33-Solutions

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Hopper

-Rien? Rien? Rien du tout?!

-Rien! Ça m'a paru, aussi, impossible.

-Mais c'est impossible!

-Je te jure, j'ai passé mon temps à acheter des cartes, à chercher ne serait-ce qu'un indice, à observer attentivement autour de moi sur la route.

-Et rien?

-Non, rien!

Hopper n'en croyait pas ses oreilles. Lui, Nancy, Joyce et Jonathan étaient en pleine discussion traitant du séjour de Jonathan à l'Est de l'Indiana. Ce dernier expliquait, déçu, que malgré ses nombreuses heures de recherche, il était rentré bredouille, sans aucune preuve, aucun indice, aucune idée, aucun lieu. Hopper en était très énervé. Quant aux deux autres femmes, Nancy semblait inquiète, et Joyce compatissante pour son fils, bien qu'elle essaie de cacher ses airs angoissés. Bien évidemment, cette situation était angoissante: malgré des efforts acharnés, ils n'avaient rien trouvé. RIEN! Ce n'était pas croyable, inimaginable, inconcevable! Jonathan avait bien raison de se sentir honteux; revenir d'un long périple sans rien avoir à raconter était bien malheureux, c'était même à la limite du pathétique. Ce garçon-là avait bien de la chance d'avoir une mère comme Joyce; pour le rassurer, il n'y avait pas mieux.

-C'est pas grave, Jonathan... Tout va bien. On va trouver un autre moyen de parvenir jusqu'à lui.

-Eh bien vas le trouver, ton autre moyen, rétorqua sèchement Hopper. Cette réflexion instaura un silence très pesant dans la pièce. Franchement, t'avais un job quoi! Et t'es revenu avec rien!

-Sérieusement là? Tu rejettes vraiment la faute sur moi?! Si ça se trouve, depuis le début, j'y suis allé pour rien! Vous m'y avez envoyé sans aucun indice, sans avoir aucune preuve qu'il se trouvait vraiment là-bas! Qui sait, si ça se trouve, il est avec des chinois, ou alors même au Brésil! Si ça se trouve même il est encore ici, à Hawkins! Qui sait, peut-être qu'il s'est creusé un sous-sol juste en-dessous de la maison, là, juste ici!

-Les antennes relais!

-Il a très bien pu router son téléphone! Non mais franchement quoi, c'est un scientifique! Vous croyiez vraiment qu'il aurait laissé des indices comme ça, aussi simples à trouver? Personne ne sait où il se trouve, et personne n'a aucun indice pour le trouver! Et vous me reprochez de ne pas avoir trouvé d'indices, alors que vous même m'avez envoyé quelque part sans même connaître la véracité de vos preuves?

Ce discours laissa sans voix toutes les personnes de la pièce. Tandis que les femmes étaient stupéfaites par la clairvoyance de Jonathan, Hopper, trop énervé, se renfermait et n'admettait pas son erreur, bien qu'au plus profond de lui, il savait pertinemment qu'il avait tort. Néanmoins, il n'osait pas ajouter un mot, et se contenta de soupirer et de lever les yeux au ciel.

-Dans tous les cas, il va falloir, par un moyen ou par un autre, trouver quelque chose. Parce que là, pendant qu'on vit notre petite vie, l'Upside Down est en train de tout engloutir. Dans quelques temps, d'autres personnes remarqueront l'odeur, trouveront d'où elle provient, répandront la nouvelle, et c'est ainsi que le monde entier su, et que la panique la plus totale commença!

-Et si c'était ce qu'il fallait faire? Les laisser découvrir? S'enquit Jonathan avec assurance.

-Quoi?

-Mais, tu deviens fou!

-Non! Non! Je suis sérieux! Ok, on a déjà réussi à faire un tas de choses juste par nous-même contre l'Upside Down, mais là, on parle pas de la petite ville d'Hawkins, mais du monde entier! On arrivera jamais à trouver une solution pour refermer tous les portails. Il nous faut l'aide des gouvernements, des scientifiques...

-Ce serait une bonne idée, mais seulement s'ils s'y connaissaient déjà. A part les scientifiques qui ont travaillé pour Brenner ou pour Owens, nous, et peut-être quelques autres personnes que l'on ne connait pas, personne sait pour l'existence de l'Upside Down. Et, si on pouvait dire tout ce qu'on sait au gouvernement, il ne nous écouterait pas, ou du moins il ne nous croirait pas. C'est peine perdue.

-Donc... On fait quoi? Demanda timidement Nancy.

-Contactons tous les autres. Tous, allant d'Eleven à... Steve. Si le monde est en danger, on a plus qu'à essayer de rassembler tout le monde, pour avoir plus de possibilités d'idées, plus de renfort, répondit rapidement Jonathan.

Hopper soupira pour la énième fois cette journée, qui lui semblait, par ailleurs, interminable. Cela s'annonçait long et fatiguant, mais rien ne le découragera pour sauver une fois de plus le monde.

𝖀𝖓𝖊 𝖑𝖚𝖙𝖙𝖊 𝖘𝖆𝖓𝖘 𝖋𝖎𝖓Where stories live. Discover now