Partie 7

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Les minutes s'écoulaient, et aucun des enquêteurs n'avait la moindre idée. Le silence pesait. La salle s'obscurcissait. William et Eugène griffonnaient sur leurs petits cahiers pour tenter de trouver une solution. La tension montait, et leurs mains se crispaient d'autant plus sur leurs crayons. Une bougie mourut. Et une autre encore. On n'y voyait presque plus rien. Soudain, Eugène s'arrêta net. La réponse lui apparaissait alors clairement, comme une lumière dans cette sombre pièce.

- En fait, il suffit de mettre le nombre de chiffres qu'il y a à chaque fois ! s'écria-t-il. Par exemple, prenons le nombre 356 : la suite donnerais 131516 !

- Exactement...alors cela devrait nous donner...111321211 ! renchérit William, soulagé d'avoir enfin trouvé.

- Maintenant, nous devons trouver à quoi ce nombre va nous servir, déclara son compagnon.

- Et bien, je suppose que cela pourrait être des coordonnées à utiliser sur le globe ou un numéro de mot, ligne et page du dictionnaire...répondit William.

Il leur restait quelques minutes encore, que les deux enquêteurs passaient à chercher. Les bougies continuaient à s'éteindre et bientôt il n'en resterait plus. Les deux jeunes hommes commençaient à se demander si la fin approchait, et plusieurs fois ils faillirent se résigner : mais leur affection pour Hélène était forte, et ils voulaient à tous prix la revoir. Ils ne pouvaient pas abandonner. Pas après tant d'épreuves... ! Enfin, Eugène arriva à la conclusion que des coordonnées de latitude et de longitude ne pouvaient pas être aussi longues. William se concentra alors sur le dictionnaire et décomposa les chiffres dans l'ordre mot, ligne et page : 11/132/1211. Il chercha donc la page 1211. Mais à l'emplacement où aurait du se trouver cette page, il n'y avait qu'une déchirure : pourtant, les autres pages étaient toujours là, elles. C'était évidemment intentionnel. Pris de panique, Eugène tenta d'accointer la poignée de la porte qui les avait conduit là. Elle était verrouillée. 

-Nous n'avons d'autre choix que de chercher cette page, déclara William. Nous sommes tombés dans ce piège, mais si nous voulons retrouver Hélène vivante, il va falloir trouver cette page. je suis certain qu'elle est ici dans cette pièce même. 

Les deux compagnons commencèrent à fouiller les tiroirs du bureau dans l'espoir de trouver quelque chose : ceux-ci étaient parfaitement normaux et ne disposaient pas de double fond. Eugène essaya de sonder les murs, pour vérifier qu'ils ne dissimulaient rien. Mais la pièce était tristement vide, il n'y avait aucun tableau, pas de tapis ni de meubles, et encore moins de fenêtres. Ainsi, William décida de se focaliser sur le bureau : il avait la conviction que c'était le seul endroit ou l'on pouvait cacher quelque chose. Le bureau était fait d'acajou, si brillant qu'on aurait dit un miroir : on pouvait y voir le reflet des chandelles qui continuait à s'éteindre, rendant l'obscurité de plus en plus pesante, et affectant ainsi le moral des deux détectives. Mais William n'en tenait pas compte ; le fait que ce bureau soit en acajou l'intriguait beaucoup plus. C'était un matériel très mou mais...oui évidemment! Ce qui venait de traverser l'esprit de William était très simple : l'acajou, bois très peu concentré était très facile à tailler et à évider. Or, le bureau était très léger... Eugène renversa le bureau pour que William vérifie son idée. Ce dernier dévissa un premier pied : il était bien creux, comme ils l'espéraient! Mais il était vide, tout comme le second. Une fois arrivés au troisième pied, il ne restait plus que deux chandelles dans la pièce, et on n'y voyait presque plus rien. Sauf que cette fois-ci, une fine feuille s'échappa du bureau. Les deux compagnons avaient enfin trouvé ce qu'ils recherchaient. Eugène regarda le 11e mot de la ligne 132.

C'était « Ceylan »

C'était une petite île au large des Indes, que William et Eugène s'empressèrent de localiser sur le globe, qui était étrangement resté immobile sur le bureau, même renversé

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C'était une petite île au large des Indes, que William et Eugène s'empressèrent de localiser sur le globe, qui était étrangement resté immobile sur le bureau, même renversé. Était-ce là qu'Hélène était retenue prisonnière? Eugène posa alors le doigt sur l'île, lorsqu'une trappe s'ouvrit sous leurs pieds et les engloutit tous deux. S'étaient-ils trompés ? Pendant quelques instants, ils se crurent perdus, mais ils atterrirent sur un étrange matelas. Une lampe à pétrole grésillante et crépitante éclairait la pièce. Ils étaient en vie ; pour le moment du moins. Soudain, une silhouette surgit de l'ombre et les assomma...

Lorsque les deux détectives se réveillèrent, ils se trouvaient dans un autre endroit, plus sombre, plus humide, sentant le renfermé. De plus, ils étaient ligotés et bâillonnés. Mais combien de temps s'était-il écoulé depuis leur chute? Ils n'e avaient pas la moindre idée... Dans un premier temps, Eugène tenta de se libérer, tandis que William semblait perdu dans ses pensées. Les efforts du premier furent seulement récompensés par la chute de son bâillon, et le second avait tellement mordillé le sien qu'il finit lui aussi par tomber. Ils pouvaient donc désormais parler. 

-Mais que fais-tu, depuis tout à l'heure, s'exclama Eugène. Tu ne tentes même  pas de te libérer!

-Je garde mes forces pour plus tard, répondit William. De plus si tu arrivais par miracle à te libérer, où irais-tu? Nous ne savons pas où nous sommes!

Ce à quoi Eugène ne trouva rien à répondre.  Mais des bruits de pas commençaient à se faire entendre. les deux compagnons d'infortune se turent. Quelqu'un approchait. Ils allaient peut-être enfin voir le visage de leur agresseur! Mais était-ce lui qui avait enlevé Hélène? Si cela s'avérait juste, ils avaient peu de chances de la revoir un jour... 

Soudain, la porte s'ouvrit brusquement. Un puissant rayon de lumière, venant du dehors, pénétra dans la pièce, aveuglant momentanément William et Eugène, trop habitués à la faible lumière des chandelles. Peu à peu, recouvrant la vue, ils purent distinguer la silhouette qui venait d'entrer dans la pièce. C'était...une femme.

Un Amour AsymétriqueΌπου ζουν οι ιστορίες. Ανακάλυψε τώρα