Partie 17 - Nyo

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Nyo

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Nyo.

Mika et moi avançons dans les couloirs des dortoirs, vides à cette heure, puis regagnons nos chambres. J'enfile ma combinaison, le tout dans un silence de plomb. Étrangement, cela ne nous gêne pas ; après tout, il n'y a rien à dire de particulier.

Sur le chemin qui nous mène aux cours de la journée, je me hâte d'envoyer un message à mon professeur du matin pour le prévenir de notre retard. Un certain Arrael Johnson. Je fronce les sourcils : ce nom me dit quelque chose, mais je ne saurais pas dire quoi. J'envoie le mail, étire mon dos en tendant les bras vers le haut et pousse un râle de satisfaction.

Subitement, l'image du chat bleu géant me revient. Scorpius Johnson, le gars que j'ai percuté à la cantine le soir précédant ! Est-ce que tous les professeurs de cette école ont des enfants qui, comme par hasard, gravitent dans mon entourage ? Ou bien est-ce moi qui me fais des films ? Après tout, c'est un nom courant, Johnson...

Mika percute une porte, plongée dans ses pensées, puis grogne de mécontentement et frotte son front. Le bruit sourd de sa tête cognant le métal me sort de mes questions existentielles. Je me retiens de rire alors qu'elle donne un coup de poing dans la cloison.. 

Juste vengeance, pas vrai ?

"Très bien, rendez-vous dans les jardins, Velvet se chargera de vous accompagner à l'Arène. À tout de suite, Arrael Johnson." 

— Viens, Mika, l'interpellé-je.

Elle me suit de près tandis que je déglutis face au mot "arène". Comment ça, une arène ? Je ne vais sûrement pas prendre le risque de frapper quelqu'un ! Je pourrais écraser un crâne entre mes paumes, envoyer n'importe qui valdinguer au bout du monde sans le vouloir... Et ce serait un drame, pour moi !

— Ah, vous êtes là ! Tu nous as fait flipper, cacahuète ! s'exclame Velvet, dont la joie hypocrite me frappe de plein fouet.

Malgré la légère brise qui balaie ses cheveux et le ciel bleu qui ne fait qu'illuminer son large sourire, quelque chose cloche. Sûrement le coin de son œil, rouge d'avoir trop pleuré, ou bien ses épaules basses et son attitude abattue... Je ne sais pas vraiment. Je décide cependant de ne pas faire de remarque. Moi aussi, je dois faire peur à voir. 

— Non, ça va, répond Mika.

Son regard me scrute de façon étrange et elle secoue négativement la tête.

— Hein ? m'enquis-je, perturbée.

— Tu ne fais pas si peur, m'informe-t-elle.

— Je te préviens Mika, tu ne vas pas pouvoir squatter mes pensées à longueur de journée, l'avertis-je.

— Bon, suivez-moi ! roucoule Velvet qui tire la femme torche par le bras.

— Dis, Astra, c'est quoi cette arène ?

Les Échos Du Monde Perdu, Tome 1 : Renaissance Où les histoires vivent. Découvrez maintenant