Rebirth [TWD] Daryl Dixon - OC / TOME 1

Chapitre 10 - Histoire et trouvailles

- Ne plus avoir de calendrier.. marmonnai-je plus pour moi-même. Dire qu'une chose pareil semblait inconcevable avant toute cette merde.

- Tu sais, on a peut-être perdu le décompte des jours, déclara Carol, mais nous pouvons sauver autre chose.

Elle termina sa phrase tandis que je la regardais avec curiosité. Attendant patiemment qu'elle me dévoile la suite.

- Les souvenirs, lâcha-t-elle. Ce sont les seuls choses qui nous permettent de savoir ce qui s'est passé. L'Histoire de l'humanité a pris un tournant avec la fin du monde. Depuis, il n'y a plus personne pour écrire l'Histoire, ou ce qu'était le monde avant tout ça, ce qui va sûrement être difficile à croire pour les générations futures. Si il y en a, ajouta-t-elle plus bas.

Je méditais en silence sur ce qu'elle venait de dire, tout en avalant le thé à la menthe qu'elle m'avait offert quelques minutes plus tôt. Elle reprit ce qu'elle était en train de faire quand j'avais fait irruption dans la salle commune : compter les armes et les munitions qu'il nous restait.

- Tu as raison. Se souvenir, c'est important, dis-je, toujours en pleine réflexion.

Elle me regarda avec un sourire.

- Et le seul moyen de se souvenir de tout, conclue-t-elle, c'est d'écrire.

J'étais totalement d'accord avec elle. Notre histoire, nos victoires, nos défaites, nos amis disparus, nos rencontres. Nous en souviendrons-nous toujours dans cinq ans ? Dans dix ans ?Dans l'hypothèse où nous survivons jusque là.

Une idée germa dans mon esprit. Je finis ma tasse, la posai dans un évier de la cafétéria, et me dirigeai vers l'un des couloirs de la prison. C'était un couloir que je ne prenais que très rarement, donc je n'étais pas vraiment sûre de l'emplacement de l'endroit où je voulais me rendre. Cependant, quelques minutes plus tard, un sourire satisfait étira mes lèvres quand je trouvai les bureaux administratifs de la prison. J'entrai dans l'un d'eux.

Visiblement, au vu des nombreux documents qui jonchaient le sol, personne n'était venu ici depuis la fuite sûrement précipitée du personnel de la prison. J'entrepris alors de fouiller dans les étagères, les tiroirs et tout emplacements à la recherche de ce que je voulais, mais aussi à la recherche de choses qui pouvaient nous être utiles. Je pris une caisse que je trouvai sous le bureau pour y mettre des objets qui, je le pensai, nous seraient utiles à un moment ou à un autre: une agrafeuse, du scotch, des crayons...
Je sortis un petit yes triomphant lorsque je tombai sur plusieurs cartes routières, indiquant différentes choses comme les pénitenciers alentours, des entrepôts de réserve, et même une carte détaillant les routes sur plusieurs dizaines de kilomètres autour de la prison. Une vague de nostalgie me gagna tout à coup, en lisant les noms des villes qui ne devaient plus qu'être des villes fantômes, hantées par des foules de zombies déambulant dans les rues abandonnées et dénuées de vie.
Je sortis avec la caisse pour aller fouiller un autre bureau, jusqu'à tous les faire. Je ressortis dans le couloir, la caisse sous le bras, chargée jusqu'en haut d'objets en tout genre, et je gardai dans mon autre main ce que j'étais venu chercher : un cahier et un stylo.

De retour dans la salle commune, je posai la caisse sur une table devant Carol, dont le visage s'illumina devant mes trouvailles. Rick choisit ce moment pour nous rejoindre. Je lui tendis les différentes cartes que j'avais trouvées et il me félicita d'un hochement de tête et d'un sourire sincère. Carol entreprit de vider la grande caisse, comme un enfant déballant ses cadeaux à noël, et se chargea de ranger tout le matériel. Lorsqu'elle eut fini, elle me tendit l'une des choses improbables que j'avais ramenées.

- Tiens, dit-elle avec un sourire, tu en auras sûrement plus besoin que moi.

Je pris l'appareil photo vintage qu'elle me tendait.