Contemplations

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Ce poème marque la fin du recueil Mélancholia, commencé au début de l'année. Je remercie tous ceux qui l'ont lu et j'espère qu'il leur a offert une nouvelle perspective sur certaines choses. N'hésitez donc pas à donner votre avis sur le recueil en général ici. Quand à moi, je vous donne rendez vous dans quelques mois pour un nouveau recueil. En attendant, vous pouvez aller voir les Sonates de la Saison Sèche, recueil de poèmes classiques que je compléterais de temps en temps. Bonne lecture !

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Regarde toi, regarde ce que tu es...
Qui suis je, cette question tu te l'es tant posée
Minuscule être de lumière dans un océan de noirceur
Toi dont la courte vie se perd dans les interminables heures
Tu penses n'être qu'un pion sur un gigantesque plateau d'échec
Et les rois qui te gouvernent te sacrifieront contre un gros chèque
Notre monde est une jungle qui se dessèche
Ou l'argent est la source de ta crinière et où la compassion l'assèche 
Société moderne te voilà sur les rails du XXIeme
Comment t'y faire une place, sachant que tu y existes au millionième
Mais j'ai déjà raisonner sur notre petitesse
Et dans ces vers je ne répéterais pas ces mots ou je te rabaisse
Notre existence n'est rien, mais nous pouvons former un tout
La vie est dure, alors n'enfonce pas le clou
Ne pense pas à la mort, elle arrivera bien assez tôt
Alors profite de l'amour, de l'espoir et de tout ce qui est beau
Prends tu recul, et pour répondre à tes questions
Ne fais pas d'hâtifs constats, et prend le temps d'établir tes contemplations
En écrivant mes vers, je me suis maintes fois questionné
Quel sens donner à ma vie ? A t'elle la moindre logique ?
Quelles émotions ont de l'importance ?
Quel est donc le bonheur que je recherche ?
Le malheur que je ressent est il nécessaire ?
J'ai contemplé la planète, pour comprendre dans quel sens elle tournait
Avant de comprendre que je ne pourrais trouver d'universelle vérité
Et si je peux parfois paraître arrogant
À donner des conseils de vie sans les suivre
A me prétendre sage malgré ma jeunesse
Mais j'ai appris que la valeur n'attend pas le nombre des années
Et que les années n'ont point toutes la même valeur
Souvent les doutes m'assaillent
Et je blanchis mes nuits en remâchant des idées noires
Mais dans la noirceur nocturne je décèle une lueur d'espoir
J'ai l'espoir de changer le monde, mais je sais que le monde m'a changé
Parfois ma société me débecte encore
Alors je recherche un responsable, criant au ciel ma rage
Mais les cieux ne me renvoient que mon écho
Comme si ma colère était mon seul maux
Notre monde est si noir, mais à qui la faute ?
Aux hommes , à Dieu, au grand capital ?
Au fond je crois que je trouverais un coupable plus tard
Quand j'aurais enfin changé ce que je hais
Il est facile de critiquer les défauts des autres
Sans prendre en compte nos propres actes néfastes
Là vanité de nos actes nous est transparente
Face aux erreurs colorées que commettent nos semblables
Dans mon passé j'ai appris à me méfier
J'ai ériger des forteresses entre moi et le reste de la société
Mais j'ai prouvé qu'ainsi je me privais des plus belles émotions
L'amour procure parfois de cruelles souffrances
Et l'on alterne entre guerre sentimentale et bienfaisante paix
Bien sûr je m'inquiètes pour mon avenir
Mais mon présent me donne chaque jour un peu plus confiance
J'ai renoncé à me lancer dans une quête éperdue du bonheur
Car ce qui compte c'est bien la route pour y parvenir
Le monde est parfois bien difficile à décrypter
Mais ce à qui je tiens sont les meilleures clés
La formule du bonheur est en hiéroglyphes
Alors l'amour sera ma pierre de Rosette
Et il me donnera l'espoir de devenir Champollion
Je crains bien sûr de m'enferrer dans l'ennui
Enfermé perpétuellement dans les souvenirs et la nostalgie
Mais si la routine est une prison et l'ennui ses barreaux
L'imagination est une scie et les rêves l'échappatoire
Parfois peut être que je m'éloigne trop du monde réel
Mais les artistes vivent dans le rêve pour mieux comprendre la réalité
Et ce que j'ai tenté de prouver dans tous mes vers
Outre avoir raconter de noires histoires
