TimeTurner

2.

Pdv Hermione

Quelqu'un que je ne connaissais pas était aussi immobile que moi devant l'entrée. Il ne m'étais guère familier mais tout de même, avec des cheveux d'un blond blanc qui ne passaient pas inaperçus. Je lui avais dit quelques mots pour essayer d'être courtoise, surtout si il venait d'arriver à l'école et qu'il ne parlait à personne. Depuis que j'avais prononcé ma dernière phrase, celui-ci maintenait un regard intrigué braqué sur moi, sur mon visage. Je ne pû m'empêcher de plisser les sourcils en signe d'incompréhension et, il avait fini par me répondre, et niveau discussion, on ne pouvait pas faire plus court. J'avais quand même gardé espoir et m'étais présentée en lui tendant la main mais celui-ci n'avait pas daigné la serrer et à vrai dire maintenant il ne m'adressais plus aucun regard. Il avait l'air de se ficher royalement de ce que je pouvais raconter, mais son expression en disait le contraire. J'étais perdue face à un visage pareil, à la fois triste, et... tétanisé. Je décidais alors de le laisser, je m'étais juré que rien de viendrait gâcher la première soirée de ma deuxième sixième année et je poussais les portes de la grande salle, après m'être excusée auprès de ce jeune... je ne savais pas comment le qualifier.

Les visages heureux des élèves que je connaissais maintenant depuis six années me faisaient sourire et j'avais presque eu envie de rejoindre mes amis en courant. Ils étaient déjà tous à table et discutaient à voix très haute faisant de grands gestes.

-Hermione ! M'interpellait Ronald

Tous se retournaient, étant la dernière arrivée et me rendirent mon sourire. Je m'asseyais en face d'Harry lui même à côté du roux, et à la gauche de Ginny. La place en face de Ron était vide.

-Comment ont fini tes vacances Hermione ? Me demandait ma meilleure amie

-Oh, rien d'extraordinaire Gin' beaucoup de ré...

-Révisions ? Tu ne changeras donc jamais, riait Harry

-Non et surtout pas cette année d'une importance capitale pour notre avenir, nous devons absolument...

-Réussir nos ASPIC ! J'ai retenu la leçon tu sais, me coupait Ronald sérieux.

-J'espère bien Ron ! Ils ne sont pas à prendre à la légère et...

On appelait quelqu'un à l'estrade et ce nom me fit détourner le regard de mon meilleur ami.

-Ah ! Je savais qu'il était nouveau celui-là.

-Tu le connais Mione ? Me demandait la rousse

-Je l'ai juste croisé tout à l'heure et vous me connaissez j'ai essayé de faire la conversation...

-Ne me dis pas que tu lui as parlé des ASPIC ? Me coupait Harry ce qui fit rire tous mes amis.

-C'est ça, moquez vous... J'ai juste tenté d'être sympa et on aurait dit qu'il avait... comme peur.

-Peur ? De toi Hermione ? Ronald disait toujours des choses marrantes avec un sérieux déconcertant, tellement on ne savait jamais si c'etait ou non pour rire.

-GRIFFONDOR !

-Super ! On va pouvoir en savoir plus, applaudissait Harry.

Je tapais dans mes mains au rythme de tous les élèves et regardais ce beau nouvel arrivant avancer vers nous. Il ne paraissait pas à l'aise pour un gallion et peut-être était-ce simplement ce pourquoi il avait été si étrange tout à l'heure. Je lui souriais lorsqu'il s'approchait et lui fit signe de nous rejoindre car au fond, si il était à Gryffondor, il devait être quelqu'un de très bien.

Le nouveau arrivait vers moi avec cette fois un grand sourire aux lèvres. Il s'était assis et avait serré les mains de tous nos amis, y compris la mienne. Son contact m'avait fait frissoner et je n'avais pu m'empêcher de me tourner vers Malefoy repensant à la première fois que j'avais eu cette impression au toucher de quelqu'un, il m'avait tendu la main pour m'aider à me relever peu après la fin de la guerre. Nos regards se croisèrent alors quelques secondes, je détournais vivement la tête et retournais à ma contemplation quelques secondes plus tard. Lui était toujours en train de me dévisager avec ses pupilles argentées et, mon expression lorsque je fus prise la main dans le sac certainement, le fit sourire. Pas le sourire en coin typiquement Malefonien qui sous-entend Je me fous de toi, mais bien le contraire... Un sourire que je n'avais jamais vu sur son visage. Je lui rendais brièvement et retournais à mon repas, troublée.