Sombre Secret - dark romance - ( en réécriture)

CHAPITRE 1

LUCY

Allongé torse nu, le drap enroulé autour de ses hanches, Simon était encore endormi. Afin de ne pas le réveiller, je pénétrai à tâtons dans la chambre avant de m'asseoir sur le bord du matelas. Je me penchai en direction de mon amoureux pour lui donner un léger baiser sur son visage marqué par la fatigue de sa nuit passée à patrouiller. Son métier de policier lui demandait beaucoup d'énergie, aussi bien morale que physique. Pour ma part, je m'étais levée tôt, prête à affronter mon premier jour de travail. A vingt-deux ans, je venais de décrocher un poste en tant qu'infirmière dans le service gastroentérologie à l'hôpital général d'Edimbourg, en Écosse. Ce jour marquait la fin de ma vie étudiante, une période festive où j'avais notamment rencontré Simon. Nous avions eu un coup de foudre réciproque ce qui m'avait couté mon amitié avec ma meilleure amie, Nina. En effet, elle avait flirté avec lui avant qu'il devienne mon petit ami officiel et elle n'avait jamais accepté que je le choisisse plutôt qu'elle. Je ne regrettai pas mon choix, Simon s'avérait l'homme parfait. Il était drôle, attentionné, et il fallait l'avouer très sexy. Il faisait du sport tous les jours pour garder la forme et entretenir son allure. Ses cheveux étaient rasés de la même longueur que sa barbe naissante sur ses joues et ses yeux étaient d'un bleu hypnotique.

Soudain, il entoura mon bassin de ses bras puissants pour m'empêcher de partir ce qui me fit sourire.

Comme je me levai pour me diriger vers le couloir, il grogna tout en adoptant une position pour se rendormir. A la hâte, j'attachai ma chevelure en queue de cheval puis saisis mon téléphone qui trainait sur le bar, il affichait huit heures pile. j'émis une expiration brève, révélatrice de mon angoisse à me penser en retard. J'attrapai mon sac avant de claquer la porte et de rejoindre la station où le bus venait de stationner. Je courus le plus rapidement possible en hurlant au chauffeur d'attendre. Le souffle court, les poumons en feu d'avoir piqué un sprint, je le remerciai dès que je fus à bord.

J'arrivai à l'hôpital sans encombre et même quelques minutes en avance. Je posai mes affaires dans le vestiaire mis à disposition pour les soignants puis me dirigeai vers le bureau de la cadre infirmière qui me salua. Je m'entretins avec elle presque toute la matinée, elle me donna les principales informations à savoir sur l'organisation et le déroulement des taches concernant mon poste. Afin d'observer les méthodes de travail employé dans le service, je la suivis pour les trois premières visites des chambres. Elle me laissa gérer seule les deux autres. Je pris du temps pour une patiente, auquel un bypass avait été posé, pour lui expliquer et la rassurer. Je fis plusieurs prélèvements et examens, et remplis les différents documents de traçabilité. 

Lorsque le moment de ma pause de la matinée fut arrivé, j'avais déjà le cerveau en ébullition. Je m'appliquais à être irréprochable dans mon travail de soignante. Je poussai la porte qui donnait sur le corridor menant au local technique, au toilette puis un peu plus loin au vestiaire du personnel dans l'idée de téléphoner à Simon. J'avais besoin de l'entendre et de lui raconter ma prise de contact avec les différents interlocuteurs de mon nouveau job. Tandis que je longeais le petit couloir, un bruit sourd venant de la pièce où le matériel technique était entreposé attira mon attention. Je me figeai quelques secondes, interloquée par le son qui traversait le mur: il ressemblait à un sanglot étouffé. Incontestablement, quelque chose de louche se déroulait à l'intérieur. J'allais pour frapper contre le battant lorsque la porte s'ouvrit brusquement manquant de me heurter au passage. Une jeune femme affolée en sortit, elle semblait dans un état second et passa devant moi sans même me voir. Elle titubait tout en courant le plus vite possible à l'extérieur du couloir. Je n'eue pas le temps de lui porter secours car une main se posa violemment contre ma bouche tandis que mon dos cogna contre un torse dur. Paniquée, je tentai de me dégager, mais le bras qui entourait mon corps m'enserra plus fort.