Chapitre 4 | Invitation (1)

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Ce matin, en partant au lycée, je me convaincs que cette semaine sera meilleure que la précédente. J'admets que la semaine passée n'était pas catastrophique, mais Thomas m'a vraiment gonflée. D'un autre côté, je me dis qu'il vient d'arriver dans un nouveau lycée, en Terminale, au milieu de gens qui se connaissent déjà et que cela ne doit sûrement pas être facile de s'intégrer. Cela expliquerait peut-être son comportement un peu lourd à mon égard.

J'admire une énième fois mon reflet dans le miroir et ne relève aucune imperfection. Fière, je descends les escaliers et retrouve mes parents dans la salle à manger, en train de prendre leur petit-déjeuner.

—Cassandra, me salue mon père. Je vais y aller, as-tu besoin que je te dépose au lycée ?

Je décline gentiment son offre. Le ciel est d'un bleu limpide et le soleil rayonne. Je pense que cette journée va être magnifique, alors je veux en profiter en marchant pour aller en cours.

J'embrasse mes parents, attrape mon cabas de cours et file au lycée.

Dès que je pose le pied dehors, j'éprouve un malin plaisir à sentir les rayons du soleil, caresser la peau nue de mes bras. Je sors mes lunettes de soleil de mon sac et les pose sur mon nez. L'air marin me parvient, bien que des immeubles, m'empêchent d'apercevoir la mer. Je le respire à plein poumon. Cette odeur m'est indispensable. Il m'arrive parfois de me demander comment les Parisiens peuvent se passer de cette brise marine. Cela est totalement inconcevable pour moi.

Sur mon chemin, des palmiers sont alignés sur le bord de la route. J'adore ces arbres qui donnent un air tropical à ma ville de Côte d'Azur.

J'arrive finalement au lycée, le sourire aux lèvres, contente d'avoir pu profiter de ces beaux éléments du quotidien qui me rendent si joyeuses. Se focaliser sur ces détails quotidiens qu'on aime, est un excellent remède contre le stress ou tout autre forme de sentiment négatif.

Lisandro discute avec des gens de sa classe, devant le lycée, lorsque j'arrive. Il ne lui faut pas très longtemps pour remarquer ma présence et ouvrir grand ses bras pour m'accueillir.

—Hello Princesse. Ça va ?

—Hey, ça va et toi ?

Il me donne un baiser, en guise de réponse positive. Cette journée s'annonce parfaitement bien.

Malheureusement arrive le moment fatidique, où Lisandro et moi devons nous séparer, pour rejoindre nos classes respectives. Il me serre contre lui et me chuchote :

—A tout à l'heure Princesse.

—Bye, à tout à l'heure.

Avant de me lâcher, il me souhaite bon courage. Ne comprenant pas pour quelle raison, il me dit cela, Lisandro éclaircie son propos :

—Bon courage avec l'autre relou.

Je tilte rapidement qu'il fait référence à Thomas. Je secoue la tête. Il est hors de question que je laisse ce Don Juan gâcher ma belle journée.

Lisandro m'embrasse sur la tempe, puis se dirige dans la direction opposée à la mienne.

De mon côté, je rejoins ma salle, le sourire aux lèvres. Ma bonne humeur a toujours été un pont fort chez moi. Bien qu'au début de l'année dernière, elle ait un peu disparue, j'ai réussi à la récupérer et à faire en sorte qu'elle me quitte le moins possible.

J'arrive dans ma classe et mes camarades me saluent, comme chaque matin. Je leur offre mon plus beau sourire en rejoignant ma place. Thomas n'est pas encore là. En attendant, je me persuade que son comportement de la semaine dernière était entièrement dû à son appréhension pour cette nouvelle année et, qu'au fond de lui, il s'agit d'un garçon très bien et sympathique.

Ce dernier déboule dans la classe, pile au moment où la sonnerie retentit, suivi de près par notre professeur de philosophie. Thomas prend rapidement place sur sa chaise, sans effacer son éternel sourire de séducteur. Je lève les yeux au ciel, à moitié amusée de la situation, puis lui adresse la parole, à voix basse :

—Salut.

Le sourire de Thomas s'intensifie. Je comprends immédiatement que des pensées perverses traversent son esprit. Croit-il réellement que si je lui ai dit bonjour, c'est parce que j'attendais quelque chose de plus de sa part ?

—Bonjour Chérie. Que me vaut l'honneur de cette prise de parole ?

Et voilà qu'il recommence avec ses techniques de drague foireuses. Ne peut-il pas être un garçon lambda, qui ne drague pas tout ce qui bouge ?

Je rétorque froidement :

—Tu vas te calmer, je te disais seulement bonjour. Et arrête avec ce surnom pourri.

Thomas ricane. Le son de sa bouche est différent lorsqu'il rit. Quand Thomas parle, sa voix est assez rauque, alors que lorsqu'il rit, son timbre semble différent. Il prend une dimension assez enfantine et sincère. Le grave de sa voix laisse alors place un son un peu plus aigu et plus agréable à l'oreille.

Je secoue immédiatement la tête, lorsque je réalise ce à quoi j'étais en train de penser. Ne vais-je pas bien ? Qu'est-ce qui me prend ?

Je reporte alors mon attention sur le cours de philosophie, mais Thomas me paraît bien décidé à ne pas me lâcher :

—Tu es super mignonne aujourd'hui.

—Merci.

—C'est tout ?

Je hoche la tête. Peut-être voulait-il que je disserte sur sa question ? Manque de chance pour lui, je n'ai plus envie de m'intéresser à ce qu'il peut me raconter. Thomas me paraît être ce gars relou de la première semaine. Nouveau ou pas, cela ne change rien. Je sens que l'on ne va pas s'entendre lui et moi.

Remarquant mon absence d'intérêt à son égard, Thomas commence à écouter le cours de philosophie. Je ne peux m'empêcher de l'analyser du coin de l'œil. Il m'intrigue énormément et cela ne plaît pas. J'ai l'habitude des mecs qui me font du rentre dedans, Thomas semble différent des autres gars.

D'un côté, j'ai l'impression que draguer est une seconde nature pour lui. Il le fait par nécessité, car je pense qu'il a besoin de reconnaissance de la part de la gente féminine.

D'un autre côté, il ne force pas autant que le ferai un gars qui voudrait réellement sortir avec moi. Thomas reste dans le superficielle et ne cherche pas de forme d'attachement de ma part. Il ne me pose pas de questions et ne se vante pas de ses qualités.

Ce garçon est un vrai paradoxe et ça m'énerve que cela occupe tant mes pensées.

Après mon débat intérieur, je sens le regard de mon voisin peser sur moi. J'arque un sourcil et demande :

—Qu'est-ce qu'il y a encore ?

—Rien, tu me regardais et tu semblais... perdue.

—Moi ? Perdue ? Non, ça ne risque pas.

Le rictus ravageur de Thomas se dessine sur les lèvres, mais j'en fais abstraction. En général, j'arrive à cerner les gens. Mais Thomas constitue une telle énigme que ça me gave rapidement.

***

Hey !

Comment allez-vous ?

📌Qu'avez-vous pensé du chapitre ?

📌Une amitié serait-elle possible entre Cassandra et Thomas ?

📌Pourquoi ce garçon occupe tant ses pensées ?

Votez, commentez et rendez-vous demain pour la suite du chapitre !

xoxo❤️

Les flammes de la passion | 1Where stories live. Discover now