5 Roseline : Retrouvés

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Doucement, j'ouvris les yeux.

Je les refermais.

Et je recommençais.

Une fois que mes yeux ne brûlaient plus, je me mettais sur les coudes et relevais la tête sur l'endroit où j'étais allongée. Une chambre d'hôtel. 3 lits.

Deux personnes buvaient ce qui me semblait être un café alors que j'allais parler, une douleur au niveau de la poitrine s'intensifiait et un mal de crâne apparut. Je me rallongeais sur la surface molle et respirais calmement jusqu'à ce que je m'habitue à la douleur insupportable. Je comptais 23 respirations profondes avant que je ne m'habitue à la douleur qui avait prit place dans ma tête et ma poitrine.

Pendant ce temps, je me remémorais ce qu'il s'était passé avant que je ne m'endorme, je me souvenais d'un pic de douleur, un médecin était venu et il avait dit que je devais rejoindre ma moitié, donc, le loup. Mais ça c'était hors de question.

Je poussais les draps qui me recouvraient jusqu'au bout du lit sur lequel j'étais, et Matt et Lucas se levèrent de leur chaise comme un seul homme pour venir vers moi.

- Tu nous as fait peur, Line ! Dit mon meilleur ami qui m'encercla de ses bras une fois que je tenais sur mes pieds.

Je le regardais, incrédule. Pourtant je ne suis pas morte, hein ?!

- Tu viens de dormir deux jours. Déclara, le maître avec son visage impassible.

- Attends, quoi ?

Ah oui quand même.

- Tu sais que j'ai quand même survécu moi. Je trouve pas ça si terrible la douleur. Mais bon j'imagine que ça doit être amplifié vu que vous êtes tous les deux des dominants. Il doit sacrément souffrir le chien ! Rigola Matt en s'asseyant sur un des lits.

Je grimaçais lorsqu'il évoquait mon âme-soeur, ça ne faisait qu'amplifier la douleur surtout qu'il le traitait de chien ce qui était la plus grande insulte pour un loup-garou.

- Et en plus, tu m'as laissé avec un psychopathe comme seul ami ! Ricana t-il a l'attention de Lucas qui grogna.

Euh, depuis quand, ils s'aiment bien tous les deux. Et surtout depuis quand Lucas est sympa ? Dites-moi que je rêve ! Il m'a battu pendant des années pour faire le gentil avec mes amis. Il y a un truc que je comprends pas.

Mmh. C'est vrai que Lucas a grogné. Je me fais des idées moi. Oula !  Le lien ca ne réussit pas beaucoup à ma santé mentale !

- Ça fait 4 jours qu'on est là, ils nous ont toujours pas trouvé. En même temps, Los Angeles c'est immense. Et il doit y avoir pleins d'endroits ou se réfugier. Sauf si ils ne surveillent que les aéroports ? Moi je dis qu'ils sont complètement cons. Raconta le Combattant.

J'avais oublié de mentionner le fait que c'était un vrai moulin à paroles celui-là ! Il parle tout le temps et ne s'arrête jamais. Je me demande comment je fais pour encore le supporter. Et comment va faire son âme-soeur surtout !

- Tu devrais manger. Dit Lucas d'un ton neutre en regardant son téléphone.

Raaaaah, toujours à me saouler lui ! C'est pas vrai. Qu'il me lâche les baskets à la fin. Je vais le trucider !

Malgré qu'il semblait me détester, le fait que je sois sa seule famille faisait qu'il était aussi parfois neutre à mon égard. Il ne me frappait pas ne m'insultait pas mais il ne me parlait pas avec ce ton mielleux que seuls les hypocrites connaissent. Il était de nature violent mais je sais qu'un événement a fait qu'il est devenu comme cela. On ne naît pas mauvais.

Je râlais intérieurement avant de me diriger vers le plateau de viande découpée en fines tranches. J'en attrapais une que j'avalais goulûment.
Peut-être pas si fine que ça finalement vu que je failli m'étouffer. J'avalais un verre d'eau que je buvais d'une traite pendant que j'écoutais mon meilleur ami me raconter comment il avait passé le plus clair de son temps sur les toilettes ou encore à la douche pour éviter de se retrouver plus d'une heure en la présence de Lucas.

Je rigolais lorsqu'il me raconta qu'il avait failli se pisser dessus quand Lucas l'avait réveillé brutalement, ce matin-même.

Après ce repas de midi, je prenais une douche rapidement et me brossais les dents après m'être habillée d'un jean bleu et d'un sweat gris clair un peu trop grand pour moi. Je mettais mes converses noires préférées et rejoignais Matt qui avait lancé le DVD de Harry Potter 5 pour nous faire oublier qu'on souffrait.

Lucas passait un appel dans le couloir pour ne pas voir ces idioties avait-il dit.

Alors qu'on était presque à la fin, au moment où ils pénètrent dans le département des mystères et qu'ils tombent sur la prophétie, Lucas entra en trombe dans la chambre, éteignit la télé et se pencha à la fenêtre.

Je regardais Matt, il n'avait pas trop compris non plus. On rejoignit Lucas à la fenêtre et on comprit. Ils étaient là. À chaque sortie possible. Ils bloquaient le parking, l'accès aux escaliers de secours et surveillaient les fenêtres et le toit. On était au 7ème donc impossible de sauter.

- Merde...souffla Lucas.

- On est piégés. Se rendit à l'évidence le vampire châtain.

- Non non non non non...dis-je, désespérée.

Nous rangeons toutes nos affaires le plus vite possible et nous rangeons la chambre. Nous planquons tout sous les lits et nous nous enfermons tous les 3 dans la salle de bain. Et nous tournons la clé dans la serrure.

Une fois fait, nous nous appuyons dos à la porte puisqu'elle s'ouvrait vers nous alors que nous entendons des pas précipités dans le couloir. 5 je dirais...

Le bip de la carte électronique déverrouillant la chambre se fit entendre et des personnes passèrent le pas de la porte. Nos trois curs battaient à l'unisson. Si ils nous trouvent on est fichus.

- Ils sont sûrement dans la salle de bain, Alpha. Dit une voix grave qui fit frissonner mon ami.

- C'est lui...nous souffla t-il.

Je l'embrassait vite fait sur la joue puis je lui pris la main et Lucas prit la mienne à mon plus grand étonnement puisque j'étais entre les deux. Mais lui il n'aura pas de bisou !

J'eus un frisson de peur quand il la serra un peu plus fort, me rappelant que trop bien que me frapper était son passe-temps favori.

- Sortez de là ! Dit une voix rauque que je reconnaîtrais entre mille.

Lucas m'interrogeais du regard et j'hochais la tête doucement.

Et oui, on est foutus. Soudain un cliquetis se fit entendre et nous fronçons tous les trois les sourcils. Ils font quoi ?

- Ils ont la clé...dit soudain Matt.

Ah, bah là c'est clair qu'on est cramés...

Nous nous reculons de la porte toujours main dans la main et nous retournons, plus ou moins prêts à les affronter...

La porte s'ouvrit alors dans un grand fracas sur deux hommes furieux mais détruits intérieurement.

L'Alpha Davis dont personne ne connait le prénom et son bêta nous faisaient face...

La Rose et le LoupOù les histoires vivent. Découvrez maintenant