Chapitre 31

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Thomas ouvre les yeux, sentant des chatouilles sur son bras. Il se redresse, les paupières à demi fermées, et se tourne vers sa gauche.

Il manque de tomber de son lit en voyant Newt, torse nu, la tête pratiquement posée sur son avant-bras gauche. Ses cheveux blonds brillent à la lumière du soleil qui passe à travers les rideaux à moitié fermés. Thomas se passe la main sur le visage, essayant de se rappeller ce qu'il c'est passé hier soir.

Newt a fait son jeu d'acteur au près de sa mère. Puis ils sont montés dans la chambre de Thomas. Et ensuite ?
Un bruit de couverture qu'on froisse se fait entendre à ses côtés. Thomas se crispe d'un coup et tourne la tête vers Newt qui ouvre doucement les yeux.
Le blond fixe Thomas sans rien dire, puis se met à lui sourire.

- Hello Thomas, comment ça va ?

Le brun cligne des yeux sans comprendre, puis demande :

- Qu'est-ce que tu fais dans mon lit ? Je t'avais pas mis un matelas par terre ? Ou même proposé une chambre d'amis ?

Le sourire de Newt s'agrandit et il s'avance vers Thomas.

- Oh si, tu m'avais proposé une chambre d'amis mais je t'avais dit que je préférais dormir dans ta chambre.

Il s'avance encore, à quatre pattes sur le lit de Thomas.

- Alors tu m'as déplié un matelas par terre et tu m'as donné une couverture. Le truc c'est que ...

Il s'avance encore et se retrouve à quelques centimètres du visage de Thomas. Le brun se met à rougir violemment en le voyant aussi près de lui, et essaye de reculer. Sauf que derrière lui, c'est le vide. Il est au bord du lit.

- ... Je manquais de chaleur humaine, susurre Newt d'une voix langoureuse.

Thomas est tellement surprit qu'il tombe à la renverse et se retrouve par terre, les quatre fers en l'air.
Newt explose de rire, et tend sa main à Thomas pour l'aider à se relever.

- T'es si impressionable Thomas. J'avais juste froid avec le chiffon que tu m'as donné pour couverture, alors je suis venus squatter ton lit.

Le brun, rouge pivoine, refuse la main de Newt et se relève tout seul.

-Très drôle Newt, très drôle, grogne Thomas en tentant de cacher sa gêne et ses joues rouges.

Il prend des vêtements dans son armoire et se tourne vers Newt.

- Je peux aller à la salle de bain sans que tu me suives ou tu vas me coller parce que tu manques de "chaleur humaine" ?

Le blond se met à sourire et se poste devant Thomas. Il est en caleçon, ses abdos fièrement exposés aux yeux de tous, ce qui augmente le rougissement de Thomas. Il faut qu'il arrête de se mettre dans cet état dès qu'il voit le blond torse nu ou trop près de lui, ça devient lassant à force.

- Tu serais pas contre le fait que je vienne avec toi dans la salle de bain, murmure Newt en se rapprochant encore de Thomas pour la deuxième fois de la matinée. Et arrête de mater, on dirait un pervers Edison. Je suis pas ta petite proie fragile et soumise comment je te l'ai déjà dit, donc va passer ta libido sur quelqu'un d'autre.

Newt avait posé sa main sur le mur derrière Thomas, son torse nu à quelques centimètres de celui de Thomas. Le coeur du brun avait commencé un ballet effréné dans son torse, martelant sa poitrine avec force et sa respiration avait commencée à accélérer tant il était proche des lèvres du blond. Il est en train de perdre pied. Il est vulnérable face à Newt.

- Tu ... Tu prends trop l-la grosse t-tête, balbuti Thomas en essayant de parler normalement.

Newt ricane et se décale de Thomas.

- Si impressionable, souffle le blond en de mettant dos à Thomas. 

Il tourne la tête vers Thomas, et fait mine de commencer à retirer son caleçon pour se changer. Décidant qu'il s'était déjà trop ridiculisé pour la journée, le brun préfère se précipiter dans la salle de bain pour éviter d'avoir le cul bombé de Newt à quelques mètres de lui.

Il ferme la porte à clé et entend le blond rire de l'autre côté. Bizarrement, c'est un son qui sonne agréablement bien aux oreilles de Thomas. Bon dieu, que dirait Teresa si elle entendait ses paroles.
Une vague de culpabilité atteint Thomas en plein coeur. Comment peut-il oublier sa soeur au détriment de Newt ? Comment peut-il oublier qu'elle a disparue ?

Thomas se regarde dans le miroir du lavabo. Ses joues sont encore un peu rouge. Et plus il se regarde dans la glace, plus il a le temps de voir les larmes lui monter aux yeux. L'image de sa soeur, souriante, apparaît dans son esprit, l'obligeant à fermer la yeux pour essayer de faire disparaître cette pensée. Rien n'y fait.

Alors il craque. Il se met à pleurer, comme un enfant ayant perdu sa maman dans un grand magasin. Des milliers de larmes dégoulinent sur ses joues tandis que des sanglots remontent dans sa gorge. Il n'en revient pas d'être passé d'un sentiment à l'autre comme ça. Complètement bipolaire le gars.

- Thomas ?

Et Newt qui l'appel maintenant. Il ne manquait plus que ça. D'un geste rageur, Thomas essuit ses yeux. Ça se voit qu'il a pleuré. Mais ça lui a fait du bien.

- Thomas ça va ?

Non ça ne va pas. Sa soeur a disparue et ça devrait bien aller ? Thomas souffle longuement, son cerveau réfléchissant à vitesse grand V.

- Tommy répond putain ! Ouvre cette porte bordel !

"Tommy". D'où ça sort ça encore ? C'est pas le première fois que Newt l'appel par ce surnom en plus.
Et qu'est ce qui leur arrivent à eux deux aussi ? Pourquoi d'un seul coup ils se mettent à parler et à plaisanter comme des vieux potes alors qu'ils ont passé presque 3 ans de leur vie à se détester et à s'insulter.

- THOMAS !

Le brun ouvre brusquement la porte, manquant de faire tomber Newt par terre.

- C'est pas trop tôt putain, je t'ai entendue pleurer et ... Thomas ça va ?

Newt le regardait avec inquiétude. Le brun ne répondit pas à la question et dit :

- Je vais pas au lycée aujourd'hui.

I Hate you, I love you Où les histoires vivent. Découvrez maintenant