4

54 4 3
                                    

Cela fait plus de deux semaines que je suis à l'hôpital. Je me suis beaucoup rapprochée d'Ellana, je la considère comme ma meilleure amie. Corinne et Annabelle sont devenues des amies mais je me suis beaucoup rapprochée de Gabriella.

D'ailleurs, en parlant de Gabriella, à chaque fois que l'on se voit, je me sens toujours bizarre. Je souris bêtement, je dis toujours des bêtises, et dès qu'elle est loin de moi, j'ai envie de pleurer, mon coeur se déchire. J'ai toujours envie ou plutôt besoin de la protéger.

J'ai remarqué que les personnes de l'hôpital la regarde mal, parfois certaines lui balancent de la nourriture dessus ou l'insultent. Et le pire, c'est que les surveillants ou infirmiers les voient mais ne font absolument rien!

On dirait même que ça les fait marrer dans ces moments là... Je me contrôle plus, je vois rouge. Il y a moins de deux jours, j'ai craqué. Je me suis mise à tabasser deux surveillants et quatre mecs. Pourquoi j'ai fait ça ?

J'étais avec Ellana et Gabriella. Nous étions parties manger avec cette dernière. On l'avait récupéré devant sa chambre. Pendant le repas, à un moment, alors que j'étais en train de faire le clown pour faire rire mes amies, un groupe de mecs est venu nous parler...

Ils n'arrêtaient pas d'insulter Gabriella, ça a fini par m'énerver. Comment quelqu'un peut la détester? Cette femme est un ange descendu du ciel! Ils la détestent juste parce qu'elle est différente d'eux. Chaque être humain est différent, je ne comprends pas leur logique franchement. Je me demande même s'ils en ont une.

Je me suis mise à attaquer le mec qui avait insulté Gabriella. Je l'ai tellement roué de coups qu'aujourd'hui, il ressemble à rien, je suis plutôt fière en vrai. Lui et ses potes ont peur de moi, ils me fuient dès qu'il me voient. Tant mieux! Après que j'ai tabassé le premier, je me suis mise à donner des coups de poings aux trois mecs qui l'accompagnaient. Les deux infirmiers de la cantine étaient jusque-là en train de regarder la scène avec un sourire moqueur aux lèvres. Sérieusement?

Ils ont fini par réagir en voyant que je massacraient les autres crétins. Ils ont essayé de m'attraper mais j'ai esquivé et j'en ai profité pour les taper. Ils ont eu droit à deux gros cocards, une arcade ouverte et quelques fractures. Ce qui m'a calmée, c'est Gabriella, qui m'a pris dans ses bras.

Gab : Calme-toi mon lionceau, s'il te plaît... je suis là, calme toi... regarde-moi. Elle a pris mon visage entre ses mains. Je vais bien, ils me feront plus jamais de mal, alors...s'il te plaît, tu veux bien arrêter? Elle disait ça d'une voix douce avec tout de même une once d'inquiétude.

Je sais que mes yeux sont rouges, complètement rouges. Je me mords la lèvre inférieure. Non pas parce que j'étais nerveuse non, par habitude tout simplement. Je lui réponds simplement par un ''oui''. Après ça, elle a déposé un bisous sur mon front. Ensuite, une Infirmière et un surveillant sont arrivés et m'ont piquée, je me suis endormie. Quand j'ai repris connaissance, j'étais allongé seule dans une pièce qui n'était pas ma chambre. Je ne pouvais pas bouger, j'étais attachée au lit. J'ignore combien de temps je suis restée dans cette salle, plongée dans le noir. Mais quand je suis ressortie Anna, ma référente, était super énervée contre moi. Elle m'a demandé pourquoi j'avais attaqué le groupe de mecs et les infirmiers de la cantine.
Je lui ai dit qu'ils arrêtaient pas de se moquer de Gabriella et que les infirmiers voyaient la scène mais qu'ils n'ont même pas réagis, ils étaient là en train de se moquer de Gabriella. Un moment j'avais fini par craquer, je les ai tous tabassés. Anna m'a dit qu'elle comprenait mais que c'était pas une raison pour taper sur tout le monde. En gros, elle m'a fait la leçon.

Pendant les deux semaines, mes parents m'ont jamais appelée. Pas un seul message pour prendre de mes nouvelles, pas un seul appel. Au début ça ma rendu triste. Mais très vite, je me suis mise à les détester. Après tout, ils avaient promis de pas m'abandonner! Pourquoi ils me faisaient ça alors que j'avais le plus besoin d'eux? 

une histoire comme les autresWhere stories live. Discover now