Chapitre 44

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Newt lâche la main de Thomas et court jusqu'au corps. Il s'accroupie et pose sa tête sur le torse de la personne.

- Il respire, dit Newt avec soulagement. Éclaire-moi Thomas, que je vois c'est qui.

Thomas secoue la tête et s'approche du blond. Il sort son téléphone, allume la lampe de poche et braque le faisceau sur le corps. Le visage de Josh apparaît, blanc comme un linge, du sang coulant de son nez. Newt lâche une exclamation de surprise et s'écarte brusquement.

- Oh putain, lâche Thomas.

Il se laisse tomber aux côté de Newt.

- On fait quoi, demande le blond en se prenant la tête entre les mains. Et où est Teresa bordel ?

- C'est un entrepôt Newt. Y a pas que cette pièce, faut qu'on cherche, souffle Thomas d'une voix éteinte.

Newt se tourne vers lui. Thomas a les yeux dans le vide, la mâchoire serrée. Il paraît tellement ailleurs à cet instant que Newt a vraiment de la peine pour lui. Il rampe vers lui et prend sa main. Aucune réaction. Les doigts de Thomas ne se resserrent même pas autour de ceux du blond. Il reste comme ça, les yeux dans le vide. Il réfléchit probablement. Mais l'heure n'est plus à la réflexion. Newt tousse un coup puis demande doucement :

- Eh Thomas ? On va chercher ta soeur ?

Le brun soupire et fait oui de la tête. Il se redresse rapidement en lâchant la main de Newt et commence à partir en éclairant son chemin avec son téléphone. Newt grogne un coup et se lève en jetant un bref coup d'oeil à Josh. Il suit Thomas sans un mot, le bruit de leurs pas résonnant dans l'entrepôt. Mais est-ce vraiment un entrepôt ? Après tout, ils n'en savent rien. Ils ont attribués ce nom au bâtiment en pensant que c'était un entrepôt, mais il est en réalité beaucoup plus petit que ça. Et surtout, il paraît totalement vide. Juste des murs dénudés de toutes fantaisies et un sol froid en pierre. Une sorte de gros bloc abandonné. Oui c'est cela. Un bloc.

Thomas s'arrête soudainement et Newt lui rentre dedans (nda: calmez vis esprits pervers vindieu). Il se recule en se massant le front, grommelant contre le brun.

- Pourquoi tu t'arrêtes ?

- Parce que.

- Merci pour cette précision, réplique Newt en croisant les bras sur sa poitrine.

Thomas se retourne vers lui et le foudrois du regard. Puis il tourne son téléphone vers une porte en fer avec marqué "Privé" dans un écriture jaune à moitié effacé.

- Voilà pourquoi je me suis arrêté, dit Thomas en levant les yeux au ciel.

Newt fronce les sourcils. La manière dont Thomas lui parle et comment il agit avec lui, lui déplait fortement.

- C'est pas parce que t'es en train de péter un plomb que tu dois passer tes nerfs sur moi. Je suis pas un punching ball d'accord ? Ok t'as peur, tu t'inquiètes pour ta soeur, j'ai bien compris. Mais tu crois quoi ? Que je suis pas dans le même état ? Moi aussi j'ai peur, moi aussi je veux revoir Teresa. Mais t'as vraiment intérêt à baisser d'un ton quand tu me cause.

Newt le bouscule et essaye d'ouvrir la porte. En vain. Elle reste coincée. Il souffle bruyamment et se recule avant de frapper dedans dans un coup d'épaule. Il pousse un léger gémissement de douleur en sentant une décharge électrique traverser son corps suite au coup, puis s'appuie contre le mur en croisant les bras. Thomas le regarde faire, sans bouger. Newt redresse la tête vers lui et fronce de nouveau les sourcils en le voyant rester stoïque.

- Tu comptes faire quelque chose pour nous aider à entre de cette foutue pièce oui ou non ? Parce qu'une porte où il y a marqué "Privé" dessus, tu peux être sûr que c'est pas les chiottes. Donc bouge un peu ton cul bordel !

- T'as un problème avec mon cul, demande Thomas en affichant un rictus moqueur.

Newt soupire puis lâche :

- Ça te dérangerait pas qu'en j'ai un.

Il ricane en voyant les joues de Thomas se teinter légèrement de rouge. Il sera toujours le plus fort au jeu de la provocation. Thomas évite son regard et s'avance vers la porte. Il tire dessus de toutes ses forces, essaye de la pousser, et fait comme Newt, un coup d'épaule dedans. Elle reste en place.
Il lâche un juron et s'appuie contre le battant en soufflant comme une buffle. Newt le regarde quelques instants, une main caressant son menton distraitement, puis il redresse la tête brusquement et part en courant à l'opposé de la porte, vers la sortie. Thomas reste bouche bée et ses yeux suivent Newt sans comprendre. Le blond revient une minute plus tard, l'une de ses mains fermées au point que ses jointures en devenait blanche.

- Qu'est-ce que tu fous, demande Thomas en s'approchant de lui alors qu'il se dirigeait tout droit vers la porte. Préviens quand tu pars comm-

- Ta gueule, le coupe Newt sans le regarder.

Il ouvre sa main et dévoile à Thomas un porte clé tout simple avec une unique clé dessus.
Thomas ouvre la bouche, prêt à poser une question, mais Newt le fait taire d'un signe de main.

- Avant que tu ne gaspille ta salive en débitant des mots inutiles, je préfère répondre à ta question silencieuse. Je suis simplement aller fouiller les deux connards qu'on a tabassé tout à l'heure. L'un d'eux avait ça sur lui. C'est bon pour toi ou il faut que je réexplique avec des mots plus simple ?

Thomas ne répond rien, stupéfait par la tirade du blond. Newt fait un signe de tête accompagné d'un sourire moqueur et enfonce la clé dans la serrure. Un cliquetis se fait entendre et la porte s'ouvre miraculeusement. Newt affiche un sourire fière et prend Thomas par la main pour le tirer à l'intérieur de la pièce. Le brun pointe son téléphone dans le noir pur éclairer la pièce, et le faisceau passe sur un interrupteur. Newt se dépêche de le rejoindre et appuis dessus.

Il faillit tomber à la renverse en voyant ce qu'il y a autour de lui.

- Oh putain.

I Hate you, I love you Where stories live. Discover now