Et exposer sans détours mes sentiments
En plus de remercier ceux qui m'ont permis de devenir ce que je suis
Et d'exposer mes théories sur l'avenir et le monde qui m'entoure
C'est pour prouver que la noirceur n'est jamais absolue
Et que la nuance apporte bien souvent la délivrance
J'ai mis en perspective notre petitesse
Pour faciliter l'expression de mes noirs constats
Mais la conclusion de mes contemplations
Sera gris claire, et répondra à mes questions 
Bien sur il m'arrive encore de me demander pourquoi
Et si un être tout-puissant contrôle mes choix
Je regrette encore certaines de mes journées
Mais toujours le temps referme mes
plaies
Je comprend ce en quoi je crois, mais je crois en des choses incompréhensibles
Comme ce sentiment dont chacun défini sa propre étrangeté
Face à la noirceur de mon siècle je suis parfois exaspéré
Mais sa petitesse me permet de relativiser
Et si chaque saison apporte des questions
Et si mes nuits resterons sûrement à jamais peuplées d'interrogations
L'espoir et un futur bonheur que peu à peu je crée
M'apporteront plus de réponses que je n'aurait pu penser
Rien ne me dira jamais vraiment qui je suis
Et je ne chasserais jamais vraiment de mes émotions
L'incertitude car l'avenir n'ai pas écris
Mais rien ne sert de regretter le passé
Car si l'histoire nous enseigne une leçon
C'est celle que seul le futur peut encore être vécu
Car le présent passe avant qu'on ne puisse l'imaginer
Et rejoins les limbes de ce qui ne sera plus
Même si certaines choses ne changeront pas
La petite musique de la paresse ne partira pas
Et parfois derrière les briques de mes propres intérêts
Je ne voie pas ma propre vanité
Certaines absences continueront à être trop longues
Et nous, humains, continueront à espérer que le temps passe plus vite
Tout en désespérant sur notre existence trop éphémère
Mais rien ne sert de haïr ses contradictions
Car nous pouvons toujours les corriger
Au jardin du cœur, dans le fond de l'âme
Les vagues ne sont plus, et la sérénité corrige les amalgames
N'oubliez jamais que rien ne sert d'être manichéens
Car les nuances empêchent de devenir insomniaque
N'ayez pas de craintes pour votre futur
Et ne pensez pas que seul votre passé méritait d'être vécu
Car rien ne sert d'être trop cruel avec soi-même
L'humain est imparfait, et c'est sa quête de perfection
Qui le pousse à détruire ses propres créations
Alors restez modérés, car c'est la meilleure façon
De réaliser sa réelle introspection
La mort doit nous rappeler de remercier la vie
Car même si elle ne vaut rien, rien ne vaut le fait de la vivre
Ainsi s'adressait Malraux
Des princes aux marauds
Alors par avance je lui ai écris des lettres
En espérant combler le retard de la poste céleste
Bien sûr notre monde n'est pas bien lumineux 
Et jamais ne pourrons nous modérer tous les haineux
Alors j'ai réalisé bien de noirs constats
Dans la glace des mots, j'ai confondu réalisme et pessimisme
Dans la sombre mélodie
Des sabots d'apocalyptiques cavaliers
Empli de la maladie d'une famine d'espoir
En guerre contre l'infernale humanité auquel j'avais cessé de croire
J'ai cru en la haine au point de la fractionnée
Et ma politique semblait condamnée
A rejoindre les rangs de ceux qui ne jurent que par la noirceur
Mais sous mon masque de chair j'ai pris conscience de mes erreurs
Car jamais la haine ne pourrait sécher les pleurs
En regardant le monde, j'ai croisé multiples destinées
Seulement semblables par leur fin inéluctable
Mais pourtant toutes ne semblaient pas la regretter
Et la mort m'a rappelé de profiter de  ce que je vivais
Sur le miroir brisé des anciennes espérances
En équilibre sur un château de Cartes de chance
J'ai tenté d'écrire une dernière lettre à la souffrance
Mais l'éternité a apporté sa nuance
Alors quand la pluie tape à ma fenêtre
J'arrête de penser que tout est illusoire
Car toujours succède au soir d'orage les aubes arc en ciel
Et que je ne serais jamais pleinement heureux sans nuages dans mon ciel
Dans cette société je ne me sent pas toujours à ma place
Et certains de mes actes me paraissent néfastes
Alors pour retrouver un sens à l'insensé 
J'ai envoyé un message à la mer
Et les flots m'ont rendu la bouteille
