OS Jelsa-Percabeth

P/ La fête nacrée

Un rire cristallin résonna sur la plage de la Colonie des Sangs-Mélés. Annabeth riait aux éclats, assise sur un cheval on ne peut plus normal. Percy lui, grognait de mécontentement alors qu'il n'arrivait pas à enfiler ses étrillés. Tous les deux avaient abandonné les pégases pour faire une course comme de vrais "mortels", soit, avec des cheveaux lambdas.
"Allez Percy !
-Mais il ne veut pas m'écouter ! "

Annabeth rit de plus belle. Percy avait reçu comme seule consigne l'interdiction d'utiliser son lien quelque peu spécial avec les chevaux (merci papa), pour être à égalité avec sa petite amie. Il parvint enfin à placer ses pieds correctement et rejoignit Annabeth sur la ligne de départ. Son cheval la dépassa de peu et Percy (ne parvenant pas à reculer sa monture) fut contraint de faire un cercle pour se replacer. Ce petit manège dura bien 5 minutes. Percy était un piètre cavalier lorsqu'il n'utilisait pas ses dons naturels.
"Es-tu enfin prêt ? Minauda Annabeth.
-Oui oui... Grogna t-il.
-Alors on y va à trois !
-Pourquoi ce serait à toi de compter ?
-Parce que c'est comme ça. Un...
-C'est de la triche. Marmonna Percy.
-Deux... Continua t-elle.
-Trois !" Cria Percy en s'élençant.

Son cheval partit au galop, brides abattues. Annabeth cria de rage :
"PERCY JACKSON !
-Tu es trop lente Annabeth !" Ria celui-ci.

Les deux cheveux filaient le long de la plage. Les cavaliers devaient guider leur monture avec précaution à cause des roches jonchant le sable. La course dura quelques minutes seulement. Ce fut Annaneth qui franchit la ligne d'algue en première, provoquant un cri de frustration de Percy.

Ils descendirent de leur monture, et les ramenèrent à l'écurie. Puis ils reprirent le chemin menant à la plage. Main dans la main ils partageaient un grand moment de complicité. Leurs rires remplissaient la petite crique de milles couleurs. Ils trouvèrent un rocher plat que les vagues léchaient  paresseusement. Percy y monta en premier, avant de tendre la main pour aider Annabeth. Celle-ci le regarda, fit un grand sourire, et escalada la rocher sans saisir la main tendu du fils de l'Océan. Celui-ci fit une moue boudeuse et Annabeth, pour se faire rattraper, lui colla un bisou sur la joue. Immédiatement, la figure de Percy fondit et Annabeth éclata de rire. Leurs chaussures retirées et déposées sur le sable derrière le rocher, ils s'étendirent sur le rocher, et laissèrent traîner leurs pieds dans l'eau.

Le soleil était haut dans le ciel, et s'ils n'étaient pas au bord de l'océan, ils seraient probablement mort écrasés sous la chaleur étouffante de l'astre de feu. Annabeth posa sa tête sur le torse de son petit ami et ferma les yeux. Elle était entourée de son parfum favori, l'océan. Elle respira pleinement et apprecia la quiétude du lieu. Les vagues déversaient leurs flots d'écumes sur le sable doré. Le vent jouissait d'une liberté sans pareille, les feuilles bruissaient à son passage, reflétant les ombres lumineuses du soleil sur la mer.

Percy, pensif, laissait sa main s'emmêler dans la chevelure blonde d'Annaneth. Ses pensées dérivaient à leurs aises, comme les oiseaux dans le ciel qui décrivaient de larges courbes blanches. Percy observa sa belle s'endormir, bercée par le roulis des vagues. Il ne comprenait pas les gens qui disaient préférer le silence de la Nature. La Nature était tout sauf silencieuse. Il suffisait de tendre l'oreille pour le comprendre. Le piaillement des oiseaux dans les branches des arbres, le crissement du sable, le souffle du vent qui faisait voler les cheveux de la fille d'Athena... Décidément il ne comprenait pas. Ceux qui affirmaient cela devaient être les archétypes des bureaucrates.

Il se décala légèrement. Immédiatement, les mains d'Annabeth se ressérèrent sur le T-Shirt de Percy. Celui-ci retint un rire mais ne put s'empêcher de la couver d'un regard plein de tendresse. Les joues rouges, il s'éloigna à regrets d'elle, en faisant attention à ce qu'elle soit bien calée sur le rocher. Il avait besoin de nager.