Dysphorie | |д・)

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Attention, dans ce chapitre j'aborde des aspects explicites de ma dysphorie. Je précise aussi que mes ressentis sont personnels et que la dysphorie se manifeste de façon unique chez chacun, même s'il peut y avoir des similitudes ;)

Aussi, j'ai écrit ce chapitre la nuit, ne m'en voulez pas si je me mets à raconter n'importe quoi xD

Salut, c'est Link :)

J'espère que vous allez bien (yep, j'ai décidé de m'adresser à vous tous, lecteurs ^_^). 

Pour ma part, plutôt bien. Je me remet doucement d'une crise de dysphorie assez violente. Pour me soulager, j'avais écrit un texte là-dessus, mais il est particulièrement trash, je ne sais pas si je vais le publier. Peut-être que je le retravaillerai pour en faire une version plus soft. 

Personnellement, ma dysphorie se manifeste à travers:

- Des crises d'angoisses (suffocations, pleurs, maux de cœur et de dos, douleurs dans le corps)

- Fatigue et perte de moral

- Impulsivité envers moi-même (haine de mon corps, volonté de lui faire du mal, de "m'arracher la peau")

Mes crises de dysphorie surviennent généralement quand je suis mégenré par ma famille (qui ne sait rien de ma transidentité), c'est-à-dire appelé par mon deadname, genré au féminin, quand on veut m'imposer des choses que je juge trop féminines, que je suis confronté à mon corps lorsque je dois me déshabiller ou quand je me pose trop de questions, faisant que je n'en ai souvent pas la réponse, me faisant encore plus douter. Dans ces moments-là, mon état d'esprit se résume à ça:

Quand j'ai compris que j'étais un garçon, j'étais dans le déni

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Quand j'ai compris que j'étais un garçon, j'étais dans le déni. Mes premières crises de dysphorie étaient intenses, je ne supportais pas mon corps de fille mais n'acceptais pas mon mental d'homme. C'était devenu une obsession. Quand j'ai commencé à apprivoiser ma transidentité, les crises ont diminué d'intensité et sont de moins en moins fréquentes, bien qu'il m'arrive de vivre des journées infernales où mes crises sont violentes.

Pour me calmer, j'ai mis en place plusieurs moyens:

- Regarder des vidéos de personnes transgenres: je trouve que la plupart savent trouver les mots pour apaiser la dysphorie, puisqu'ils la vivent eux-mêmes/l'ont vécue. 

- Traîner sur les réseaux sociaux: je me sens moins seul dans ces moments-là, je me dis que d'autres gens me comprennent et savent ce que je vis.

- Dans les cas extrêmes, m'imposer un couvre-feu de réseaux sociaux: je m'obligeais à ne pas aller sur mon téléphone entre 10h et 20h, car le fait de voir des personnes transgenres sous T, avoir la voix grave ou avoir eu une mastectomie me ramenait à ma réalité, où je me trouvais minable. Pour ma part, ça marchait très bien (même si je cédais 2 heures avant la fin du couvre-feu), je profitais du temps pour faire des choses que j'aime (jouer aux jeux vidéos, dessiner, regarder des animes) et j'arrivais à reprendre du poil de la bête :)

- En parler à des proches, ou écrire des textes: je parlais de mes crises de dysphorie à ma psychiatre et à mes amies (chez qui je suis out). Elles me soutenaient et arrivaient à me faire relativiser même s'ils elles ne pouvaient pas vraiment me comprendre :/ quand elles n'étaient pas là, j'écrivais dans un carnet comment je me sentais, je me genrais au masculin et j'insistais sur mon prénom. 

- Écouter de la musique, rien de mieux pour oublier la réalité :)

Voilà, ce sont mes astuces pour calmer la dysphorie. Elles marchent chez moi, même si elles ne sont pas à 100% efficaces. Peut-être qu'elles s'avéreront efficaces chez vous aussi.

 Peut-être qu'elles s'avéreront efficaces chez vous aussi

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La dysphorie est clairement une merde. Je la crains beaucoup. Je sais que je ne dois pas, mais je ne me contrôle pas. J'aimerais bien la vaincre définitivement, lui montrer que je suis vraiment Link et pas ********. Traverser ma dépression était très difficile, mais je dois continuer mon chemin et affronter la dysphorie.

Je vois un peu ça comme un jeu vidéo:

- Tu joues en mode Difficile, avec peu d'items, contre des ennemis très puissants

- Des fois, tu trouves des armes et des items pour redonner de l'énergie, mais tu les perds contre un autre ennemi, puis t'en retrouves, etc...

- Après avoir galéré dans ce niveau, tu trouves la salle du Boss Final, qui est beaucoup plus puissant que les autres ennemis.


Pas mal ma métaphore je sais...

Pas mal ma métaphore je sais

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Je me sens soulagé en écrivant ce chapitre :) je n'ai plus rien à dire pour le moment, je commence à fatiguer (il est presque 2h du mat' au moment où j'écris xD). Je pense que je referai des updates sur la dysphorie, comment elle évolue et je parlerai d'éventuelles nouvelles techniques pour lutter que j'aurais trouvées. 

Je ne mange toujours pas, donc vous pouvez venir me parler à tout moment, je vous répondrai avec plaisir :)

Bonne nuit :D

Rantbook d'un geek transgenre💫Où les histoires vivent. Découvrez maintenant