Melancholia

La beauté est-elle un outil d'élucidation du mal ?

A l'heure où le mal a cessé de nous effrayer
Chaque jour nous le voyons se propager
De mois en mois nous nous y sommes acclimatés
Et il a fini par devenir familier au fil des années
Quand les images des pires vices de l'humanité
Ont cessé de nous choquer
Quand des visions d'horreurs
Piquent nos consciences à toutes heures
Au point de ne plus atteindre notre cœur
Suspendus à la machine infernale des réseaux
Dans la crainte illusoire d'être laissés sur le carreau
Au point de nous complaire du laid et du noir
Laissant mourir le trèfle de l'espoir
Dans une époque où tout n'est que vanité
Ou une décennie à exalter le culte illusoire de la beauté
Devenu désir de tant de vies
Spectre meurtrier, entre complexes et anorexie
Apothéose d'un siècle de violence et de barbarie
Ou certains ont compris l'absurde de nos vies
Mais qu'est ce que Camus aurait donc dit
Sur la où nous en sommes aujourd'hui ?
Mais n'existe t'il pas d'étranges similarités
Entre cette beauté superficielle vénérée
Et le mal qui nous paraît si laid ?
L'un comme l'autre font appel à notre subjectivité
Toutes deux conceptions variant selon les sociétés
Et qui nous permettent de prendre conscience
De l'absurdité de nos existences
Que restera t'il de nos actes au prochain millénaire
Quand tout nos accomplissements seront tombés en poussière
Et pourtant si le mal est considéré comme laid
Ne devrait il pas être l'antithèse de la beauté ?
Qu'est ce que le beau dans notre conscience ?
Permet t'il d'offrir une sorte de sens ?
Est il seulement une manifestation extérieure
Ou la plus belle partie est elle intérieure ?
Au fond ce que nous apprécions
Nous permet de savoir ce que nous détestons
Si l'amour fait naître les plus belles métaphores
C'est souvent la beauté qui les corroborent
Et quand de la haine découle de la souffrance
Faire le mal apparait comme la plus logique des engeances
Deux notions intimement liées à nos perceptions
A la façon dont nous les voyons
Mais qui nous rappellent au fond
Que si nous faisons preuve de clairvoyance
Nous nous rendons compte des infinies interprétations
Que soulèvent la perception de ces notions
Car la vie reste une question de nuances