Trick or treat ? //#WAITINGFORSHERLOCK//

Chapitre 3 :

Un rire machiavélique à vous glacer le sang retentit dans la pièce. Moriarty tournoya sur lui même avant de se laisser tomber dans son siège sous le regard mi-amusé mi-sérieux de son garde du corps.

"Allons Seb, détends toi un peu et rigole un coup ! Ose me dire que la tête qu'ils ont tiré après notre disparition n'était pas magnifique ! S'exclama le criminel, hilare.

- J'avoue que là Sherlock n'a rien vu venir ! Mais le plus beau dans tout ça, ça reste quand même le criminel que je surplombe, fit le sniper accoudé au siège de son amant qui relevait la tête, un sourire carnassier aux lèvres.

Sebastian sourit et embrassa son compagnon qui passa une main le long de sa joue pour l'approfondir. Leurs langues s'emmèlerent et Sebastian retint un gémissement. Moriarty allait retourner son siège pour être mieux installé quand, entendant un voyant sonner, les deux hommes se separèrent. Le Tigre se mit à regarder amoureusement Moriarty actionner le brouilleur d'onde.

Il se rapprocha de lui avec une discrétion quasi féline, regardant les dizaines d'écrans alignés devant eux. Le tireur d'élite se posta derrière son patron, attentif au moindre mouvement suspect autour d'eux.

C'était toujours eux depuis le retour de Jim réalisa Sebastian. Avant Reichenbach, le criminel faisait passer le Grand Jeu avant eux mais quant il était revenu, il avait décidé de ne plus répéter ses erreurs. C'était en s'excusant qu'il avait dit son premier "Je t'aime" à Sebastian.

Autrefois il le considérait comme acquis, maintenant il avait peur de le perdre. Et Sebastian l'avait lu à travers les masques d'indifférence et de cynisme. Devant les autres le "Honey" était là pour montrer que le Tigre avait été capturé et soumis, mais entre eux il prouvait à lui tout seul ce que Jim avait parfois tant de mal à lui dire.

Mais surtout, peu importe le lieu, peu importe quand, c'était toujours eux. Eux contre le reste du monde et ce jusqu'à ce que la mort les emporte. Ensemble.

"Honey ?

- Oui Jim ?

- Ça te dérange si je les fais mariner un peu ? Sourit le génie du crime, faisant une tête de chaton battu à Sebastian pour qu'il accepte, je sais que tu avais quelquechose de prévu pour ce soir mais..."

Un baiser de son amant le fit taire. Leurs regards se croisèrent et Moriarty fut immédiatement rassuré par le regard brûlant du Tigre.

"Jim, peu importe le temps que tu prends, tant que je suis à tes côtés tout me va."

Le regard du sniper acheva de balayer les craintes du Napoléon du Crime avec la puissance d'un ouragan. Il soupira, soulagé, et actionna un bouton. Le regard terrifié de Sherlock suffit à lui arracher un sourire. Rictus qui ferait fuire tout individus à dix kilomètres à la ronde. Mais pas Moran.

Non, lui adorait ce sourire. Parce que ça voulait dire que Jim s'amusait. Et quant il s'amusait il avait moins tendance à laisser son côté autodestructeur s'exprimer. Et ça, Sebastian adorait.

"The game is on Tiger..., Susurra Moriarty avant d'éclater de rire. Si qui que ce soit l'avait entendu, il se serait sauvé en courant. Mais pas Moran.

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Sherlock et John continuait leur marche silencieuse, côte à côte, inconscient des machinations qui se tramaient contre eux.

Depuis que John avait entendu un grattement, ils ne quittaient pas leurs armes des mains, nerveux. Soudain, Sherlock eut un mouvement de recul et poussa John sur le côté. Un vol de chauves-souris passa en piaillant et le détective se gifla mentalement de sa stupidité.

Après que les chiroptères soient passées à toute vitesse, Sherlock se retourna mais fut aveuglé par les lumières vives qui s'allumèrent brusquement. Passé une léger temps d'adaptation beaucoup trop long à son goût, Sherlock tourna sur lui-même et sentit distinctement son coeur s'arrêter un instant avant de reprendre sa course effrénée.

John avait disparu et les hurlements de Sherlock ne furent entendus que des ombres déjà revenues. Seul le long rire de Moriarty tint d'écho à la voix de Sherlock.