Chapitre 7

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Avec autant d'armes pointées vers lui, le guerrier préféra éviter de trop ménager son armure, et s'émancipa le plus rapidement possible de la barrière préventive de la chute. La gravité l'éloigna de ses ennemis, qui se penchèrent alors au dessus de la roche labourée pour le trouver. Au moment où ils réactivèrent la dernière corde restée attachée au guerrier, celui-ci envoya ses grappins s'accrocher au sol à côté du sillage. La force des grappins étant prévalente à celle de la corde, celle ci se brisa après quelque secondes de tension croissante.

Une fois qu'il fut au sol, le bateau fit un lent virage assourdissant pour exposer son autre flanc, en laissant entre lui et le guerrier une longue distance avec pour seule aspérité les rochers crées par sa navigation. Le guerrier laissa à la minuscule probabilité que cela était le début d'une fuite une chance, en laissant à ses adversaires l'initiative. Plusieurs traits se mirent à pousser rapidement sur le navire et à découper en avant le ciel morose, au bout de chacun d'eux, on pouvait voir un crochet briller.

Le guerrier laissa donc cette chance infime sur le carreaux, en tentant un tour de vitesse. Il fit exploser deux charges sous ses semelles, et rasa à toute allure la distance sous l'arche dessinée par les cordes qui allait du bateau vers l'ancien endroit de leur cible. Mais cette arche harmonieuse se brisa pour essayer d'atteindre le guerrier se rapprochant vivement du navire. En réaction, ce dernier s'éloigna à une vitesse inférieure à celle du guerrier, ce qui fit pénétrer celui-ci dans le cœur de sa traînée où les roches de toutes tailles pleuvaient.

Au moment d'en sortir par le côté où les crochets n'étaient plus, une ombre planât vers lui tout en grossissant. Un bond sur le côté le permit d'observer pendant un instant fugace une énorme ancre, pénétrant rapidement dans le sol en soulevant les morceaux de ce qui ne voulait pas se faire écraser par elle. Le guerrier entendit ensuite derrière lui un bruit similaire au tonnerre constant que le navire faisait, mais en un peu plus léger. Il se retourna, et vit l'ancre arracher le sol vers sa direction, jusqu'à ce que la chaîne qui l'attachait se tendit pour lui faire quitter le sol, pouvant maintenant produire un deuxième impact aussi puissant que le premier. Au moment où son ombre revenait sur le guerrier, il se fut suffisamment rapproché du bateau pour pouvoir utiliser ses grappins et remonter dessus.

Il laissa le bruit du deuxième choc derrière lui et se mit à remonter sur la paroi arrière en utilisant son épée. Un des hommes en combinaison le vit, et averti tous ses congénères de la présence et position de leur ennemi via transmetteur. Pour finir, il se mit à pointer le guerrier de son fusil. Cette armure étant suffisamment résistante pour supporter une grosse quantité de balles, celui-ci ne s'en inquiéta pas... Le fusil de l'homme en combinaison tira un harpon sur lui. Et ce harpon rebondit sur l'armure et se perdit dans le sillon du navire, mais le guerrier sentit une très légère déformation de son casque. Il était presque arrivé à la hauteur de l'homme quand celui-ci essaya désespérément de le décrocher et le faire chuter. Un petit mouvement du bras du l'envoya se faire broyer par les éboulis.

Un autre de ces harpons surgit de la barrière, mais ne put la quitter pour atteindre le guerrier, et de l'autre côté des multiples voix et pas se firent entendre. Le guerrier n'ayant pas de plan ni l'envie d'en faire, décida de sauter par dessus la barrière et de foncer au cœur du groupe d'ennemis, car il pouvait bien réparer quelque bosses. En s'aidant de son grappin, il réussit à esquiver les harpons fusants sur sa trajectoire, et quand la distance entre lui et ses adversaires fut inférieure à la taille d'un de ces projectiles, ceux-ci les abandonnèrent pour les couteaux à découper.

Son épée tirée au clair, le guerrier faisait de grands mouvement ininterrompus avec, tranchant à travers les différentes couches d'air, de combinaison, et de chair, pendant que les baleiniers qu'il affrontait essayait de le mâcher avec leur couteaux aux bouts de bras. Mais beaucoup de leur attaques furent brutalement avortés par la lame du guerrier, et celles qui arrivèrent à terme ne rencontrèrent qu'une armure dure et sans faille. Certains des baleiniers étaient allés sur la tour pour donner à leur harpons une chance. Mais la capture de leur image dans le champ de vision du guerrier scella le destin des projectiles de tuer leur alliés, ou de ne faire qu'un trou dans le pont. Quand les baleiniers réalisèrent toutes ces choses, ils s'enfuirent en appelant leur capitaine. Plus personne ne se trouvait sur le pont à part le guerrier, qui lassé d'attendre, commença à marcher vers la tour, ou devait sans doute se trouver ce capitaine.

La porte au sommet de celle-ci s'ouvrit. Se montra alors une silhouette recouverte d'un long manteau, admirant le tracé de son navire à travers l'infinie désolation du monde avec son unique œil qui était celui de droite, qui fut perfectionné par la cybernétique en une longue vue perspicace. Décrire les traits de son visage était inutile, car sous un masque de métal, et une casquette décorée de dorures glorieuses. Voici les mots qu'il prononça à l'encontre du guerrier: «Tu est donc celui qui perturbe notre héroïque voyage en refusant de te laisser capturer?» L'intéressé ne porta point d'attention à la phrase du capitaine, et continua sa marche vers sa tour. «Ahahaha! Moi aussi fiston, moi aussi! Je me fiche de si tu me dis quelque chose ou non, j'aime juste faire resplendir ma gloire quand je sens que le combat va être grandiose!»

Et sur ce, il épargna au guerrier le trajet restant, car il sauta fièrement du haut de sa tour, pour atterrir en faisant un grand bruit juste en face de lui, trois secondes avant le début du combat.

Orages Dans La DésolationTahanan ng mga kuwento. Tumuklas ngayon