Le Maitre des Ombres et la Coupe de Feu

13 - Phineas Nigellus Black

« Vous nous espionnez, en déduit Salazar. Bien sûr... qui me dit que je peux faire confiance en lui ? Il a tué Dumbledore.

« Vous savez très bien que, de toute manière, Dumbledore allait mourir, jeune homme, répliqua Phineas. Bien... je vais retourner...

« Monsieur, coupa Salazar. Vous avez parler à Harry Potter... que voulait-il savoir ?

Le directeur arrêta son geste et se retourna.

« Toujours de bonnes questions, dit-il amusé. Vous êtes vraiment un excellent Serpentard, Mr Belmort.

« Je suis Serpentard, siffla Salazar en Fourchelang. Alors, monsieur ?

« Bien..., c'était au sujet de l'épée de Gryffondor, répondit alors Phineas.

Reg et Salazar se regardèrent, d'abord confus, puis Salazar comprit.

« Ils veulent la retrouver, dit-il. C'est pour les détruire.

Reg hocha la tête, mais fronça légèrement les sourcils. Il avait des questions et Salazar lui fit un léger clin d'oeil, rapide, le rassurant qu'il répondrait, mais loin de Phineas Nigellus Black.

« Quoi donc ? Demanda le professeur, très intéressé. Enfin, je leur ai alors dit que trois idiots de Gryffondor avaient tenté de la voler dans le bureau du directeur Rogue, continua Phineas. Une Weasley, cette étrange Lovegood et... Londubat... un garçon très maladroit, si vous voulez mon avis.

« Ginny ? s'étonna Salazar. Et... elle va bien ?

« Oh, elle a été bien entendu puni, répondit Phineas. Retenue dans la forêt interdite.

Salazar soupira alors, rassuré. Reg le regarda un peu effrayé par la réaction de son camarade.

« ça va, ce n'est pas la pire retenue, compléta Salazar. Avec de la chance, ils ont peut-être vu des licornes. Donc l'épée est toujours à Poulard.

« Oh, non, dit Phineas. Le professeur Rogue m'a dit de vous dire ça aussi... merci de me le rappeler : l'épée est en lieu sûr pour être remis plus tard à qui de droit.

Salazar était hésitant.

« Merci, professeur, dit-il alors. Est-ce que le professeur Rogue peut nous fournir des... fournitures ?

« Sûrement, répondit Phineas. Pour votre potion ?

« Tu lui fait confiance ? Demanda Reg. Il a tué Dumbledore... c'est... Severus est un meurtrier.

Reg avait du mal à le croire. Son ami, Severus Rogue avait tué Dumbledore. Certes, Severus n'était pas un gentil sorcier mais tuer, lui... il n'y croyait pas.

«Bon... à bientôt mes chers amis.

Et Phineas disparut. Les deux garçons se précipitèrent dans le salon.

« Alors l'épée peut en détruire, reprit Reg. Si on l'a...

« On peut faire un Feudeymon, coupa Salazar. Les détruire ce n'est pas le problème. Mais... imaginons que... que Dumbledore voulait que Rogue le tue... je veux dire... et si...

« Et si c'était leur plan... à Severus et Dumbledore, continua Reg. Mais... c'est...

« tordu, oui, compléta Salazar. Dumbledore a demandé à Ro...

Salazar sentit à nouveau le vide. Il lança un regard désolé à Reg avant de disparaître et se retrouver dans un couloir en pleine nuit... à Poudlard. Il fallait croire que le château l'aimait. Il soupira, détestant ce phénomène qui ne contrôlait pas totalement.

« Tiens, Salazar.

En se retournant, Salazar croisa les yeux bleus de Dumbledore, vieux. Salazar lui fit un léger sourire.

« Je suis étonné de te voir, ici, continua Dumbledore. Uagadou ne te plaît plût ?

« Oh... heu... si, répondit Salazar.

« J'aime beaucoup ta nouvelle coupe, reprit Dumbledore avec un sourire. La même qu'un certain Tom Prince... si je me souviens bien.

Salazar hocha de la tête avec un sourire.

« J'ai un problème de... temps, dit-il amusé. Monsieur... je... j'ai besoin d'une information que... que le professeur Black m'a dit. Enfin... Le professeur Rogue... il va vous tuer, n'est-ce-pas ? C'est ce que vous voulez... pourquoi ? Pourquoi lui ?

« Parce que je ne veux pas que ma mort soit le cauchemars d'un jeune garçon, répondit Dumbledore. Vous pouvez faire confiance en Severus, Salazar.

« Alors... on se dit adieu ?

Les deux sorciers se regardaient, comme s'ils se connaissaient depuis toujours, comme s'ils partageaient un dernier secret. Salazar eut une légère larme.

« Vous m'avez laissé un plume dans votre testament, reprit-il. Pourquoi ?

« A Poudlard, il y aura toujours de l'aide si on le demande, répondit Dumbledore avec un sourire. Et encore plus, si on le mérite.

Dumbledore fit un geste de la main, invitant son visiteur d'une nuit à l'accompagner dans sa balade nocturne. Salazar le suivit. Ils marchèrent en silence.

« Harry trouvera le médaillon, dit convaincu Salazar. Je crois que le diadème est ici... à Poudlard... mais je ne sais pas où...

« Je ne doute pas que tu trouveras, murmura Dumbledore.

« J'en doute, avoua Salazar. Mais... si nous ne le trouvons pas, je... je demanderai la pire chose à mon ami.

« Ton ami ? Demanda Dumbledore. Tu n'es pas avec Harry ?

« Non... on s'est séparé, répondit Salazar. Il cherche les autres Horcruxes et moi le diadème... ensuite j'espère trouvé Naguini et... je la tuerai sans état d'âme... et puis il y aura moi... j'espère que Harry... Vous lui avez dit ? Pour lui ?

Dumbledore baissa la tête, avec le visage d'un enfant qui se faisait grondé. Salazar comprit et lui adressa un sourire.

« Vous pensez qu'il aurait peur, devina Salazar. Mais... moi, je pense qu'il le sait... au fond de lui. Il se sacrifiera... comme moi... nous n'avons pas le choix.

Salazar s'arrêta, il sentait cette émotion, comme si il allait bien, heureux.

« Adieu, Albus Dumbledore et... merci... je vous pardonne... pour Tom Jedusor, dit-il à mi-voix. Je vous en ai voulu... de l'avoir laissé se débrouiller seul... je... je me suis dit que si...

« Si je l'avais forcé à l'accompagner, rien de tout ça ne serait arrivé, murmura Dumbledore. Parfois, c'est ce que je me demande. J'ai fait beaucoup d'erreur...

Salazar sentait la pénombre l'entourer, mais il se sentait bien. Il retournait auprès de Regulus Black, son ami. Dumbledore le regarda disparaître comme un spectre.

Quand Salazar ouvrit les yeux, il raconta tout à Reg. Leur plan avait changé et ils allaient recevoir l'aide du meilleur allié... le directeur de Poudlard.