Car ma solitude n'est souvent que de mon propre fait
Et parfois mieux vaut rester solitaire, loin de la société
Plutôt que de s'entourer de ceux qui ne jure que par la vanité
Et qui par leur culte illusoire de la beauté
Permettent d'élucider le mal qui ronge l'humanité
C'est ce que j'aimerais que comprenne ma génération
Qui a la fois me débecte et m'impressionne par ses actions
Elle même qui rappelle qu'entre noirceur et délivrance
La vie choisit toujours de s'extrémiser dans la nuance 
Et quand ce que je ne sait tolérer chez mes semblables
Conduisent de noire colères à prendre le pouvoir
Dans mon esprit, les rêves sont un échappatoire
Et l'optimisme printanier nuance les débris du château de cartes hivernal
Afin que celui-ci résiste au doux vent d'été
Et qu'il ne s'écroule pas avec les feuilles d'automne
Si les vents glacés soufflent toute l'année
Et si le pessimisme pendant douze mois peut régner
La plume allégera le plomb qui cause tant de douleurs
Et par des vers le poète remerciera sa noirceur
Elle qui lui inspire ses plus beaux vers
Car la littérature est si belle pour faire parler les muettes souffrances qui enlaidissent les hommes
Et si parfois la haine vous paraît bien plus forte que l'amour
Souvenez vous que trop de joie tue celle-ci
Car les épreuves nous rapprochent, tandis que la routine nous éloignent
Et à défaut d'un brillant conférencier persuadant les foules
D'une thèse qui sembler briller par son étrangeté
Une marche solitaire vous rappelleras les bienfaits
D'une action modérée, même si aujourd'hui l'extrême est la normalité
Et au bout de ce chemin de la nuance
Entouré par la sombre noirceur et la claire délivrance
Se trouve le pays des songes, ou s'effacent remords et regrets
Et autant commencer à accepter le rejoindre pour l'éternité
Accompagné des étoiles de l'espoir et de la mélancolie
Car c'est la bas que je finis mes nuits, et que je finirais ma vie
Alors par avance je tente d'élever ma conscience
Entre ces astres éternels qu'à nommés la science
De la haut mon âme exultera par sa liberté
Et la joie de vivre me permettra de partir avec sérénité
Mais la paix trouve sa genèse dans une genèse paisible
Bien sûr je n'ai pas trouver la clé à toutes les portes
Et face à l'émotivité je reste parfois un cyborg
Oscillant entre humanité et froide neutralité
Car le livre qui raconteras ma vie
Ne sera pas exempt de mélancolie
Il vous comptera les bons moments en famille
Mais aussi les déboires qui pour tout être son mille 
Et l'écho de la vieille chanson des premières lignes de l'ouvrage
M'empêche de pouvoir entièrement tourner la page
Même si je sais que prendre la vie avec légèreté est le plus sage
L'espoir de devenir parfait n'est qu'un mirage 
Mais aujourd'hui les charpentes de la vie sont assez renforcées
Pour résister aux temps de guerre et ramener la paix
Alors à tous ceux qui y contribue à leur manière
J'ai tenté de dédier quelques vers
Et à leur santé je lève mon verre
Car même si mes semblables ne me rendent pas toujours fiers
Sans eux je ne verrais point d'intérêt à la vie sur Terre
Et s'il certains concepts me paraissent peu clairs 
Un jour je comprendrais que je dois agir à ma manière
Et que c'est en acceptant de prendre la vie du bon côté
Que je pourrais enfin profiter de tout ce qu'elle peut apporté
Et à travers ma fenêtre sur laquelle la pluie a arrêté de frapper
Je peut voir un arc en ciel qui vient éclairer
Un monde où demeureront à jamais les coups bas
Mais où l'espoir occupe une place de choix
Et si mon œuvre est le reflet de ce qui est et de ce qui seras
Alors c'est avec optimiste que je conclurais Mélancholia
J'ai mis en perspective mes questions nocturnes
Et j'y ai répondu par une introspection de mes heures
J'ai battit un château de cartes sous la clarté de la lune
Et j'y ait dressé un constat de ma noirceur
Puis les étoiles m'ont appris  qu'être mélancolique n'est pas si noir
Car c'est grâce à elle que l'humain peut ensuite retrouver l'espoir
Et pour conclure ces vers avec élégance
Je rappèlerais que la vie est une question de nuances
Car j'ai compris qu'il n'y avait point trop de noirceur ou de délivrance
Et mes contemplations m'ont offert cette chance

Melancholia Where stories live. Discover now