Et si on éteignait la lumière ?

Chapitre 18: Faire la différence

Nous descendons, nous sommes désormais à l'intérieur d'un grand hangars avec trois autres jets et leurs passagers. Madame Hatasli demanda à l'ensemble des participants de la suivre.
Elle nous conduisit à travers un dédale de couloirs jusqu'à ce que nous arrivions devant une grande salle, où bout de laquelle était située deux portes.
"L'aventure va débuter! Dit-elle d'un air sérieux et impatient à la fois. Pour commencer, laissez-moi vous donner un conseil. Un dirigeant doit être irréprochable sous tous les angles, inspirer confiance à son peuple mais surtout adopter une démarche et une attitude déterminée.
Sur ces paroles, je vous laisse choisir vos tenues pour ce soir. Femmes à droite, hommes à gauche ! Des vestiaires sont au fond de chaque pièce, bon courage"

Dès la fin de son annonce, une vingtaine de filles se mit à courir vers les dressings. Quant à moi je me contenta de marcher tranquillement jusqu'à la pièce.
Des centaines de robes étaient accrochées à des portants interminables. Des cris euphoriques de filles se faisaient entendre. Je m'avança, regarda quelques tenues puis je pris une jolie robe rose. Elle était droite et moulante, avait des parties en dentelle, elle était parfaite... mais les paroles de Madame Hatasli résonnèrent dans ma tête: "surtout adopter une démarche et une attitude déterminée"...Je ne peux pas faire ça en robe, cela ne me ressemble pas !
Je regagna précipitamment l'entrée du dressing. Je prenais un risque mais après tout, j'étais venue ici pour montrer qui j'étais. Je poussa la porte du côté homme. Les robes y étaient remplacées par de multiples costumes de toutes les couleurs et les formes. Je marcha le long des étalages. La plupart des hommes ne me remarquèrent pas, trop occupés à choisir leur tenue.
En revanche, ceux qui croisaient mon regard semblaient incompréhensifs quant à ma présence dans leur dressing. Toute fois, personne ne m'empêcha de poursuivre ma quête. J'effleura des doigts plusieurs tenues mais jeta mon dévolu sur un costume orange: couleur du feu. Son bas était très évasé tandis que son haut était très échancré. Satisfaite de ma trouvaille, je répartie du côté des filles. J'attrapa une paire de sandales noires à talons et fila vers la cabine. Celle-ci était spacieuse, il y avait une coiffeuse avec de multiples accessoires et du maquillage et de l'autre côté un grand miroir.
La voix de Madame Hatasli se fit entendre dans les hauts parleurs: " Il vous reste 10 minutes pour choisir votre tenue chères participants ! Après cela, vous vous habillerez et vous défilerez devant les autres. Honneur aux femmes, nous commencerons par vous.
Les hommes, quant à eux, sont invités, dès qu'ils auront choisi leur tenue, à me rejoindre."
Des cris d'étonnement se furent entendre dans les dressings et des bousculades s'en suivirent. Une fille ouvra même ma cabine et elle ne s'excusa pas, loin de là: " Bouges de là toi ! Tu vois pas que j'ai besoin de la cabine ?!?! Me hurla-t-elle.
Moi:- Embête quelqu'un d'autre pimbêche ! *j'enfila mes talons.*
Voix haut-parleur: Le temps est terminé ! *Les portants et les robes disparurent à l'intérieur des murs et des écrans les remplacèrent.*
Et je vous annonce que la première à passer est celle dont le visage s'affiche à l'écran, poursuivie la voix.
*La fille énervée tourna sa tête, sa photo était sur toutes les télés. Elle rougit puis s'en pris à moi. *
Fille:- Putain c'est de ta faute bouffonne, dit-elle en me poussant contre la cabine.
*Cela me fit sortir de mes gongs, je la saisi par le col, elle blêmit*
Moi:- T'approches pas de moi ! C'est le dernier avertissement, lui arguais-je." Elle partie en claudiquant, simplement vêtue d'un robe blanche, les pieds nus.
Les autres filles, me regardèrent étonnées puis elles s'essayèrent devant les écrans. Ceux-ci montraient une grande scène toute en longueur qui continuait au sein même des spectateurs, surplombée d'écrans géants. Les garçons étaient tous munis de boîtier leur permettant de voter au premier abord pour la meilleure et la pire dirigeante selon eux, telle avait été l'explication de Madame Hatasli.

La fille de tout à l'heure commença à défiler peu sûre d'elle et l'air contrariée. Plusieurs garçons la regardaient abasourdis. Après elle, de nombreuses filles passèrent, sans que l'on sache ni leur prénom ni leur signe. Puis, ce fût à mon tour. Je sortie des loges, non sans stress. Selon moi, ma tenue était parfaite mais qu'en penseraient les autres ? C'était le moment, j'arrivais à la fin des coulisses. Un pied devant l'autre, j'avança fièrement, sérieusement et avec assurance, je poursuivies de cette façon jusqu'au bout de la scène. Puis, juste avant de me retourner je balayai le public du regard et leur offris mon plus beau sourire. Soudain, une huée enthousiaste de la foule se fît entendre; cris, applaudissements, sifflements. J'avais réussi pensais-je. Mais ce n'était pas fini, les votes ne rendraient leur verdict que ce soir.