Si on est vraiment potes...

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Je regardais la porte des ruines avec beaucoup d'hésitations. La première personne que je reverrait ce serait lui. Et je le savais, comme les autres fois, il ne se souviendrait pas de tout le mal que j'avais fait mais,après tant de routes répétées encore et encore sans me soucier des conséquences...je culpabilisais.
C'était la première fois depuis bien longtemps et cela m'effrayais. Pourquoi avais-je ce mauvais pressentiment ? Pourquoi devais je subir cette mauvaise impression ? Je décidais de ne plus y repenser et de sortir des ruines.

- Allez Frisk, fais juste cette pacifiste comme d'habitude.

La première chose qui me frappa à l'extérieur était la fraicheur si singulière à Snowdin. Une fraîcheur dont je ne pouvait définir la température. J'avançais, me calmant de ma culpabilité en entendant la neige craquer sous mes chaussures brunâtres.
Quand je vis la branche qui me barrait toujours le passage, je la contournait pour avoir le plaisir de l'entendre arriver. Bien assez vite, je sus qu'il était là. J'arrivais au pont et enfin, je le sentis arriver derrière moi.

- Heya. Ne sais tu donc pas comment saluer un vieil ami ? Retourne toi et serre moi la main.

J'étais si contente de l'entendre que je me retournais virement et m'empressais de faire ce qu'il m'avais demander. Cependant...il n'y eu rien que le silence. Aucun son qui ne puisse signaler sa blague dont il avait l'habitude. Un classique . Celle qui est "toujours marrante". La blague du coussin péteur. J'eus beau attendre, il n'y eu rien. Je regardais donc la main de Sans dans toutes les coutures, surprise de ce changement. Il y aurait-il un bug ? Une erreur dans le jeu ?
Sans se mit soudain à rire nerveusement et rouler des pupilles.

- Hehe. On dirait que j'ai oublié ma blague.

Je ne répondit rien, inquiète, paniquée. Qu'est ce qu'il se passait donc ici ? Pourquoi Sans oublierait-il sa blague ? Il ne l'aurait jamais fait, même dans les moment les plus critiques il aurait tenté de me faire rire. Il est Sans! Sans le squelette comique ! Je me décidais donc à poser la question qui me brûlait les lèvres.

- Sans...quelque chose ne vas pas ?

Je perçu ses pupilles disparaitre tandis qu'il tirait sur ma main qu'il tenait toujours. Je retombait sur sa poitrail, me faisant sans doute virer au rouge à cause de l'embarras. Cela fait un moment. Plusieurs routes avant que je l'ai découvert, ce secret, cette honte, cette erreur. J'étais amoureuse de Sans. J'étais amoureuse d'un squelette. Cela aurait pû paraître glauque pour n'importe qui, et, je l'avoue, cela m'a également fait peur, mais je l'aime. Je relevais la tête pour voir son expression de colère, de rage, de haine.

- S...Sans ?

- Ne t'avais je pas déjà dis gamine ? Je t'avais prévenu. Si on est encore amis, ne reviens plus jamais.

Ses paroles me brisèrent l'âme alors que des larmes perlèrent au coin de mes yeux clos.

- Sans...s'il te plait...pardonne moi. Je...je voulais te revoir.

- Tu voulais me voir hein ? He bien gamine. Je ne peux pas t'en vouloir pour ça. Je suis si Sans-as.

Je souris à sa blague, mais ce fut la dernière que j'entendis. Des os me transpercèrent de part en part. Encore. Ces os de combats. Mes larmes redoublèrent.

- Cette fois, ne reviens plus. Et pour de bon.

Mon âme se scinda en deux et ce fut le noir.