je suis heureux que tu te plaises sur Midgard et ta cuisine est aussi bonne que celle d'une femme.

Il se frappa le front. Thor était vraiment un cas. La mentalité Asgard avait quelques années de retard sur le monde moderne. En détournant le regard pour prendre sa tasse, il croisa le regard de Steve, il avait l'air soucieux alors qu'il l'observait.

- Un problème Cap ?
- Non.

Sur ce, il se leva et partit dans sa chambre.