69 Roseline : Pause repas

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Lorsque la porte de la salle de réunion s'ouvrît enfin pour en laisser sortir ses occupants, j'étais en plein appel téléphonique avec une personne qui ne semblait pas vouloir me dire pourquoi c'était important qu'il parle à Andrew mais qui voulait absolument parler à l'un des deux fondateurs mais qui ne voulait pas se déplacer jusqu'au 40e étage pour rien.

- Oui ils viennent juste de sortir. Non il ne peut pas maintenant, il a un autre rendez-vous de prévu ce midi. Je ne sais pas combien de temps. Non. Demain matin si vous êtes là assez tôt peut-être. Très bien.  Je vous note. Au revoir.

Personne ne m'adressa un regard, m'évitant comme la peste, alors qu'ils passaient juste devant mon bureau pour rejoindre l'ascenseur. Les deux loups que je connaissais bien maintenant semblaient être restés à l'intérieur de la salle, laissant les autres partir. Ils sortirent quelques instant à peine plus tard. Dylan passa rapidement devant moi en direction de l'ascenseur, me saluant d'un hochement de tête et d'un sourire sur son passage, tandis qu'Andrew s'arrêta juste devant moi et s'accouda sur le bord du kiosque géant comportant mon bureau et celui de Maddie, toujours en train de manger.

- Alors cette matinée ? Demanda t-il d'un ton que je devinais fatigué.

J'avais remarqué depuis quelques jours seulement, que Andrew me laissait de plus en plus accès à ses émotions alors qu'il avait pris l'habitude les masquer auparavant. C'était parfois troublant, mais je ne m'en plaignais pas, notre relation progressait chaque jour, et ça ne faisait que remplir mon cur d'une émotion qui devenait de plus en plus intense et familière.

- Comme tu l'imagines, j'ai la tête aussi grosse qu'une pastèque, remplie d'informations. Rigolais-je, un peu nerveuse sous son regard intense.

Il sourit en décrochant ses yeux des miens, comme s'il avait été soudainement plongé dans un souvenir pendant quelques secondes avant de me regarder de nouveau.

- Viens, je t'emmène manger le meilleur sandwich de ta vie. Dit-il en me tendant sa main pour que je l'attrape.

Je pris sa main dans la mienne et il me tira vers lui, puis il me lâcha pour poser sa main dans mon dos, tout en me guidant vers l'ascenseur.

Je me rappelais que je voulais lui parler barrières mentales et décidais d'aborder le sujet avant de monter dans l'ascenseur et que des inconnus m'empêchent de parler au Loup.

- Pardon pour la vague de fatigue que je t'ai balancé tout à l'heure. Ce n'était pas intentionnel.

Il sourit faiblement en appelant l'ascenseur et laissa retomber sa main à ses côtés.

- Ne t'inquiète pas, je ne peux pas t'en vouloir d'être fatiguée Roseline. Mais peut-être à l'avenir, essaye de ne pas relâcher totalement tes barrières. Juste histoire que je ne m'endorme pas en pleine réunion. Finit-il en rigolant.

Je sentis le rouge me monter aux joues. Heureusement, les portes de l'ascenseur qui s'ouvraient m'offrirent une bonne excuse pour ne pas répondre, et pour Andrew d'arrêter de se foutre de moi. Il n'y avait personne dans le petit espace clos, normal puisque nous sommes au dernier étage et que les seuls bureaux installés à cet étage sont ceux de Maddie, Andrew, Dylan et maintenant moi.

Je vais m'adosser sur la paroi du fond de l'ascenseur lorsque d'autres personnes montent, m'évitant d'être bousculée dès que quelqu'un veut sortir.

J'ai trouvé que les ascenseurs était l'un des endroits les plus inconfortables, avec les transports en commun. On se retrouve encerclés d'inconnus dont on ne connaît pas les intentions, et un drame peut survenir à n'importe quel moment. Matt dirait que je suis paranoïaque mais en y pensant vraiment, si quelqu'un venait à sortir une arme, une catastrophe est vite arrivée.

La Rose et le LoupWhere stories live. Discover now