𝖀𝖓𝖊 𝖑𝖚𝖙𝖙𝖊 𝖘𝖆𝖓𝖘 𝖋𝖎𝖓

02-Jamais l'un sans l'autre

Eleven

Cela faisait maintenant 30 minutes qu'ils avaient finit leur croissant, et, dans le silence, ils s'étaient adossés au mur, toujours assis sur le lit.

Elle avait posé sa tête sur l'épaule de Mike, qui lui avait ensuite posé sa tête sur la sienne, et tous les deux s'étaient endormis dans les bras de Morphée.

Les heures passèrent, jusqu'à arriver à 10h04 du matin. Eleven entendit la douce voix de Joyce qui en entrant disait d'une voix peu audible qu'il était l'heure de se lever. Elle ouvra légèrement les yeux sans bouger, par peur de réveiller Mike.

Joyce était comme une vraie mère pour El. Elle lui apprenait "la vie de fille", et était si douce avec elle, savait lui parler, compatissait dans ses plus durs moments. El était respectueuse envers cette femme, qui était un grand exemple pour elle. Joyce avait survécu à la disparition de son fils, et survivait toujours après que tout ait changé.

Elle s'arrêta dans sa phrase quand elle vit Mike dans la chambre d'El, et sourit en voyant leur position si mignonne à ses yeux. El sourit à son tour, et voyait dans le sourire de sa "mère" l'importance qu'elle donnait à leur couple. Joyce sortit en refermant la porte doucement, leur laissant un petit moment d'intimité.

Eleven prit le temps de tenir la tête de Mike, qui lui était dans un sommeil profond, pour enlever la sienne et venir admirer son doux visage endormi éclairé par quelques rayons de soleil qui transperçaient le store. Pour le réveiller, elle vint doucement coller ses lèvres contre celles les siennes, puis se retira quelques secondes plus tard. Elle voyait les petits yeux toujours endormis de son chéri s'entre-ouvrir, laissant apparaître des yeux marrons fou d'amour à la vue de leur belle.

-Il faut se réveiller, mon ange, murmurait-elle d'une voix douce en contemplant toujours la petite mine de son amour.

Il lui répondit par un sourire, un beau sourire, avant de s'étirer et de plonger ses yeux dans ceux de celle qui se tenait à genoux devant lui. S'était évident, entre eux, ils n'avaient pas besoin de se dire les choses, car l'un lisait dans le regard de l'autre. Dans leurs yeux brûlaient l'amour qu'ils se portaient, dans tout leur corps même, dans tout leur être, dans toute leur âme. Ils savaient que cet échange de regard signifiait une chose tellement simple et compliquée à la fois, quelques mots qui réchauffaient le cœur de la personne à qui ils étaient adressés: "je t'aime". Rien ni personne ne pourra rien faire contre la puissance qui émane d'un "je t'aime", un vrai. Peu importait ce que les autres pensaient d'eux, ils savaient pertinemment qu'ils étaient faits l'un pour l'autre. Sans aucun doute.

Ils rapprochèrent leurs lèvres jusqu'à ce qu'elles viennent se rencontrer pour laisser place à un baiser enflammé qui mêlait amour, tendresse, et affolement. Ils se sentaient renaître quand ils s'embrassaient, comme si s'embrasser était pour eux une méthode pour oublier tout, leurs problèmes, leurs craintes et leurs pleurs, pour se concentrer sur ce qui compte vraiment. Et, à se simple baisé s'ajouta leurs langues, qui fesaient des va-et-vient dans la bouche le l'autre. Mais pas salement, non, là, c'était doux, somptueux, une armonie des êtres, quelque chose de fort, qui prouvait que tout avait un sens. C'était une chose qui leur procurait une sensation de bonheur, de légèreté, c'était beau. Une alchimie parfaite, un moment intime, pour eux deux, un moment d'amour sans pareil.

Ils durent se séparer malgré tout, entendant la voie de Joyce demandant des pancakes à Jonathan.

-Bon, on y va? Demanda El d'une petite voix pleine de regrets.

-T'es sûre? On était bien, là, pourtant, répondit-il en enlassant sa taille pour la rapprocher et l'embrasser pendant un bref instant.

-Oui, moi aussi j'aimerai rester, mais, ils nous attendent pour un petit-déjeuner.