Chapitre 1

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« PANNE ! PANNE ! PANNE ! ALERTE ROUGE ! ÉTAT DE L'APPAREIL CRITIQUE ! »

Ben Modril eut juste le temps de réaliser qu'il ne pouvait pas réparer l'appareil et qu'il était perdu, que sa mission avait échouée avant d'être projeté dans son vaisseau. Sa tête vint cogner contre la parois arrière de la salle des commandes le faisant sombrer dans l'inconscience.

« N'oubliez pas ! Sauvez l'humanité ! Quoi qu'il vous en coûte ! »

Un rayon vint caresser la peau métisse du voyageur éclairant ses quelques tâches de rousseur s'éparpillant sur toute la longueur de son petit et fin nez. Ses pommettes saillantes par la maigreur naturel de son corps marque l'âge mature de l'homme. Son visage ovale pourrait se confondre avec celui d'une femme de part sa peau lisse, ses contours doux et sa mâchoire peu marquée. Sa peau avait l'air si tendre et sucrée que la visite d'une langue rugueuse vint sur sa joue pour y goûter, le réveillant en sursaut. Sa réaction eut le dont de surprendre l'animal brun à cornes qu'il eut juste le temps de l'apercevoir se carapater, ses sabots martelant le sol jonché de petites fleurs et d'herbes sauvages. Il se frotta les yeux le temps qu'ils s'accoutument à la luminosité ambiante et qu'ils fassent la mise au point. Lorsqu'il fut pratiquement réveillé, il prit un temps pour se remémorer des événements passés. Alors qu'il était en route pour réaliser sa mission, son embarcation eut un problème technique ayant pour conséquence un atterrissage quelque peu compliqué dans ce qu'il avait identifié comme étant une forêt. Les bruits ambiant et son réveil matin légèrement humide confirmait cette hypothèse. Il ne savait ni où il était, ni à quelle époque il avait atterri. Il se frotta la joue pour enlever la salive encore présente à cause de la langue de l'animal. S'il voulait accomplir sa mission, il fallait qu'il se relève et découvre où et quand il avait atterrit.

Il se leva et épousseta sa combinaison devenue grise avec la poussière. Mais s'étant relevé trop brusquement, sa tête se mis à tourner le forçant à prendre appui contre l'arbre et une douleur sourde résonna dans toute sa boîte crânienne lui rappelant que celle-ci avait rencontrer le mur de sa salle des commandes. Il se massa l'arrière de la tête dans le but de faire passer la douleur. Il faut dire qu'il a eu beaucoup de chance de ne pas avoir été plus qu'un simple mal de tête avec la violence du choc... C'est quand il retira sa main du tronc d'arbre et qu'il voulu se rendre aux commandes pour comprendre ce qu'il s'était passé qu'il se rendit compte qu'il n'était plus dans son vaisseau. Il regarda frénétiquement autour de lui pour finalement conclure qu'il avait été expulsé de celui-ci et que donc il s'était écrasé plus loin. Il tapa sur sa montre de géolocalisation pour savoir où se trouvait son embarcation mais celle-ci était cassé à son plus grand damne. Il se lança donc à la recherche d'un gros tas de ferraille dans de la verdure, à pied. Cela ne devrait pas être très compliqué.

Voilà bien une heure qu'il cherchait sans rien trouver. Certainement qu'il avait prit la mauvaise direction. Tout est si différent ici qu'à son époque. Chez lui, les fleurs ont trois tête, les arbres produisent des fruits tout à fait différent que ces petites boules ovales marron à chapeau, leurs feuilles sont d'une couleur beaucoup plus saillante, l'herbe est beaucoup plus épaisse - même si cela peut très bien être dû à la région géographique dans laquelle il se trouve - et l'air semble beaucoup plus respirable. A son époque, il sont obligés de porter des masques pour filtrer l'air en continu quand ils sont dehors. Mais alors qu'il décidait de faire demi-tour, persuadé de s'être trompé de chemin, qu'il aperçu un bout de carlingue et un chemin de terre retournée, de branches d'arbres arrachées et au bout de ce chemin, une partie de la paroi de l'appareil. Il continua alors sur le chemin tracé, dépassa le morceau de ferraille qui lui bloquait la vue - il devait bien faire une ou deux têtes de plus que lui - pour finalement découvrir son vaisseau, ouvert en deux comme on ouvrirait un paquet cadeau à noël. Il s'avança pour constater les dégâts occasionné par la chute sur le vaisseau. Un tronc a dû stopper sa course effrénée vu l'arbre qu'il vient de dépassé et les deux parties séparées de son appareil. La seule partie qui semblait à peu près intact, à son plus grand soulagement, était la salle des commandes. Il pourrait - selon l'état de l'informatique - possiblement savoir ce qu'il c'était passé pour qu'un problème spatio-temporel pareil survienne. Le toit de la salle avait été emporté quelque part - très certainement le morceau de carlingue précédemment dépassé -, le grand tableau de bord était envahie par la végétation provenant des branchages au-dessus de ce qui était pour son voyage « l'habitacle ». Le sol était bancal et requerrait un certain équilibre pour tenir debout. Il s'approcha du clavier, le dégagea de la saleté d'un revers de la main et tapa son identifiant. Un écran sortit du tableau de bord et afficha « Welcome ». La langue courante de son époque est « l'englise » mais le « freincien » est aussi une langue à apprendre si l'on veut se rendre utile à l'état. Il rechercha les causes de l'accident mais toutes les donnés de son voyage semblait s'être perdue dans l'espace-temps. Il n'avait donc aucune donné sur où son vaisseau avait atterrir, comment avait-il pu avoir un accident et comment il allait repartir pour accomplir sa mission. Il n'espérait qu'une chose, qu'il soit arrivé la bonne année. Il sait déjà une chose, il est arrivé à une époque précédent la « Grande Extinction Massive » car la végétation est tout autre et l'air est beaucoup plus sain. Il se lança donc à la recherche d'une sortie pour pouvoir se rendre dans une ville et obtenir des informations sur où il est et à quelle année il a atterrit. La marche lui semblait longue mais il était patient, il ne pouvait qu'être arrivé trop tôt dans le temps ; il avait tout son temps.

