Melancholia

À travers ma fenêtre

À travers ma fenêtre

À travers ma fenêtre, je voie le monde qui se déchire
Nos valeurs se meurent, et l'espoir fais rire
À travers ma vitre je contemple un morbide spectacle
Fais d'ombre, de violence et de mensonges
Pourquoi donc en suis je le réceptacle ?
Car je ne puis le fuir même en songe

Que valent donc ces sanglants amas de chairs
Que l'on brûle sans le moindre remord
Après un sanglant corps à corps
Que l'on vénère sous le nom de guerre

Azincourt, nom a jamais frapper d'infamies
Partout des cadavres ambulants supplient leurs ennemis
Mais ici les hommes de fer ont un cœur de pierre
Alors faucheuse apparaît, et emportent ceux qui espèrent
Waterloo, bien morne plaine
Ou s'étendent les victimes de la haine
Une mer rouge recouvre les impériaux
Et les vainqueurs entament leurs chants tribaux
Là neige tombe en blanc flocons
Sur les uniformes noirs de milliers de pions
Durant l'été ils croyaient en ce homme revanchard
Mais dans le froid de l'hiver ils errent, hagards
Au loin les machines rouges s'avancent
La situation se tend, les lances flammes entrent dans la danse
Les vivants brûlent, les deux armées en prenne pour leur grade
Et ce lieu sanglant qui n'est plus que cendres, on l'appelait Stalingrad

A travers ma fenêtre, je voie toutes ces horreurs
Elles hantent mes nuits, et occupent mes heures
Mais je ne reste qu'un simple spectateur
Car j'ai en horreur le jour où j'en serais acteur
Ce jour où je serais précipité dans ce monde hypocrite
Je devrais me barder, éviter la flèche qui tua Ygritte
Je crois encore à d'antiques valeurs
Que les tourterelles continuent de chanter les plus belle heures
Mais aujourd'hui la bonne conscience se vole
On tire sur l'amour et les colombes s'envolent

Jusqu'à ce jour ma vitre me protégeait
De ce monde que j'ai appris à détester
Mais à travers la fenêtre de mon enfance
Je sens poindre la fin de l'insouciance
Car le verre se brise avec les vapeurs de l'adolescence
Et a travers ma fenêtre, j'ai vu que seule me sauverais la nuance