Les Hooper

Chapitre 13

- MAMA ! PITIÉ !

En entrant dans la pièce, une adolescente se débat dans les bras du garçon qui était tapi au fond de la pièce qui avait parlé de la mort. C'était logique, pensé-je, il faisait en sorte qu'on ne voit pas ses yeux noirs. Le garçon braque ses yeux noirs sans vie un instant vers nous puis vers l'adolescente.

- Manu ! s'exclame Benoît tout en reculant.

Il ne répond pas. Je n'avais pas remarqué le filet de sang qui coulait depuis le cou de l'adolescente. Une marque que je reconnais y figure : une sorte de croix mal faite avec un rond au milieu est identique au mien, déformé par deux petits trous autour du cercle. Manu, le possédé, ouvre grand la bouche comme si il était heureux. Du sang dégoulinait sur ses canine comme un vampire. Il souffre car il est en train de mourir...

Je retiens un hoquet de stupeur.

- Ne restez pas là ! hurle Alex en sortant un gros pistolet de sa ceinture. Allez-vous-en !

- Mais où veux-tu qu'on aille, hein, superman ? s'indigne mama d'une voix tremblante.

- Enfoncez-vous dans la cave, Camille va bientôt être possédée !

L'adolescente nommée Camille, ne se débattait presque plus. Inerte, elle gisait dans les bras de Manu. Celui lève une main et la plante sous sa poitrine, pile où se trouve le cœur. Il retire lentement sa main pour la faire souffrir encore plus et en retire son cœur, laissant un trou noir dans son corps. Je n'ai pas le temps de voir la suite que quelqu'un me prend par le bras. C'était Sophie. Elle me tire vers la sortie de cette pièce et s'enfonce dans des tunnels sombre sans fin sous les trottoirs de cette ville. Avant de partir, j'avais entendu des voix que je connaissais, des sortes de murmures incompréhensibles... et le glissement au sol qui me berce tant... Les Aikumanji sont de retour ! paniqué-je tout en avançant. Puis un tir et plus rien.

- Par là ! s'écrie Benoît qui était à l'avant.

Il nous fait tourner à gauche.

- Et Alex ? s'enquiert Sophie tout en me tirant pour ne pas que je tombe de nouveau.

- Il va s'en sortir, répond Benoît.

Mais sa voix trahissait son assurance. Il n'est pas sûr de lui ! Et si Alex mourait ? Il est le seul à pouvoir vaincre les Aikumanji ! On m'avait expliqué qu'il portait un pistolet spéciale avec un souffle tout aussi spéciale qui écartait les ennemis. Seuls ses tirs faites avec une pierre spéciale pouvait les arrêter. Puis, une voix à l'arrière retentit dans le noir :

- Alex !

Je ne comprenais pas ce qu'il se passait mais je comprends qu'il venait à nous car des pas précipités nous viennent. Il passe devant nous et se ramène devant. Il nous conduit vers une sorte de réservoir où des fuites d'eau coulaient de-ce de-là.

- Cachez-vous, dit Alex à la cantonade. Et que je n'entende aucun bruit.

Tous se précipitèrent dans des fissures ou des caisses tandis que Alex bouchait l'entrée. J'entends Benoît murmurer à son copain :

- Ils nous suivent ?

- Oui, répond tristement Alex tout en poussant sur une pierre. Il faut que nous restons caché sans e moindre bruit ou de souffle. Ça trahirait notre point de cachette.

Dans un bruit sourd la pierre se bloque devant l'entrée. Sophie m'entraîne vers une grande fissure juste assez large pour deux.

- Vas-y, me presse-t-elle.

Sans hésiter, je me glisse à l'intérieur à l'aveuglette. Tâtonnant un peut partout, je perçois enfin le fond de cette mini grotte.

- C'est bon, murmuré-je quand je suis installée.