1835. Une jeune fille est enlevée dans un immeuble du centre ville londonien, en pleine nuit. Aussitôt, les médias s'emparent de l'affaire, et deux étranges compagnons se lancent dans une course poursuite pour tenter de la retrouver...
La Vérité, toute la Vérité, l'entière Vérité sur l'affaire Montrouge ! Tout cela était en réalité dû à une histoire d'amour... Hélène de Montrouge, apprenant que son fiancé Eugène de Fombelle était un tricheur et un lâche, avait décidé de fuir avec son amant qui n'était autre que... William Harsbourg. La jeune femme avait tout prémédité : l'enlèvement, les fausses preuves, l'enquête... De son côté, M. Harsbourg, sachant qu'il allait devenir suspect, choisit de mener lui-même l'enquête, en compagnie de M. Fombelle, celui-ci ignorant tout de cette mise en scène. C'est ainsi que la jeune femme organisa ce jeu d'indices et d'énigmes qui a tenu toute la ville en haleine pendant des jours ; Tout cela pour faire éclater la vérité aux yeux du monde ! Scotland Yard recherche activement les deux amants criminels, mais ils semblent s'être évaporés...
Lorsqu'Egard Allan Poe relut l'article qui venait de paraitre, il éclata de rire. Il reconnaissait très bien le style de son jeune ami, et se doutait depuis le début de l'affaire que c'était son oeuvre. Le jeune homme lui avait aussi souvent parlé d'Hélène, et cela ne le surprenait pas beaucoup. Mais le départ de William pour un endroit inconnu était tout de même une grande perte pour la science. Même si le romancier se doutait du lieu où les deux amants se trouvaient...
Eugène de Fombelle quant à lui, fut relâché, et son premier réflexe avait été de courir au poste de police le plus proche. Mais on ne l'avait pas cru, pensant qu'il inventait cela car il n'arrivait pas à résoudre l'affaire et ne voulait pas perdre la face. Heureusement pour lui, une lettre de nos deux amants désormais célèbres, révélant tout de leurs manigances, avait permis de lui éviter cette honte... Il s'était alors réfugié dans son manoir, pleurant certainement la perte de sa bien-aimée.
Deux sentiments habitaient Rose : d'une part le soulagement de savoir sa fille saine et sauve, et d'autre part la tristesse qu'elle soit partie avec William, sans la prévenir du tout, sans même un au revoir. Tout cela pour faire une sortie très théâtrale, faire couler de l'encre et surtout déstabiliser Eugène...
Télégramme :
To : R. de Montrouge 1839
Nous sommes partis à Ceylan-STOP-Voyage de noces-STOP-Garde le secret-STOP-Nous reviendrons peut-être-STOP-Bises-STOP
H&W
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