Lorsqu'il sortit de la forêt, le soleil était à son zénith - il faut dire qu'il s'était réveillé à une heure qui lui semblait tardive - et des sortes de bâtisses cubiques s'élevait en tas dans toute la vallée. De là où il était, il surplombait le monde et avait une vue étendue sur toute la grande ville. Une rivière séparait celle-ci en deux : d'un côté des usines fumantes et répandant leur eau chauffée dans l'air, de l'autre côté des bâtisses cubiques de différentes tailles. Il se trouvait sur un terre-plat semblant être conçu pour observer la ville. Derrière lui, un chemin en béton permettant à des voitures fumantes de l'arrière et bruyantes de voyager. Chez lui, les voitures ne font pas de bruit, ne sentent pas mauvais, n'ont pas besoin de conducteur et n'ont de voiture que le nom car elle ne comporte plus de roue. En effet, les voitures de son époque ne touchent même pas le sol. Toutes ces nouvelles choses le déstabilisaient grandement et le forçaient à se poser cinq minutes pour se remémorer le pourquoi du comment il en est arrivé là. Pourquoi : Sauver l'humanité de l'extinction ; Comment : Accident de vaisseau. Quelle idée stupide de que de sauver l'humanité, de plus, il ne sait même pas comment il va s'y prendre. Peut-être devrait-il demander de l'aide. Les habitants de Terrearth semblait si calmes et réfléchis. Il se retourna donc déterminer à accomplir sa mission. Mais alors qu'il s'avançait et levait la main pour demander à la voiture arrivant de s'arrêter, celle-ci émit un « BIP ! » sonore et agressif le faisant sursauter et reculer de plusieurs pas.

« Quelle violence. »

Voilà la première impression que cet ingénu futuriste eut de l'humanité de cette époque ; une déception que de la découvrir ainsi. Il lui fallu plusieurs minutes avant qu'il ne retourne demander des indications, munit d'une détermination nouvelle. Après plusieurs tentatives, une voiture de couleur rouge et semblant d'un ancien modèle - après avoir vu les quelques voitures passés dans la montée - ralentit et vint se garer sur le petit terre-plat. Ce qu'il identifiait comme étant un homme sortit du véhicule. Ses cheveux étaient d'une couleur blanchâtre, les rides présentent sur son visage marquait son âge avancé, il se tenait droit et avait un regard bien-veillant.

« Vous me semblez bien perdu mon brave jeune-homme.

_Vous voyez juste monsieur. Je vous remercie de vous être arrêté mais puis-je vous poser quelques questions ?

_Mais tout à fait, en quoi puis-je vous être utile ?

_Pourriez-vous me dire où je me trouve ?

_La ville que vous voyez en face c'est Rouen. En prenant cette côte vous vous dirigez vers le plateau de Rouen.

_Nous sommes en France ?

_Oui. Ne savez-vous donc pas le pays dans lequel vous vous trouvez ? Vous devez être plus que perdu très cher.

_Puis-je vous poser une dernière question ?

_Bien évidemment. Cela faisait longtemps que l'on ne m'avait plus demander d'aider. Je suis généralement la personne à aider à mon âge.

_En quelle année sommes-nous ?

_Nous sommes en 2020. Mais d'où venez-vous pour ne pas savoir une chose que même un vieil homme comme moi sait ?

_De loin.

_He bien, vous parlez fichtrement bien français pour un jeune-homme venant de loin.

_Je vous remercie grandement de votre courtoisie. Je ne vais pas vous retenir plus longtemps. Je vais visiter cette ville que vous appelez « Rouen ».

_Tout le plaisir était pour moi. »

Le vieillard salua une dernière fois du regard Ben Modril avant de grimper dans sa voiture et de reprendre la route. Ben resta à penser un long moment sur le terre-plat pour penser à ce qu'il allait faire durant quatre année. Lors de son accident, il était arrivé quatre année trop tôt, sur le mauvais continent.

Ben Modril, Ingénu du Nouveau MondeTempat cerita menjadi hidup. Temukan sekarang