Chapitre numéro 4: Tu es la plus idiote des méduses.

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Je faisais les cent pas devant l'abri de bus, voilà plus d'une demie heure que je l'attendais impatiemment. Le jour où j'avais le plus besoin de le prendre, il n'arrivait pas. Mon sang bouillonnais, mes neurones éclataient et mon cœur s'emballait, j'avais peur, une peur terrifiante qui me tétanisait de long en large. Je ne me sentais pas bien, j'avais en moi toutes les sensations d'un malaise, mais il fallait que j'aille tirer cette histoire au clair. Enfin, c'est au moment où j'allais m'asseoir que le bus montra le bout de son nez. C'est alors que je grimpais, regardais les sièges libres que je vis une touffe rousse dépasser d'un siège, Ethan  endormit, la bouche grande ouverte avec un filet de bave dégoulinant. Je ne pus m'empêcher de rire intérieurement.

Le trajet, c'était terminé, le bus avait sonné l'alarme et je me rappelle avoir vu Ethan  se réveiller en sursaut avant de descendre. Izzie m'attendait devant les portes, elle aussi trépigneuse me pris par la main avant de nous cacher derrière un pan de mur. Elle me fit des gestes muets, voyant mon incompréhension, elle poussa un râle :

"Tu n'as pas compris ? !

- Non Izzie je ne suis pas un devin, en plus ton message d'hier m'a foutu la frousse, j'ai bien une idée en tête mais..

- Dans « Ils ne l'ont pas enlevé » ce n'est pas assez clair ?

- ... IZZIE JE VAIS ME FAIRE DEMONTER !

- Non

- Pourquoi ? Hein Pourquoi ?

- Parce que j'ai un plan !

- Lequel ?"

 On reprit notre marche pour faire comme si de rien était, ma chose qui me servait de meilleure amie exagérait des gestes distingués ayant l'apparence d'une italienne énervée.-

"Alors mon plan est, écoute bien ! Ce soir nous resterons plus tard que la fin des cours et nous nettoierons nous-même ta saleté, pas mal non ?

- Oui, pas mal, venant de quelqu'un qui n'a PAS DE CERVEAU, lui criais-je"

J'étais a moitié exaspéré par son idée, mais sachant que c'était notre unique solution, je n'allais pas refuser. Je faisais la moue tandis ce que je la poussais vers l'endroit de la tache de sang que j'avais laissé sur place l'avant-veille lors de mon mal entendu corporel. Mes yeux sortirent de mes orbites, une foule de personnes toutes plus étonnées les unes que les autres étaient agglutinées autour de celle-ci. Une seule pensée se déroulait dans ma tête : '' Ils allaient savoir que c'était moi, me renvoyer à cause de ma maladie et ça allait en être terminé pour moi ''

Je soupirais, je hurlais intérieurement et je ne savais pas quoi faire. Je répétais tout bas les mêmes mots, sans cesse les mêmes mots comme un disque rayé par les années. Une vague de froid envahissait mon corps, je tremblais, j'avais peur. J'hésitais à partir courir loin de tous ça, mais Izzie connaissait très bien mes intentions et avant que je ne puisse fuir, elle m'avait déjà arraché le bras. Je soupirais et m'efforçais de rester un minimum calme. Nous nous posions sur un banc le temps que les autres élèves ne s'éparpillent pour enfin aller voir mon œuvre digne d'une apprentie Picasso.

Dans ma peau.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant