Chacun de nous a en lui deux loups qui se livrent bataille . Le premier loup représente la sérénité, l'amour et la gentillesse. Le second loup, représente la peur, l'avidité et la haine. Le gagnant est celui que l'on décide de nourrir tout au long...
Comment en sont-ils arrivés là ? Qu'est ce qu'il a bien pu se passer durant notre absence ?! Hee-Joon était dans un état lamentable et je me demande pourquoi il n'a pas osé rétorquer. L'agressivité et la rage que j'ai pu voir dans les yeux de cette fille est incommensurable. Comment peut-on avoir autant de colère refoulée ? Depuis combien de temps cela dur t-il ? Est-ce pour cette raison que nous la surnommons "O-Yama" ? Les questions défilaient mais aucune réponses ne se présentaient.
- Que tout le monde sorte. Hormis toi. Fis-je en pointant la fille du doigt.
Je n'avais pas bougé, j'étais toujours assis sur le bord du lit à contempler la scène, en pleine réflexion. Tout le monde partait, Jin s'occupa de récupérer le corps contusionné d'Hee-Joon. Une fois que la porte claquait, signe que nous n'étions désormais que deux, je levais le regard en sa direction pour la détailler. Elle n'avait pas quitté le sol des yeux, son regard perdu dans le vague. Probablement perdu dans ses pensées. Réalisait-elle son acte ? Éprouvait-elle de la culpabilité ou bien essayait-elle, tout simplement, de se ressaisir ? Ses poings étaient serrés, signe que la colère n'était pas définitivement évaporée. L'ai-je poussé à bout en m'en prenant à elle ? Peu m'importe. Son comportement n'était pas digne d'un chef. On ne s'en prend pas à ses membres. Les minutes défilèrent et aucun de nous deux ne prenait la parole. Je soupirais et et me releva pour m'approcher d'elle. J'attendais, les mains dans les poches de mon tailleur en la fixant.
- Tu es calmée ?
Aucunes réponses. Elle restait figée sur place telle une statue de pierre. Plongée dans ses pensées.
- Que s'est-il passé pour que tu te défoules sur lui de la sorte ?
Sa mâchoire se contractait, elle devait sûrement se remémorer les dernières minutes.
- Je te préviens, ma patience à des limites. Si tu continue de faire la sourde oreille, je vais finir par m'énerver aussi.
- Je... N'ai pas voulu ça...
- Pas voulu quoi ?
- Ça... Ce qu'il vient de se produire. Je n'ai pas pu me contrôler.
Elle releva enfin la tête et plongea son regard vide dans le mien. Comment pouvait-on en arriver là ?
- Pourquoi ça s'est produit ? Qu'a t-il fait ? Il s'en est pris à toi ?
Elle hochait la tête négativement, puis baissait les yeux pour rencontrer de nouveau le carrelage ébène qui recouvrait sa chambre.
- Alors pourquoi t'en être pris aussi sauvagement à lui ?
-Je n'en sais rien, murmurait-elle, une crise de plus je suppose...
Son corps entier se mit à trembler. La rage refaisait surface. Cette fois-ci ce n'était pas Hee-Joon en face d'elle, mais moi. Je posais un regard sombre sur elle, bien qu'elle ne me regardait pas.
- Une crise ? Tu n'es plus une enfant. Tu dois apprendre à te contrôler si tu ne veux pas finir seule.
J'avais touché un point sensible, car son regard s'était de nouveau ancré dans le mien. Elle tremblait toujours , mais cela devenait de moins en moins contrôlable pour elle. On aurait dit un prédateur prêt à sauter sur sa proie.
- Je vois que j'ai touché une corde sensible. Qu'en penses-tu ?
- A quoi est-ce que tu joues ? Tu me provoques ? C'est ça la meilleure idée que t'ai eu ?!
Un rire nerveux s'échappa d'entre mes lèvres. Elle me croit vulnérable la mignonne.
- Si je te provoques comme tu dis, ça donnerai quoi tu penses ?! hein ?
Je m'approchais d'elle d'un pas nonchalant en la dévisageant. Elle ne me quittait pas des yeux et détaillais chacun de mes faits et gestes.
- Que penses-tu pouvoir faire ?
-Ne t'approches pas !
-Sinon quoi ? Tu vas me fracasser à mort comme tu l'a fait pour lui ?
Mon rire froid et glacial résonnait dans la pièce. La voir aussi confiante me faisait bien rire. Comment pouvait-elle penser avoir le dessus sur moi ?!
- Beaucoup sont morts pour moins que ça tu sais ?! Ton attitude est intolérable. Tu ferai mieux de te ressaisir avant que je ne le fasse pour toi. Et crois moi je ne suis pas du genre à y aller de main morte. Ici tu es sous mon toit et il y'a des règles à respecter. Que tu le veuilles ou non tu te dois de les respecter. Et si tu n'es pas prête à le faire je ferai en sorte que tu comprennes que tu n'as rien à foutre ici. Ai-je été assez clair ?!
Sans lui accorder davantage d'intérêt, je me dirige vers la porte et sors rejoindre mon équipe qui m'attend probablement en salle de réunion. après avoir claqué la porte, je souffle pour évacuer toute ma colère en passant une main dans mes cheveux puis d'un pas sûr me mis à parcourir le couloir.
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Voici la fin du vingt deuxième chapitre.
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En vous remerciant d'avoir lu. A bientôt chers lecteurs.
